.

lundi 31 mars 2008

Cité de travers dans France Soir

J'ai été appelé vendredi par une journaliste de France Soir pour commenter la sortie du film de Wilders. J'ai bien sûr été cité de traviole, une fois de plus. Ce n'est pas Wilders mais Theo van Gogh (passé à la trappe apparemment) qui parlait de "geinteneukers", et je n'ai jamais parlé d'idéologie marxiste (un fantasme de droite, peut-être?). Enfin, ce n'est ni la première fois, ni la dernière...

Pays-Bas - Le film anti-islam retiré du net

Le lundi 31 mars 2008 à 11:12

Laurent Chambon, élu municipal à Amsterdam, vit depuis dix ans aux Pays-Bas. Pour ce sociologue Français, l’affaire de la vidéo islamophobe ne devrait pas créer trop de répercussion, le gouvernement néerlandais ayant fermement exprimé sa désapprobation.

Voir l'article Pays-Bas - Le film anti-Coran dénoncé par l'Iran

FRANCESOIR : Le site britannique qui avait mis en ligne le film Fitna de Geert Wilders l’a retiré par mesure de précaution. Pensez-vous que cette affaire aurait pu provoquer les mêmes réactions que les caricatures de Mohomet ?
LAURENT CHAMBON. La grande différence, c’est que le Premier ministre néerlandais a tout de suite critiqué ce film. Il a clairement fait comprendre aux autres gouvernements qu’il ne le soutenait pas et ne l’acceptait pas. Donc si des émeutes surviennent dans certains pays, il s’agira davantage d’une manipulation politique. La preuve, c’est qu’aux Pays-Bas, il n’y a pas eu de violence, les gens sont restés très calmes.

L’Iran et les dirigeants réunis ce week-end au sommet de la Ligue arabe à Damas ont dénoncé le court métrage. Cela est-il inquiétant ?
Les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne ont appuyé le gouvernement néerlandais en condamnant le message du film, tout en défendant le droit de son auteur de le diffuser. Je pense que c’est un signe fort. Quant à l’Iran, ses pratiques politiques sont trop souvent dénoncées ici. Aux Pays-Bas, le relativisme culturel sur les Droits de l’homme ne passe pas. L’Iran peut donc difficilement jouer les porte-parole de l’Islam.

Comment jugez-vous ce film?
Le court-métrage n'est qu'une compilation sans originalité d'images d’archives. Attentats, prêches d'imams intégristes, décapitations... Le but est évident : c’est d’amalgamer islam, islamisme et terrorisme. Il n’y a rien de très original. C’est une provocation de plus comme il y en a régulièrement ici depuis cinq ans.

Quelles genres de provocations ?
Dans mon livre, je montre que les propos des Néerlandais nationalistes sont très violents. Ce sont des insultes récurrentes. Le Pen ne pourrait pas s’exprimer ainsi. Geert Wilders appellent en effet les musulmans « des baiseurs de chèvres ». Je ne sais pas si les Français se rendent compte de cette violence exprimée au Pays-Bas. Tout a commencé avec l’assassinat en 2002 de Pim Fortuyn, dont les positions politiques étaient marquées par son hostilité à l'islam. Et depuis, ces provocations surviennent régulièrement.

Pourquoi l’Etat n’intervient pas ? Cela fait partie de la « tolérance » néerlandaise?
Depuis cinq ans justement, il y a une remise en question de l’identité néeerlandaise. Et cette problématique ne concerne pas uniquement l’extrême droite mais tout l’échiquier politique, jusqu’à l’extrême gauche. Cette dernière se rend compte que l’idéologie marxiste ne suffit plus à fédérer. Elle est donc obligée de prendre position sur ce genre de sujet. En un sens, c’est la question de la tolérance qui est en effet remise en cause. Pourra t-on parler d’une « wilderisation des esprits » comme il y a eu une Lepenisation des esprits en France…Il est encore trop tôt pour le dire.

Le grand mélange, de Laurent Chambon - Denoël collection Impacts 250 pages
Sortie 24 avril

http://www.francesoir.fr/etranger/2008/03/31/pays-bas-le-film-anti-islam-retire-du-net.html

Pamela se pâme pour un magicien gay

Pamela Anderson n'a pas fini de signer les papiers de son dernier divorce qu'elle est déjà amoureuse. Sauf que Hans Klok, le magicien néerlandais, est gay.
Klok: "Je sais qu'elle esperait qu'il y aurait quelque chose entre nous. Sa mère aussi comptait là dessus. Mais quand il est apparu que je préférais les hommes, elle m'a conseillé de le garder pour moi. Pamela et moi sommes de bons amis désormais. Pour la Saint Valentin nous sommes allés ensemble à Paris?"
Pamela Anderson était l'assistante du magicien lors de sa tournée américaine, et lui a dit: "les deux prochaines années, il faut que tu fasses comme si tu étais hétéro. La nouvelle de ton homosexualité ne va pas être accueillie dans ce pays conservateur comme dans ton pays d'origine". Cela n'a pas empêché Hans Klok d'y sortir du placard en juin dernier, lors d'une émission de radio.

http://www.tetu.com/rubrique/infos/infos_detail.php?id_news=12718

dimanche 30 mars 2008

Endroits indispensables pour survivre dans le Pijp

La situation gastronomique australovicienne est moins catastrophique qu'il y a quelques années. Surtout, le Pijp offre de plus en plus de diversité de produits alimentaires. Un petit résumé des adresses utiles illustrées par les photos de Mehmet (voir son flickr)...

