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samedi 29 janvier 2005

Une entreprise lance la bicyclette de fonction aux Pays-Bas

Une jolie histoire pour le ouiquenne...

mardi 21 décembre 2004 (Reuters - 19:48)
AMSTERDAM - Deux entrepreneurs néerlandais ont lancé le concept de la bicyclette de fonction.
L'idée des fondateurs de Pegasus ("Pégase") est de facturer 349 euros par an et par vélo aux entreprises souhaitant équiper leurs employés d'une bicyclette au lieu d'une voiture de fonction, beaucoup plus chère à entretenir.
Comme pour les voitures, le service proposé débute avec la fourniture d'un vélo neuf et la société se déplace pour effectuer les réparations nécessaires ou remplacer le deux-roues en cas de panne ou de vol.
Quelque 80.000 vélos sont volés chaque année dans la seule ville d'Amsterdam, selon l'Union nationale des cyclistes, qui précise que les Néerlandais dépensent rarement plus de 50 euros pour leur bicyclette, souvent hors d'âge.
"Les gens n'ont pas l'habitude d'acheter un vélo digne de ce nom, bien qu'ils l'utilisent tous les jours", explique Andrew Barneveld, l'un des deux fondateurs de Pegasus.
Bien que la plupart des Néerlandais possèdent une bicyclette, ils sont peu nombreux à en avoir chevauché une qui soit confortable, sûre et à n'avoir pas été victimes d'une crevaison, soulignent les deux entrepreneurs.
"J'avais une bicyclette qui m'avait coûté 25 euros et qui tombait en morceaux. Cette entreprise de vélos me semble une bonne chose. Tous mes clients sont dans Amsterdam et je dois pouvoir compter sur mon vélo pour aller les voir", argumente Dennis Feiken, consultant en informatique.

mardi 18 janvier 2005

Le vent tourne? °

Allez, je suis enthousiaste, on va dire que certains se sont réveillés. On verra si cela donne quelque chose de concret ou pas... Tiré de la revue de presse de l'ambassade de France, of course...

Ayaan Hirsi Ali
"Le leader VVD Jozias van Aartsen, à la veille du retour à la Deuxième Chambre d’Ayaan Hirsi Ali, s’est clairement distancié de la députée menacée et cachée", rapporte le Telegraaf (p.3). "Van Aartsen a profité d’une allocution à Groningue, hier soir, pour tenir un chaud plaidoyer en faveur de la liberté de religion et d’un ton nettement plus modéré dans le débat sur les musulmans extrémistes."
"Le leader du groupe parlementaire VVD s’oppose ainsi au cap plus radical de sa collègue Hirsi Ali, qui a suscité l’ire de beaucoup de musulmans, avec ses propos et son film Submission. ’Nous ne devons pas remplacer la tolérance par l’islamophobie et le missionnariat séculier, mais lutter contre toute forme publique d’intolérance’, a-t-il déclaré à son auditoire VVD du Nord."
"Selon le chef de file VVD, la politique en général et un parti libéral comme le VVD en particulier ne doivent pas s’occuper de l’intérieur des religions, mais en combattre les excès. ’Même une chose aussi horrible qu’un meurtre rituel ne doit pas nous inciter à écarter la liberté de religion’, a-t-il prévenu."
"Selon Van Aartsen, il ressort des nombreux entretiens qu’il a eus avec Hirsi Ali que l’image du VVD qui s’est ainsi formée la gêne elle aussi. Pourtant, le président du groupe ne voit pas d’inconvénient à que le film controversé Submission ait une suite. ’Ayaan a fait ce film pour montrer les excès de l’islam et mobiliser ainsi un plus grand groupe. Les gens lui reprochent d’être députée et pas cinéaste, mais les politiques n’écrivent-ils pas des livres pour propager leurs idées ? Et si quelqu’un pense pouvoir le faire en composant un ballet, c’est parfait’, a déclaré Van Aartsen."
"Van Aartsen a qualifié de ’gain’ le fait que tout le monde, y compris le PvdA, est convaincu de la menace de ’l’islamofascisme. Il a ainsi accru la pression sur les ministres Remkes (Intérieur) et Donner (Justice) pour qu’ils luttent avec vigueur contre le terrorisme : ’Les bracelets orange que portent les citoyens impliqués sont encourageants, mais en définitive c’est l’Etat qui doit nous protéger contre le terrorisme. J’attends donc beaucoup de la lettre de ces messieurs sur la lutte contre le terrorisme’."
"Par ailleurs, Van Aartsen estime que les rectorats des mosquées néerlandaises doivent prendre exemple sur l’Association des mosquées marocaines de Flandre. ’Celle-ci a appelé tous les imams à parler néerlandais’" (également Algemeen Dagblad p.1, de Volkskrant pp.1 et 3).

