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mardi 10 octobre 2006

Sujet du moment: stationnement

Un des sujets chauds du moment au Conseil municipal, c'est le stationnement. Je suis content de ne pas être le porte-parole du parti sur le sujet, car lors de la dernière commission Transport et Entreprises (je suis en charge de la propreté et de l'économie), mon pauvre collègue Jan Witting a dû faire face à une opposition en verve.
Pour résumer, quelques places de stationnement avaient été créées le long du Sarphatipark pour compenser momentannément des places perdues ailleurs. L'échevin en charge ayant décidé d'appliquer une décision prise avant les élections, c'est à dire la suppression de ces places pour donner un peu d'espace aux piétons et aux animaux, l'opposition de droite (qui était au pouvoir alors!) s'est déchaînée.
Elle nous a accusé de dogmatisme anti-voitures et de pousser d'honnêtes travailleurs à déménager avec leur famille, puisqu'il leur est désormais impossible de se garer devant chez eux.

Le sujet est délicat car dans le nord du quartier (qu'on appelle Noord-Pijp, quelle imagination...) la densité est telle qu'il faut nécessairement choisir entre les différentes activités qui occupent l'espace public: piétons, vélos, nature, boutiques, circulation, stationnement. Les voitures ont la priorité de facto car elles occupent au moins les deux tiers de l'espace public. Ma rue est un bon exemple: entre les voitures qui se garent partout sans égard pour les piétons ou vélos, les voitures et camions qui tournent dans le quartier pour se garer (l'odeur!), les commerçants qui geignent que tout est sale, laid et que les visiteurs ne s'arrêtent pas, les habitants qui se plaignent à la fois du bruit et de l'odeur, et de ne pas pouvoir se garer... personne n'est satisfait, tout le monde veut tout et son contraire.
Le problème, c'est qu'avant d'enlever les places de stationnement, il faut améliorer l'accès au quartier par les transport publics. C'est loin d'être gagné à court terme: le métro sera prêt au plus tôt en 2013, le tram est cher, lent et inconfortable. Il n'y a aucun service de bus ou de navette dans le quartier. Et je ne parle pas des trains, chers, mal conçus et trop souvent en retard... (et le tram qui se rend à la gare la plus proche met une éternité à y arriver).
Si l'opposition a jeu facile et fait parfois preuve de populisme, dans les faits elle a un peu raison: on ne peut pas enlever des places de stationnement si rien n'a été fait pour remplacer l'usage des voitures par autre chose. Dieu sait si je hais ces voitures, mais force est de constater qu'en attendant, pour beaucoup de gens, elles restent le seul moyen de locomotion valide.
Un sujet qui reviendra forcément. Surtout avec les ambitieux projets sur lesquels nous travaillons avec les Verts!