1. Marché Albert Cuyp



Malgré une offre parfois frustrante (trop de merdes chinoises, de frippaille et de bonimenteurs), il y a un certain choix de produits. Les fruits et les légumes peuvent être intéressants, mais attention tout de même aux marchands qui continuent à vendre des produits pourris ou qui sont xénophobes et insultent les étrangers. Bon endroit pour les fruits, le poisson frais, les fleurs et les CD vierges.



2. Het Franse Winkeltje
La boutique de Sandra (Albert Cuyp 123) offre les meilleurs saucissons de la ville, mais aussi des conserves de qualité (saucisses aux lentilles artisanales), des galettes bretonnes au vrai beurre salé, du sirop de menthe et de la moutarde biologique absolument incroyable.
Le problème est qu'un concurrent indélicat profite de la pub dont elle a bénéficié et sa popularité et a ouvert un stand sur le marché qui lui ressemble (il se garde bien de dire qu'il ne travaille pas pour elle), sauf qu'il vend des saucissons de merde et du foie gras acheté au Lidl. C'est la loi du marché, mais il faut le savoir.

3. Puyk
Le magasin est ouvert du jeudi au samedi sur le Sarphatipark et a parfois du beurre normand salé (trop souvent uniquement du doux) mais surtout de l'huile d'olive grecque, espagnole et italienne absolument délicieuse. Du fromage pas mal non plus mais un peu cher...

4. Le fournil de Sébastien
C'est un peu plus loin, il vaut mieux avoir un vélo, mais ça vaut le coup (Olympiaplein): le seul vrai boulanger français artisanal du pays. J'en a déjà parlé. Incontournable.

5. Smørrebrød
Le café suédois sur Albert Cuyp est non seulement sympa, mais propose des sandouiches incroyables. Le soir, il fait cantine avec des menus complets à 15 euros. On peut aussi y acheter de la confiture de baies nordiques tout en écoutant du Abba. C'est mon quartier général...




6. IJscuypje
Le micro-glacier de la 1e v/d Helststraat reste le meilleur de la ville. Il rouvre ses portes le 1er avril et tout le quartier n'attend que cela. Il y a même des possibilités d'abonnements pour les gourmands. Oubliez leur crêpes (pareil pour la crêperie sur Albert Cuyp: beurk).

7. Tjin's
Le vieux est malpoli, cynophobe et voleur, mais il a une offre de produits exotiques qui fait que c'est une boutique incontournable pour ceux qui veulent cuisiner exotiques. Ses sandouiches surinamiens sont très populaires (1e v/d Helststraat).

8. Les boutiques ethniques
Il y a pas mal de boutiques ethniques qui valent le coup. Par exemple des micro-supermarchés iraniens offrent des poudres pour cuisiner le poulet qui sont vraiment incroyables. La boutique thaïlandaise sur le Sarphatipark offre des bonnes choses aussi à des prix raisonnables. Les merguez du boucher arabe (toujours 1e v/d Helststraat) sont les plus mangeables du quartier. Le bœuf du boucher turc (même rue) n'est pas mal du tout.

9. Supermarchés turcs
Ils vont du plus petit (Ferdinand Bolstraat) au plus grand (dans le Zuid Pijp, sur la van Woustraat), on y trouve de la feta turque, du ayran (une boisson salée au yaourt dont je ne peux plus me passer), mais aussi des olives à la tonne, des légumes frais, des poivrons grillés vendus dans des bocaux de plusieurs litres et des mélanges méditerranéens à tartiner. Infiniment moins cher que l'Albert Heijn, moins déprimant que le Dirk, bien plus propre que certains autres "supermarchés" ethniques.

10. Les cafés
Il y a énormément de cafés dans le quartier, des plus horriblement bobos aux petits cafés bruns traditionnels. Il y a du wifi gratuit au Coffee Company et au café Poef (près de l'Oranjekerk). Bazaar est bruyant mais l'endroit est magnifique. Café de Punt est l'un des cafés les plus sympa du quartier. La terrasse de Mash (Gerard Douplein) est la plus sympa et la mieux ensoleillée du quartier (mais n'emmenez que les gens sympa, les autres peuvent aller au Paardje avec tous les autres bobos prétentieux). Le v/d Helstplein est pas mal non plus, surtout l'été. On peut aussi y grignoter quelque chose, du burger au toasti, des tapas aux bitterballen.

Et vous? Envoyez nous vos endroits de survie...