Geert Wilders
"Le député indépendant Geert Wilders cherche l’inspiration dans l’Amérique de Bush", écrit l’historien et observateur de l’Amérique Willem Post en page d’opinion du Volkskrant. "Il fait une tournée impressionnante des organisations médiatiques et groupes de réflexion conservateurs et il est même en contact avec le conseiller conservateur de la Maison Blanche. Cela change des présentatrices de fromage et des reines des tulipes hollandaises. Ses nouveaux amis américains doivent s’étonner de ce nouveau produit d’exportation des Pays-Bas multiculturels."
"Je prédis que Wilders n’aura jamais le soutien véritable des conservateurs américains. Il s’affiche comme nouveau Hansje Brinkers, qui bouche le trou dans la digue avec son doigt, afin de mettre fin au flot d’immigrés. Les mesures qu’il veut prendre pour cela sont contraires au principe de la liberté individuelle que les conservateurs américains appliquent jusqu’à l’extrême. Comment cela, pas de foulard islamique ? C’est aux Etats-Unis un droit tout à fait normal qui découle de la liberté personnelle et éventuellement religieuse."
"Même le conservateur Washington Times s’étonne qu’aux Pays-Bas de Wilders on qualifie toujours d’allochtones ou d’immigrés la deuxième et la troisième génération de Marocains ou de Turcs. En Amérique, on est alors américain depuis longtemps. Une société moderne ne peut pas se passer de nouveaux venus. Le creuset américain en est la preuve. Bush a légalisé beaucoup d’immigrés en situation illégale, surtout parce que dans l’Amérique vieillissante il faut choyer les nouveaux immigrés en période de croissance économique. C’est un cauchemar pour Wilders."
"L’intégration forcée est également contraire à la philosophie américaine." "La clé de la réussite des immigrés se trouve dans l’enseignement."
"Ce que Wilders et nous pouvons retenir des Etats-Unis, c’est qu’il faut aborder le problème des allochtones de façon moins idéologique. Nous devons agir avec pragmatisme et ne pas geindre continuellement. Nous sommes trop concentrés sur les problèmes et pas assez sur les solutions. Supprimons pour commencer le mot allochtone. Aux Pays-Bas, nous parlons par exemple de Marocains et de Turcs néerlandais. Parlons désormais de Néerlandais, passé une ou deux générations !"

Source: http://www.ambafrance-nl.org/article.php?id_article=5427
Aussi: http://www.minorites.org

lundi 17 janvier 2005

Squeeze ne s'arrêtera pas*

"La situation du mensuel homo néerlandais Squeeze n'est pas menacée" a déclaré à Têtu sa rédaction. L'annonce du principal actionnaire de son éditeur de vouloir se retirer des affaires avait fait souffler un vent de panique. "La situation ne peut que s'améliorer, tout autre actionnaire ne peut qu'avoir une attitude plus souple que de Vlieger". Erik de Vlieger avait annoncé bruyamment dans le quotidien populaire néerlandais de Telegraaf son retrait de la vie financière, fatigué d'être "harcelé" par le fisc. Il semble que de Vlieger, assez proche des milieux maffieux, est accusé de recyclage d'argent sale à travers ses nombreuses sociétés, dont une compagnie aérienne, et essaye surtout de ne pas finir en prison.

