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lundi 1 décembre 2008

Eurocities et moi, et moi, et moi



J'avais complètement oublié de parler du livre d'Adrian Favell, c'est en rangeant mon bordel très léger désordre que je l'ai retrouvé. Adrian était passé m'interviewer il y a quelques années, on avait beaucoup ri, j'avais beaucoup bitché sur ma situation (alors totalement catastrophique), et il m'a re-contacté lors la sortie de son livre qui porte sur les migrations inter-européennes. Je lui avais donné quelques contacts, dont je ne suis pas sûr qu'il ait fait utilisation.

Le livre n'est pas un bel objet et sa lecture n'est pas celle d'un roman, mais elle est très instructive et finalement assez agréable. Au fil des pages, on découvre une nouvelle génération d'Européens largement en avance sur le reste de leurs concitoyens, n'hésitant pas à se mettre en danger culturel, financier et alimentaire pour chercher une nouvelle vie. Ce qui ressort de ce livre, c'est surtout la petitesse des Européens qui ne se déplacent pas, les postes protégés, les abus sur les marchés de l'emploi ou du logement, et la profondeur des frustrations. Car si les leaders et élites européens et nationaux nous parlent de changement, de mobilité et d'adaptabilité, ils sont les derniers à se les appliquer à eux-même.

Farvell me fait passer pour une folle hystéro complètement reine du drame dans ses citations, ce qui ne manquera pas de faire bien rire ses lecteurs. Je conseille sa lecture à tous ceux qui ont émigré ou qui ont l'intention de le faire, ainsi qu'à leurs parents. Quelques jours après l'éruption de colonialisme de la droite australovicienne, voilà un livre qui remet les pendules à l'heure.