Bertrand: le vendeur de fraises à la crème
Sur le Munt, près de Tuschinski, le vendeur de fraises à la crème est l'endroit de passage obligé de Bébert. C'est vrai que ça se mange bien ces trucs là...

samedi 29 mars 2008

Mehmet in da House



Mehmet était à Amsterdam avec sa femme. Il nous a envoyé la photo qu'il a faite. Merci Mehmet...

jeudi 27 mars 2008

La presse hollandaise n'en croit pas ses ch'tis

Depuis une grosse semaine, la presse néerlandaise nous bassine sur le succès du film "Bienvenue chez les Ch'tis", et son inattendu succès en France. Pour savoir de quoi elle parlait, je me suis débrouillé pour voir le film ici (heum): pas mal du tout, mais rien de cinématographique qui explique ce succès. Des quiproquos, une histoire d'amour, une autre histoire d'amour, des épreuves, l'amitié et tout est bien qui finit bien, certes. Mais c'est bien tout.
Je pense que ce film est avant tout une sorte de 'Province Pride™', la fierté de ne pas être Californien... euh, Sudiste, ou Parisien: on redécouvre notre patrimoine, la valeur du non-matériel (l'amitié) et de la chaleur humaine. Que les Rolex ou Carla ne font pas le bonheur. Surtout, on découvre que tout le monde ne parle pas forcément le français pointu de Touraine ou du VIIe arrondissement parisien, et que la vrai modernité ne se résume pas uniquement au Prozac™. Au passage, résumer la maîtrise du Picard à quelques changements de consonnes et un "hein" en fin de phrase, c'est quand même un peu exagéré, non? Mais bon, c'est du cinéma, je vous le rappelle. ceci dit, d'après ce que j'ai vu, à Berques on ne parle pas ch'ti, mais flamand, ce qui pour la plupart des spectateurs, est pareil. Croyez moi, c'est comme dire que les Italiens parlent allemand (ce qui est d'ailleurs vrai pour certains, mais bon vous aurez compris ma comparaison).

Apparemment, les méthodes Assimil pour apprendre le picard sont en rupture de stock, ce qui est assez mignon. On a le même phénomène avec le breton après chaque fête celtique à Bercy. Ce qui serait bien, c'est que les Français mesurent à quel point leur pays est beau et divers, malgré le règne sans partage de Paris (que j'adore aussi), et qu'il serait idiot de tout oublier pour un peu de modernité superficielle. Mais ça, je ne sais pas si l'enthousiasme de ceux qui ont vu le film pour les langues locales ou les particularités climatiques durent longtemps.

mardi 25 mars 2008

Alors, crise ou pas?

L'économie un sujet auquel je ne peux m'empêcher de penser quotidiennement. Je sais je suis bizarre, peut-être est-ce dû à mon relatif recul sur la question au niveau théorique, mais aussi au fait que j'ai le nez dedans en tant qu'élu...

Pour l'instant, tout le monde est enthousiaste aux Pays-Bas dès qu'il s'agit d'économie. On a jeté des projets sociaux ici dans Oud Zuid parce que l'économie est tellement demandeuse de main d'œuvre que même les jeunes allochtones non-diplômés trouvent un emploi. Mais, croyez-moi, ça ne va pas durer. Et j'ai comme l'impression que personne ne cherche à se préparer.

Pourquoi je pense que la crise va frapper et ne passera pas rapidement? C'est très simple: les salaires et l'endettement. Les Pays-Bas sont globalement devenus riches, et à Oud Zuid nous avons de plus en plus de riches, mais cette richesse ne profite pas à tous, loin de là. Cela fait bien longtemps que les différences entre riches et pauvres n'ont été aussi grandes ici, comme dans le reste de l'Occident. La plupart des classes moyennes ont dû s'endetter sur au moins 30 ans pour se loger (à des prix vraiment ridiculement élevés) et le niveau de vie net a baissé, même avec l'arrivée des femmes sur le marché du travail.
Ceux qui continuent à consommer comme des riches le font grâce au crédit. Je connais tellement de gens qui vivent à crédit que j'en suis à croire que l'essentiel des classes moyennes néerlandaises vit à crédit. Enfin, beaucoup de gens sont condamnés à vivre dans la précarité, tant les boulots stables et bien payés se font de plus en plus rares. L'idée d'avoir un travail plus de cinq ans de suite est presque devenu de la science fiction. Cette précarité a un coût: l'endettement pour maintenir son niveau de vie et assurer la transition entre deux boulots (une transition qui peut être bien longue en cas de récession).