Aruba se penche enfin sur les droits des homosexuels*

L'émancipation gay est loin d'être un évidence à Aruba, cette petit île des caraïbes ayant opté pour l'indépendance lors de la décolonisation des Nouvelles Indes Néerlandaises: la discussion au parlement sur l'union civile, une initiative du politicien néerlandais gay Boris Dittrich (D66, libéraux du centre), s'est heurtée à une manifestation organisée par le "Comité pour les droits humanitaires, les valeurs et l'intégrité" largement relayée par la presse locale, utilisant des termes comme "toutes les tarlouzes de l'île". Ce mouvement, jouissant de la bienveillance du gouvernement arubain, agit dans un contexte particulier: forte dépendance économique vis-à-vis des Pays-Bas, ressentiment post-colonial, fort conservatisme et influence des différentes églises évangélistes."Les personnes du même sexe (sic) qui se sont mariées hors d'Aruba ne devraient avoir uncun droit reconnu, même lorsqu'ils sont inscrits à l'état civil comme tels" explique le fameux Comité dans une lettre ouverte à un gouvernement qui semble acquis à ses thèses."Nous voyons l'attitude de certains fonctionnaires du gouvernement néerlandais qui visitent Aruba en ce moment comme une agression contre nos droits humains, nos valeurs et notre intégrité, par la manière dont ils exercent des pressions sur nos représentants pour voter un texte qui s'oppose directement à nos valeurs culturelles, spirituelles et morales et se positionne contre nos lois et droits en tant que peuple."

Boris Dittrich n'a cependant pas complètement raté sa visite: Aruba optient son premier mouvement gay, appelé "Ta Basta" ("Ca suffit" en papiamento). Le travail est immense, mais l'association va bénéficier de l'aide logistique et financière de Dittrich et d'organisations néerlandaises. L'attrait exercé par l'île voisine de Curaçao, qui avait choisi de rester associée au Royaume néerlandais, est immense: l'influence économique et politique de la métropole et de l'Union Européenne s'y fait sentir, et la loi néerlandaise ouvrant le mariage civil aux couples du même sexe y est appliquée.

samedi 15 janvier 2005

Multiculturalisme ou Apartheid? °

La nouvelle obsession de l'Europe occidentale est le soit-disant ratage de l'intégration. En France on parle d'échec républicain ou de l'école, creuset républicain. En Allemagne ou aux Pays-Bas on parle d'échec du multiculturalisme. Quelle méprise!
Avant de parler de multiculturalisme, il faut rappeler que l'intégration est un processus lent, douloureux et surtout multiple: il faut au moins une génération entière pour commencer à parler d'intégration, il faut savoir que ce n'est jamais simple, et surtout que le terme approprié n'est ni intégration, ni assimilation, mais fusion. Et oui, ce qui se passe ce n'est pas l'importation puis la disparition de corps étrangers au sein d'une soupe nationale pure et échangée, mais une adaptation des étrangers au pays d'accueil, et une adaptation du pays d'accueil aux étrangers. Les différentes migrations ont apporté ce qui fait le profil particulier d'un pays: les tournures linguistiques, les phénotypes des populations (sachant que la Zélande a été massivement occupée par les troupes espagnoles il y a 5 siècles, d'où croyez-vous que tous ces Zélandais tiennent cette peau mate et ces cheveux noirs?), les habitudes alimentaires...

