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jeudi 4 novembre 2004

Le meurtre de van Gogh radicalise les positions*

Après les condamnations unanimes et la manifestation de mardi soir sur le Dam, les positions se radicalisent autour du meurtre du cinéaste et fou du roi Theo van Gogh. L'adjoint amstellodamois Ahmed Aboutaleb, lui aussi d'origine marocaine (qui pourtant avait déclaré il y a peu qu'il refuserait que sa fille épouse un non-musulman), pense que "les extrémistes doivent quitter notre pays".
Alors que les éditorialistes hurlent à la violation de la liberté de parole (grande obsession de Pim Fortuyn avant son assassinat, pour qui la loi contre les propos haineux était une atteinte à ses droits fondamentaux), des jeunes d'origine marocaine se sont attaqués à un portrait de Theo van Gogh. Cet immense peinture du graffitiste Donovan Spaanstra, dans la Warmoesstraat (bien connu des adeptes du cuir, connue aussi sous le nom, en français, de "rue de la Vaseline"), a fait l'objet de crachat sous les cris de "Hamas, Hamas!". La foule a réagi diversement: encouragements, insultes aux jeunes, dépot de fleurs au pied du portrait... Ce drame a complètement éclipsé les élections américaines et le vote anti-mariage homo de certains états, pourtant promis à des éditoriaux cinglants.