Quand je lis ce qui se passe aux États-Unis et en Grande-Bretagne, où la croissance a essentiellement été créée par l'endettement des classes moyennes (dont le revenu net baisse) et des classes inférieures (dont le revenu a largement baissé et dont la précarité s'est grandement accru), et que je pense à ce qui est en train de se passer (remise à zéro des compteurs avec des millions de personnes en faillite personnelle et expulsés de leur logement), je ne peux m'empêcher de penser à ce qui va se passer aux Pays-Bas.
Certes, la plupart des gens seront sauvés d'une manière ou d'une autre via l'État-providence (si les politiques ne l'auront pas complètement démantelé d'ici là) et ne finiront pas à la rue, mais je prévois de la casse. Comme d'habitude, les premiers à payer seront les jeunes, les femmes et les allochtones. Au-delà du problème purement économique (perdre sa maison, être mis en faillite), c'est le coût social qui risque d'être énorme: tensions politiques, tensions familiales, dépressions, émeutes...

Je peux vous assurer qu'ici, à Oud Zuid, nous ne sommes pas prêts du tout à faire face à un coup dur: tout le monde fait comme si tout le monde allait devenir riche et que l'économie allait croître infiniment pour toujours. S'il y a un vraie remise à zéro des compteurs de l'économie occidentale, ça va chauffer.

Je suis peut-être pessimiste mais j'ai parfois l'impression de vivre les derniers moments d'une époque, celle où on consommait comme si demain n'existait pas, où on gaspille l'énergie, le plastique et la nourriture, et où on traite les migrants comme des voleurs alors que les Occidentaux pillent la planète.
Je viens de lire un constat assez impressionnant sur le manque de vision de nos politiques sur la question depuis 30 ans: il est temps que la gauche européenne se réveille de son rêve néo-libéral et pense à l'avenir des Européens. N'hésitez pas à signer la pétition...

dimanche 23 mars 2008

Motion - la vidéo



(ci-dessus) Réalisée par Orquídea Calisto & Sandra Guarda
(ci-dessous) La version album...

mercredi 19 mars 2008

Première grande victoire: la propreté



Avant et après les élections, j'avais déclaré à plusieurs journaux locaux que la propreté de mon quartier était une des mes priorités: c'était un quartier très visité et populaire, mais la saleté qui y régnait empêchait un développement plus complet et gênait fortement la "vivabilité" comme on dit ici, la leefbaarheid.
Après être passé pour un ronchon, plusieurs prises de bec en commission et une campagne du parti pour expliquer aux habitants que c'était une de nos priorités (managériales et budgétaires), voilà que ça commence à payer. C'est vrai que mes camarades de fraction m'ont soutenu, surtout Jan Witting et Alper Tekin Erdogan, et que l'échevin a eu l'intelligence de comprendre à quel point c'était important.
Non seulement on voit désormais partout dans Oud Zuid des affiches incitant les gens à être propres (dont des énormes panneaux 4x3), mais l'échevin s'affiche avec plein de groupes différents en train de nettoyer les rues. Mieux, c'est devenu une semaine d'action nationale pour la propreté qui commence dans mon quartier et qui est appliquée dans toutes les communes néerlandaises.
Je suis très content d'avoir été entendu, et je vois qu'il faut parfois être persistant: ça finit par payer.

Les autres sujets pour lesquels j'attends encore d'être entendu: un plan de développement durable de l'économie du quartier, un plan communication correct pour promouvoir le Pijp auprès des Néerlandais, des entreprises et des touristes, la mise en place à court terme d'un système de paiement universel et facile dans le quartier (surtout autour du marché: visa, mastercard et points de retraits un peu partout), et surtout un réseau internet sans fil gratuit (éventuellement via les habitants et les commerces par un réseau FON), et pour finir un plan correct pour lutter contre les discriminations, que ce soit à l'embauche, dans les bars ou au logement.
Bref, il y a encore du pain sur la planche...

La gauche néerlandaise se mobilise pour sauver un jeune homo iranien de son renvoi en Iran

M.K., 19 ans, homosexuel et iranien, ne doit pas être renvoyé en Grande-Bretagne, d'où il sera renvoyé en Iran. Il y risque la peine de mort, son partenaire y ayant déjà été exécuté à cause de son orientation sexuelle. C'est ce que demandent le COC (CGL néerlandais) et les partis progressistes D66 et GroenLinks, àNebahat Albayrak, la très gay-friendly secrétaire d'État à la justice d'origine turque.
"Les Pays-Bas s'obligent, comme les reste de l'Union européenne, à ne pas renvoyer les demandeurs d'asiles vers des pays où ils sont en danger. Maintenant, cela risque d'arriver et cela constitue une violation du Traité européen portant sur les Droits de l'Homme." explique GroenLinks.
Les homosexuels iraniens obtiennent aux Pays-Bas un droit d'asile automatique, leur orientation sexuelle suffisant à cela. Mais la Grande-Bretagne, où M.K. a d'abord déposé sa demande d'asile et où il devrait être renvoyé, n'offre pas ce droit. M.K. risque donc, via la Grande-Bretagne, de se retrouver en Iran, où il sera probablement exécuté.