Mais bon, ça tout le monde le sait intuitivement. Ce que les politiciens et journalistes kreukreux nomment "l'échec" du modèle multiculturel ressemble beaucoup plus à l'échec de l'appartheid hollandais qu'à quoi que ce soit d'autre! (Que ceux que le sujet passionne se rendent sur http://www.laurentchambon.com/textes/ pour télécharger ma thèse)

En effet le multiculturalisme c'est un processus de construction de l'identité nationale à partir de plusieurs sources culturelles: dans le cas originel, c'est à dire américain du début du XXème siècle, cela veut dire que la culture américaine ne doit pas uniquement se construire sur les valeurs WASP, mais aussi européennes (italiennes, allemandes, juives...), noires, indiennes (Native), etc.
Cela ne veut pas dire que chacun vit dans son petit coin, à se partager la manne étatique pour bricoler sa petite culture minable (syndicat, église, mosquée, synagogue...), mais que les références collectives doivent intégrer et transcender les différences culturelles, religieuses et ethniques, et non pas les souligner. Car le "multiculturalisme" auquel tout le monde fait référence ici n'en est pas un, c'est un apartheid: en gros les élites blanches chrétiennes règnent, les minorités nationales (Frisons, Juifs et homosexuels) reçoivent des subsides pour faire des ateliers, mémorials et groupes de paroles, les "Marocains" et les "Turcs" (qu'on prive donc sémantiquement de tout rattachement à une néerlanditude quelconque) reçoivent de l'argent pour construire des mosquées, tenir leurs jeunes et leurs femmes, et tout se passera bien.

En gros, l'élite hollandaise a été incapable de penser une néerlanditude multiculturelle, intégrant les différences influences sociales, ethniques, culturelles et religieuses: pas une ethnicisation folklorique comme pour les républiques soviétiques, mais un processus (forcément lent et conflictuel, mais c'est à ça que sert la démocratie: débattre pacifiquement des conflits entre les groupes sans violence physique) véritablement collectif et multiculturel de réforme de l'idnetité nationale. Bien sûr, c'est stressant, et cela implique à moyen terme de partager le pouvoir avec les autres (femmes, homos, minorités ethniques, etc.).

Bref, on ne peut pas, à mon avis, parler d'échec du multiculturalisme. On peut parler de l'échec de l'apartheid néerlandais, c'est vrai. La vraie question, maintenant, est de savoir ce que le pays souhaite: un apartheid encore plus poussé (on s'y dirige doucement), un modèle à la française (synonyme d'exclusion symbolique et réelle!) ou autre chose de plus créatif. Bien sûr je n'ai pas de remède magique, sinon je serais déjà dictateur, mais franchement ce que j'ai entendu en politique ou dans les média montre que, vraiment, ce qui se dit ne mènera pas à plus de bonheur collectif et de paix sociale!

Bref, once again, votez pour la Lijst Laurent Chambon.

Une élite nullissime en danger? °

Voilà une réflexion fascinante qui recoupe largement ce que je pense et écris sur le pays depuis quelques temps, en particulier sur la nullité de l'élite politique et intellectuelle... A lire, pour ceux qui lisent le Kreukreu: "Babylon in Aanbouw" de James Kennedy, où il explique que l'élite hollandaise traditionnelle est moderniste par nécessité plus que par conviction (même si elle est convaincue de cette nécessité): si elle devient incapable de s'adapter à la modernisation de son peuple, elle sera remplacée par une nouvelle élite. Et pas forcément aussi convaincue du bien commun qu'elle-même. C'est ce que l'on voit avec la nouvelle garde du VVD, les monstres égocentriques de feu la LPF et du nouveau mouvement de Wilders...
Extraits rassemblés par le service de presse de l'ambassade de France ( http://www.ambafrance-nl.org/article.php?id_article=5414 )...