Drague permise au Vondelpark

La drague et le sexe, c'est autorisé tant qu'on ramasse ses capotes, c'est ce qu'a déclaré l'échevin de l'arrondissement amstellodamois en charge du Vondelpark, situé en plein coeur d'Amsterdam, Paul van Grieken, un parc très populaire qui reçoit dix millions de visiteurs chaque année.
Les nouvelles règles dans le parc ont donné lieu à de larges commentaires dans la presse, et des réactions irritées des riverains, tenus de laisser leurs chiens en laisse à certains endroits. "Les chiens qui traversent les pistes cyclables causent beaucoup plus d'irritations que les homos qui draguent dans la roseraie, en général tard le soir" explique l'arrondissement du Vieux-Sud.
Les partis chrétiens (très minoritaires à Amsterdam) sont furieux, mais la très puissante association des amis du Vondelpark est ravie: "La drague est un droit, elle existe depuis si longtemps. Tout le monde sait ce qui se passe près des rosiers. Et comme ça a lieu très tard, personne ne peut se plaindre que ça gène qui que ce soit."
Non seulement elle n'interviendra qu'en cas de sexe au vu de tous en journée, mais la police aimerait que les homos se draguent au vu de tous et non dans les fourrés ou les lieux mal éclairés, ce qui éviterait les risques attaques homophobes. L'années dernière, 20 personnes ont fini à l'hôpital.

http://www.tetu.com/rubrique/infos/infos_detail.php?id_news=12661

lundi 17 mars 2008

Intimidations immobilières

De retour à Amsterdam, mon réseau habituel d'informateurs me raconte comment les petits magasins sont rackettés par les propriétaires. Du genre "Oh mais ça marche bien ici, bon on double le loyer à partir du mois prochain." Ou "Ah ben vous payez pour la boutique mais je viens de voir que je ne touche rien pour la terrasse, alors on dit 1000 euros" "Mais, la terrasse ne vous appartient pas, elle est à la ville, et je paye déjà le precario (droit d'utiliser la voie publique, NdLC)" "Ah mais je m'en fous, si vous ne me payez pas la terrase, avec mes avocats je vous fais virer, point. Alors, 1000 euros à partir du mois prochain?"
Sympa, l'immobilier, hein? Officiellement, on ne peut rien faire. Est-ce vraiment l'impunité à ce point pour les "trayeurs de maisons" comme on dit ici (huismelkers)? Je me renseigne...

Orgie alcoolisée

Mercredi était ma dernière soirée à Helsinki et Leena et Esko ont décidé de me montrer le Helsinki by night. On a commencé par Don't Tell Mum qui était terriblement vide, même si la photo rend bien.



On a loungé ensuite dans le café derrière le théâtre suédois (les Suédois forment une minorité riche et éduquée d'Helsinki et ont leur propre théâtre en plus d'avoir obtenu que tout soit bilingue dans toute la ville) où on a fêté le disque et le deal avec le distributeur avec de l'alcool, chose que je ne fais jamais. (ci-dessous)



On est ensuite sorti à l'Hercules, la boîte pédé-lesbienne de la ville, où tout le monde s'est fait un devoir de s'alcooliser avec application en mon honneur. Après un million de Coca Light, on m'a offert un Pernod que j'ai dilué comme il se doit à la plus grande surprise des autochtones qui le boivent cul-sec juste avec quelques glaçons. Avec ma gueule de Breton et ma barbe de quelques jours j'ai eu un succès immense auprès des folles locales, ce qui était fantastique pour mon égo. J'ai été poursuivi par un jeune Estonien, une montagne de muscles, qui a essayé d'avoir l'air gracieux sur la piste de danse pour me plaire. Je ne pouvais m'empêcher de penser aux hippopotames en tutu de Fantasia. Mais j'étais néanmoins touché.
J'ai ensuite été poursuivi par un bûcheron finlandais barbu qui a essayé de me parler. Mais mon finlandais se résume à "merci" (kiitos) et "salut" (moi), et son anglais à "me Finnish". Il était gentil et si je n'étais pas marié j'aurais probablement fini dans sa cabane en Laponie. Il était aussi vraiment butch, au point qu'Esko en avait des vapeurs. On a dansé sur le d'eurotrash suédoise et roumaine, Leena s'est fait allumer pour une lesbienne apparement très amoureuse et persistante alors qu'elle-même en pinçait pour le barman russe, et j'ai réussi à faire décrocher au moins deux phrases complètes à un copain d'Esko, ce qui était semble-t-il un record historique.
On a fini la nuit à l'eau plate et au chocolat Fazer aux fruits rouges pour moi, au gin tonic pour Leena et Esko, à parler d'amour, de sexe, de nous et des autres. C'était une très très belle soirée, un aperçu de la vie finlandaise qui à lui seul justifait ces heures d'avion, de train et de tram.

(ci-dessous) Le lendemain était moins glorieux. Réveil tard, cafés bien forts en ville pour rester éveillés et se dire au revoir, et bise finale à l'aéroport. Ah, ils me manquent déjà. J'espère qu'ils viendront nous voir en Hollande ou en France très bientôt...

Helsinki vite fait

Helsinki en quelques images...



(ci-dessus et ci-dessous) L'architecture d'Helsinki est un mélange d'influence suédoise et russe, avec de grands immeubles assez mastoques et pas mal de murs peints en jaune. Si on s'attarde on voit que les architectes se sont donnés du mal pour décorer tout ça avec originalité. Je suis un peu moins enthousiaste quant aux legs des années 1970 et 1980: tous ces immeubles noirs, c'est un peu too much pour moi.




(ci-dessous) Le charme principal d'Helsinki tient à sa position exceptionnelle: la mer y est partout présente. De nombreux endroits de la ville, on a une vue imprenable sur des bras de mer, des îles lointaines, et le soir on peut apercevoir les lumières des villes estoniennes.



(ci-dessous) Même si l'absence de neige se fait sentir, on voit qu'outre l'isolation de folie de tous les immeubles (double-portes, fenêtres à double vitrages doublées, murs bien épais...), il est des objets dont on ne peut se passer, comme cette brosse à l'entrée des immeubles qui permet d'enlever la neige de ses chaussures et éviter d'avoir de la neige fondue partout ensuite.



(ci-dessous) Il ne faut pas oublier Moumine, bien sûr, dont les objets ont envahi les maisons des Finlandais. Tous ont grandi avec et ont une faiblesse pour ces personnages attachants. J'ai moi-même été initié à la passion de la elcture en découvrant les éditions françaises de Moumine, et depuis je suis un papivore acharné. J'ai ramené plein de mugs fabriqués par Arabia avec le troll nordique et ses amis.



(ci-dessous) Et une visite n'est jamais complète sans un passage à Hesburger, le McDo local, plus cher mais aussi plus populaire. Les frites sont médiocres mais le ketchup est incroyable (assez acide, pas trop sucré) et les hamburgers pas mal du tout.

Chez Leena à Kumpula



À Helsinki je suis resté chez ma copine Leena, au nord de la ville, dans le quartier de Kumpula, à côté de l'ancienne usine Arabia (céramiques). Le quartier avait été abandonné dans les annés 1960 car pas assez moderne et envahi par les gauchistes anti-propriété (quid epuis sont devenus des bobos thunés). Ils ont restauré les maisons en bois datant parfois du XIXe siècle et s'y sont installés avec leurs livres et leurs Volvos d'occasion. Entretemps, l'envolée des prix et la naissance du mouvement bobo a fait que c'est désormais le quartier le plus prisé de la ville et que 15 m2 se négocient presque 200.000 euros.
Les provinciaux qui abandonnent leurs maisons de bois pour se faire construire une horreur en béton ne savent pas ce qu'ils perdent, obviously.


Paysages caréliens



(ci-dessus et ci-dessous) Les helsinkiläinen (helsinkiens) se moquent de la province et de son manque de rafinement, mais la neige est pour moi quelque chose de tellement unique que je me moque de tout cela... Cependant, au lieu du mètre de neige habituel, cette année il n'y a eu que quelques dizaines de centimètres, et dès mon troisième jour en Carélie, elle commençait à fondre. Le réchauffement climatique est au centre de toutes les discussions tant il semble se vérifier sur le terrain.




(ci-dessus) Autant la neige me plaît, autant la gadoue glacée c'est pas trop mon truc. Heureusement que j'ai apporté mes godasses étanches...



L'architecture traditionnelle finlandaise (ci-dessus) est simple mais efficace: des maisons bien conçues, bien isolées et agréables à vivre. Cependant, beaucoup préfèrent les délices de la modernité post-soviétique (ci-dessous) aux joies de la tradition, et les immeubles modernes et moches sont présents partout. Bien sûr, il y fait bien chaud et les saunas sont construits en série dans les salles de bain, mais franchement, ça n'a pas la même gueule... Le pire c'est qu'une truc moche en béton coûte plus cher qu'une maison en bois, parce que les gens pensent que c'est un meilleur investissement. Les aventures des Leena (prochain blogue) prouvent que ce n'est pas vrai, mais bon...

lundi 10 mars 2008

La nation du sauna




Les Finlandais sont véritablement obsédés par le sauna, au point que toutes les nouvelles maisons en sont équipées, derrière la salle de bain, et que les immeubles en ont au moins un à partager (en s'inscrivant pour le réserver). J'ai testé hier celui de la piscine municipale. D'après Esko, les russes ont leur propre version, le banya, encore plus chaude, mais c'est vrai qu'on se les caille encore plus en Russie qu'en Finlande.
J'y retourne cet après-midi, et je n'ai pas trop le choix, obviously. Mais c'est vrai qu'après on a bien chaud. Ce qui n'est pas vraiment utile tant tous les appartements sont surchauffés. Où que j'aille, je transpire. La nuit, impossible de dormir avec une telle chaleur, on se croirait en Espagne en août. Je me languis du froid humide d'Amsterdam et de ma chambre bien fraîche à 14°c dans laquelle je dors si bien.