"La Maison de Thorbecke est sur le point de s’effondrer", titre le Volkskrant en page d’opinion, au-dessus d’une grande tribune du sondeur Maurice de Hond. "Le système politique néerlandais semble avoir bien surmonté le choc provoqué par deux meurtres politiques. Mais les apparences sont trompeuses, estime Maurice de Hond."
"Je suis convaincu que dans l’avenir on placera la montée et la mort de Fortuyn, de même que le meurtre de Van Gogh, dans un contexte plus large : la crise du système démocratique néerlandais datant de 1848. Et je ne serai pas étonné si ce système change radicalement d’ici dix ans, de gré ou de force - la deuxième option me paraissant plus probable."
"L’électorat de 2005 est totalement différent de l’électorat d’il y a cinquante ans. Il est nettement plus instruit et dispose de beaucoup plus de sources d’information. Il ne fait plus automatiquement et aveuglément confiance au leader d’un parti. L’électeur actuel est aussi beaucoup moins unidimensionnel dans ses convictions. Il peut simultanément lire le Telegraaf, être membre de la KRO [organisation de radiotélédiffusion catholique] et voter SP. Un électeur peut adopter par rapport à tel sujet une position correspondant à celle de GroenLinks et adopter celle du VVD dans une autre question."
"Mais le système politique est toujours identique à celui d’il y a cinquante ans. Les électeurs votent pour un parti une fois tous les quatre ans. Et les élus de ce parti considèrent qu’ils sont mandatés pour faire pendant quatre ans des choix pratiquement autonomes. Je me suis de nouveau rendu compte que le jugement des électeurs ne joue guère de rôle dans l’intervalle, lorsqu’à l’occasion de conférences données à divers groupes de la Deuxième Chambre j’ai demandé aux députés s’ils se servaient parfois de sondages effectués auprès de leurs propres électeurs. Il est apparu qu’ils ne le font presque jamais." "Nous touchons là à la cause du fossé entre la politique et les citoyens. Les citoyens ont évolué, mais on les traite toujours comme les électeurs de la société cloisonnée d’avant la Deuxième guerre mondiale. Cela apparaît par exemple de façon gênante dans le débat sur les formes d’influence directe des citoyens sur le processus politique, comme l’élection des maires et du premier ministre, ou l’organisation d’un référendum correctif. On avance toutes sortes d’arguments tendant à prouver qu’on ne peut pas confier ces choix aux citoyens."
"En fait, les politiques disent qu’ils n’ont pas confiance dans les citoyens. Or c’est précisément l’essence du problème, car qui ne fait pas confiance n’inspire pas confiance ! Notre système administratif tout entier respire le ’manque de confiance’. La manière dont l’administration et les services publics sont organisés témoigne également de cette mentalité."
"Beaucoup de politiques et de faiseurs d’opinion veulent faire accroire que ce manque de confiance dans la politique est un phénomène temporaire, lié à certaines personnes ou tendances et qu’on peut regagner cette confiance en se mettant un peu plus ’à l’écoute des gens’, ou en ’expliquant mieux’ les objectifs. Je pense plutôt qu’il s’agit d’un problème structurel qui comporte de grands risques pour la démocratie." "L’histoire montre que quand les détenteurs du pouvoir n’apportent pas de changements de leur propre gré, des circonstances externes (on peut par exemple penser à un grand attentat terroriste) peuvent amener le peuple à imposer des changements. Mais le processus peut alors être beaucoup plus difficile à contrôler, avec tous les risques que cela comporte."

jeudi 13 janvier 2005

L'avenir de Squeeze en question*

Squeeze, le magazine homo néerlandais, a peur pour son avenir: le propriétaire de son éditeur, l'homme d'affaire Erik de Vlieger, harcelé par le Fisc, a déclaré vouloir se retirer des affaires. Selon une source citée par l'ANP, "de Vlieger est entrepreneur depuis 27 ans, a fait tout ce qu'il voulait mais n'y trouve plus aucun plaisir. Les critiques non-stop ont mis sa vie familiale en danger. Il est épuisé". Erik de Vlieger s'est illustré en France par ses tentatives de reprise de compagnies aériennes en faillite. Sur les forums des sites gay néerlandais, nombreux sont les internautes qui espère un changement du magazine, jugé bien trop superficiel: sexe, mode te potins mondains forment l'essentiel de sa ligne éditoriale.