Überlove mixé et masterisé




On a passé trois jours à ajuster les niveau et les fréquences chez Teemu. Il a mis les chansons dans son Mac et on a réglé une infinité de paramètres. On a refait certaines pistes dans mon petit Mac que j'avais apporté (heureusement) et on a tout repassé à la moulinette, enchaîné les morceaux correctemet aussi. Et voilà, c'est fini et je suis content du résultat. Compressé mais pas vulgaire, clair mais pas irritant. Vous pouvez écouter quelques pistes sur notre MySpace: http://www.myspace.com/laurentlewis

Miam miam





Esko m'a emmené dans le meilleur bouiboui de Carélie, une cabane au milieu de rien, dont le but est de financer l'équipe de hockey sur glace locale, et où on fait les meilleurs burgers de la galaxie. Et c'est vrai en plus. Un truc avec du fromage au poivre, des piments verts et je ne sais quelle sauce. Ça arrache bien mais c'est vraiment beyond délicieux. Surtout quand on s'est tapé la neige et le froid.
Les locaux font parfois plusieurs dizaines de kilomètres en bagnole pour aller manger un de leurs burgers. Ça se fait à la finlandaise, of course, seul dans sa bagnole à écouter du hard rock à fond. Romantique, hein?

jeudi 6 mars 2008

Amsterdam / Helsinki

Voilà, c'est l'heure de partir en Finlande. J'y reste une semaine, d'abord à Lappeenranta (capitale de la Carélie du Sud, le reste ayant été confisqué par les Russes), puis à Helsinki...

mardi 4 mars 2008

Wilders est un provocateur mais a peur des discussions

Je n'ai pas relayé toutes les niouzes politique du moment. Mais là ce qui se passe est intéressant, car Wilders est confronté à sa propre parole. Dans la presse néerlandaise:

"Ils sont jeunes, ont réussi, sont totalement intégrés et se présentent aujourd’hui comme la ’génération relais’", écrit le Volkskrant dans son grand article à la une. "Huit Néerlandais marocains veulent rompre la spirale négative du débat sur les musulmans. Et un entretien avec Geert Wilders est souhaitable pour cela."
"Le 22 janvier, le groupe - dont fait partie Mohammed Allach, directeur technique du club de football VVV - a invité Wilders à un entretien, dans une lettre. Les huit, qui sont tous d’origine islamique, estiment qu’il est grand temps de ’relever le niveau du débat’. Ils écrivent : ’En effet, les gens qui ont voté pour vous n’attendent pas seulement de vous que vous signaliez les problèmes, mais aussi que vous les résolviez.’ Un mois et demi plus tard, Wilders n’a toujours pas réagi."
"Ils ne sont pas les seuls à faire chou blanc. Le leader du PVV refuse catégoriquement toutes les invitations, ainsi que le montre une tournée des organisations et programmes télévisés liés à l’islam ou au multiculturalisme. Wilders a annoncé qu’il commencerait un ’jihad libéral contre l’islam’, mais il élude le débat depuis des années. Il pose pour ainsi dire un cordon sanitaire autour de la communauté musulmane."
"Il y a aussi l’expérience de l’Union des étudiants néerlandais (SUN), une organisation multiculturelle. ’Nous avons d’abord invité M. Wilders, puis d’autres députés PVV, mais personne n’a voulu venir’, déclare son secrétaire Harun Yildirim. ’Aux yeux de Wilders, ce sont les musulmans qui sont le problème. Il ne se rend pas compte qu’il y a des musulmans qui souhaitent assurer la réussite de la question des allochtones. ’Il n’y a rien à faire contre la tactique de Wilders’, craint Yildirim. ’Il lance quelque chose dans les médias et puis il débranche son téléphone’."
"La communauté musulmane Ahmadiyya (devise : ’amour pour tout le monde ; haine contre personne’) a écrit deux lettres auxquelles Wilders n’a pas réagi. Le centre amstellodamois de jeunes Argan - qui organise régulièrement des débats avec d’éminentes personnalités politiques - a aussi entrepris de vaines tentatives. La première fois Wilders s’est décommandé et les deux fois suivantes il n’a même pas réagi, selon Argan. Une organisation officielle comme le Conseil musulman néerlandais - à laquelle sont affiliées plus de cent mosquées et associations - ne reçoit pas de réponse non plus. ’La première fois a été en août, après son appel à l’interdiction du Coran’, dit le président Abdelmajid Khairoun. Le mois dernier, il a adressé une lettre à plusieurs parlementaires, au nom d’un organe de contact islamique. ’Tout le monde a réagi, sauf Wilders. Nous avons déjà eu un entretien avec Rita Verdonk. Nous divergeons d’opinion, mais ce n’est pas grave. Wilders évite tous les musulmans, qu’ils soient modérés ou radicaux’."
"Il n’y a pas que les organisations musulmanes ou ’allochtones’ qui fassent chou blanc. A Hilversum Wilders a la réputation de ne pas participer à un programme dès qu’il y a des musulmans. Le réalisateur Jan Kooyman, de Meiden van Halal [les filles halal] - programme dans lequel trois musulmanes portant le foulard discutent avec des non-conformistes - est initialement parti du principe que Wilders viendrait, compte tenu de sa déclaration : ’Les foulards, je n’en fais qu’une bouchée !" L’assistant de Wilders lui a répondu : ’Nous n’allons pas vous aider.’ Kooyman : ’Manifestement, ils estiment qu’il n’y a rien à gagner pour lui’." Jihad Alariachi, une des filles halal : ’Nous sommes la preuve vivante que ce qu’il affirme n’est pas juste. Je comprends bien qu’il craigne que ses électeurs ne le délaissent si nous le confrontons à des arguments. Mais pour quelqu’un qui traite volontiers les autres de lâches, c’est lâche’."
"Wilders n’a pas non plus voulu apparaître dans Ab & Sal, une série de la NPS dans laquelle deux Marocains procèdent à un examen critique des Pays-Bas. A la différence de Filip Dewinter, du Vlaams Belang, souligne le rédacteur coordinateur de la NPS Frans Jennekens."

http://www.ambafrance.nl/article.php?id_article=9367

lundi 3 mars 2008

Des semaines bien remplies

Je n'ai pas été très présent en ligne ces derniers temps. Mais je n'ai pas chômé: le livre est totalement fini, relu et corrigé, mis en forme et approuvé par mon éditeur. Le disque est aussi fini, approuvé par Esko, mon conseiller sonore, et déjà dans l'ordinateur de l'ingénieur du son. Je pars jeudi en Finlande voir ce que ça donne. Il y a dix chansons, et je suis très fier du travail que nous avons fait. Je crois que cela va donner un album magnifique, équilibré, moderne et nostalgique, mélodique et dansant. Curieux?
Entretemps, paperasses pour sortir le CD (quelle bureaucratie, je n'avais aucune idée), préparations en tous genres, commission mercredi soir et, je l'espère, un site de CJR en ligne. Si vous êtes sages je mettrai des photos de Finlande en ligne...

dimanche 2 mars 2008

NBK: Les Néerlandais se réveillent



Ça y est, les Néerlandais se réveillent. Alors que la planète est en hystérie totale à propos d'un film de quelques minutes qui n'a même pas encore été montré, beaucoup semblent se rendre compte que Wilders n'est pas un phénomène isolé, mais bien le symptôme d'une maladie largement répandue, à savoir le racisme et la xénophobie.
Lundi derier j'ai été à une réunion préparatoire de la manifestation du 22 mars sur le Dam. Il y avait les mêmes gauchistes et nous étions deux du parti travailliste. Personne de GroenLinks, ni du CDA, ni de D66, ni bien sûr du VVD. En fait, quand on voit la politique néerlandaise à propos des sans-papiers (tous les jours, coups de filets de la police à la Gare centrale, où seuls les bronzés doivent montrer leurs papiers) alors que le PvdA est au gouvernement, je me demande si la plupart des partis néerlandais ont vraiment envie de se battre contre le racisme.
Le délit de faciès est devenu une réalité, le droite drague ouvertement les électeurs de Wilders et Verdonk avec des déclarations toujours aussi xénophobes, et les seuls à s'élever contre ça, outre les organisations de migrants, sont... les Églises et les associations juives.

Je ne suis pas 100% satisfait par les choix stratégiques faits par Nederland Bekent Kleur, et il est évident que les gauchistes d'IS y sont encore trop présents, mais c'est surtout parce que les autres s'y font trop rares: la plupart étaient ravis que deux travaillistes y aient montré le bout de leur nez.

Je pense qu'il faut retourner le stigmate: que ce ne soit pas les gens comme moi qui soient vus comme paranoïaques, mais bien les connards comme Wilders ou Verdonk qui soient vus tels qu'ils sont. Des démagogues de la pire espèce, une menace pour l'Europe et pour les Pays-Bas, et des dangers pour l'économie, la politique, la culture et l'unité nationale.
Bref, j'invite ceux qui peuvent à me rejoindre sur le Dam samedi 22 mars à 13:00.

samedi 1 mars 2008

Diwân 2, la suite, donc



"Diwân", l'album désormais classique de reprises par Rachid Taha, est probablement un des disques que j'écoute le plus. J'ai découvert avec plus d'un an et demi de retard que la suite était sortie. Cela montre l'étendue de mon isolement culturel ici en Batavie. Ça s'appelle "Diwân 2", ce qui n'est pas très original mais a le mérite d'être clair.
J'en suis à la troisième écoute, et quelques chansons se distinguent déjà, en particulier "Écoute-moi Camarade" et "Joséphine", mais comme "Diwân" (1, donc) m'avait demandé un certain temps pour apprécier toutes les chansons à leur juste valeur, j'imagine que pour "Diwân 2" il en sera de même. Plus triste que le premier, cet album reste superbement produit, loin des clavier souvent vulgaires ou des boites à rythmes plutôt tchipos du Raï contemporain. Recommandé, donc.

Rachid Taha "Diwân 2" 2006 ****