Le meurtrier d'un prêtre homo jugé irresponsable*

Youri, le jeune homme qui avait assassiné le père André Laurier le 7 juillet 2004 a été condamné à séjourner en hôpital psychiatrique (TBS) et obligation de soins. Le père Laurier était membre du Werkverband Katholieke Homo Pastores, l'Union de prêtres catholiques homos. Il offrait son aide régulièrement à des personnes en difficulté, dont Youri, et les hébergeait parfois chez lui à Berg en Dal. Le jeune homme a été déclaré irresponsable au moment des faits, par la cour.

mercredi 12 janvier 2005

Disgression musicale °

Allez, pour se changer les idées, le fabulous Café Dee, à visiter sur http://www.ceciledee.com ou bien directement sur http://www.laurentchambon.com/ceciledee/cafedee/



dimanche 9 janvier 2005

2005 l'année du sexe aux Pays-Bas? °

Selon de nombreux touristes et non-Kreukreux, le sexe est, après la drogue et les moulinets de moulins, une des activités les plus populaires aux Pays-Bas. On voit en effet des putes dans les vitrines dans les quartiers rouges de chaque ville (Amsterdam, comme les grandes villes, a plusieurs lieux consacrés à cette activité). Cependant, c'est faire preuve d'ethnocentrisme que de penser que cela découle d'une obsession batave pour la chose.
Ce soir, dans une soirée, J. (de la Maison Descartes) m'a affirmé que la plupart des Néerlandais étaient complètement coincés, et que beaucoup considéraient l'onanisme (c'est le terme qu'elle a employé) comme dangereux non seulement pour leur santé, mais aussi pour leur descendance. "Je n'aurai jamais d'enfants car avec tout ce que j'ai fait tout seul, mes enfants seront sourds" a-t-elle entendu plusieurs fois. Elle a, dit-elle, assez de témoignages pour commencer un bouquin intéressant.
Il y a quelques années, la correspondante de Libé (qui ne connaissait pas grand chose au pays, mais ça, c'est une autre histoire) s'était rendue célèbre en sortant un bouquin sur les Kreukreux mâles, basé sur des entretiens avec des femmes étrangères et un seul pédé (il en aurait fallu bien plus!). "Mannen van Nederland" était cependant desespérément positif: les Néerlandais sont peut-être pas les amants les plus passionnés de la terre, mais ils sont gentils et font de bons maris. Les Kreukreux ont adoré. Beurk.

M., une ancienne collègue qui avait une relation compliquée avec un autochtone, jalousait le succès de notre correspondante idiote et avait développé sa propre théorie expliquant les problèmes que peuvent rencontrer les étranger(e)s quand ils copulent avec les Kreukreux, mâles ou femelles. Selon elle, il y avait deux facteurs essentiels pour comprendre la relation des Bataves à l'amour et le sexe, tous deux dûs à l'éducation qu'ils reçoivent enfants.
Le premier est le manque de limites: par l'interdit de l'interdit (les textes français classiques parlent déjà des mômes Néerlandais comme des petits cons trop gâtés, c'est dire si ce n'est pas nouveau!), jamais ils n'apprennent à respecter l'autre. Ca commence dans la rue ou dans le train (si vos croyez que vos enfants sont mal élevés, prenez le train ici!), et ça finit bien sûr au pieut: moi, moi, MOI, et toi tu n'es là que pour être utilisé(e) (et mal) par MOI.
Le deuxième facteur est la passion. Ou plutôt son manque programmé. Alors que, dans le monde latin, la passion est un sentiment noble, désirable et fascinant (même si c'est interdit par le code pénal, le meurtre passionnel reste le crime le mieux considéré du monde latin, bien avant la fraude fiscale!), aux Pays-Bas la passion est interdite. Dans le CV, dans les discussions, et bien sûr en amour. C'est un sentiment qu'on apprend à rejetter et proscrire très tôt. Bouh, pas bien! A la place on enseigne la mesure, l'individualisme et le sens de l'argent.

Il y a bien sûr des gens passionnés et passionnants aux Pays-Bas, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit, mais c'est vrai qu'il est difficile de rencontrer autant de gens qui paraissent égoïstes, immatures et si mauvais baiseurs. Car enfin, il va falloir en parler de ce sexe ennuyeux et frustrant: à quoi sert d'avoir des corps bien faits et ces crèmes importées à grand prix d'Allemagne* et tous ces sex-shops et coffee-shops si c'est pour niquer de façon aussi primitive?
Car enfin, si on veut le bien du peuple, quoi de mieux que le sexe? Ca ne coûte pas cher, c'est bon pour la santé, mais peut-être que le mauvais sexe généralisé c'est surtout bon pour l'économie. Oui, on finit par aller aux putes, se louer des gigolos ou claquer son salaire en DVD cochons si on baise trop mal et on n'est pas capable d'une vie sentimentale excitante. Et ça c'est bon pour l'économie néerlandaise, c'est vrai.
Mais le bonheur du peuple ne devrait-il pas passer avant sa richesse monétaire? Allez, si c'était moi le dictateur éclairé de notre cher royaume submersible, je ferais de 2005 l'année du sexe: préservatifs gratos pour tous, cours de sexe, ateliers de câlins et ouiquennes de rééducation à la passion.

Je ne le dirai jamais assez: mais votez donc pour la Lijst Laurent Chambon. Plus de fun, plus de policiers musclés dans la rue, et beaucoup plus de sexe et de passion!

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* La Nivea, bien sûr. Ben oui, c'est bien plus cher que la mayonaise ou la crème à traire, ce qui est bien une preuve de coquetterie, non?

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Commentaire de J.: Mon cher Laurent. Tu viens de me régaler comme rarement au fil de ces dernières années de misère...et je t'en remercie... j'aimerais te seconder dans ta quête ( non bissée) du Graal Kreukreu, m'étant pour mon plus grand malheur accouplée il y a quelques années avec un produit caractéristique et néanmoins infâme de la dégénéressance Kreu ( bissée cette fois!)... Le hollandoche, baiseur forcené, qui consommait... à 25 ans-et-comblé-en-ménage... de la pute red light district... avec l'argent des commissions dès que j'avais le dos tourné... ne voulait point procréer car d'aprés ses sources maternelles (qui sont à elles-mêmes tout un poème en soi...) n'allait produire que le résultat monstreux de ses masturbations diaboliques... venant du riant royaume de l' inceste breveté hollandoche (Ede, Epe... soit le berceau des "bas-noirs", intégristes farouches comme tu le sais, mais 'faut c'qui 'faut...)... tu saisiras toute la saveur de cette assertion... j'en ai des camions du même acabit!!!

mercredi 5 janvier 2005

Un nouveau nationalisme kreukreu? °

Ce "reportage" sur l'holocauste des bébés hollandais m'a donné à réfléchir. En fait, c'est surtout les réactions des kreukreux moyens en ligne qui m'ont donné à réfléchir.
Dans ma thèse, j'avais abordé le nationalisme néerlandais avant que la vague Pim Fortuyn ne submerge le pays: il s'agissait d'un nationalisme anti-nationaliste, où les avancées sociales et politiques bataves étaient érigées en horizons indépassables de la pensée occidentale moderne. Il s'agissait bien sûr en partie de propagande, mais pas plus que les autres nationalismes, et avec des effets collatéraux bien moindres.
Avec Fortuyn, van Gogh et Wilders, le nationalisme batave moderne se porte très à droite, franchement islamophobe et réactionnaire, sauf pour certaines questions sociales et non-raciales: émancipation des femmes et des homos, état-providence (quoique...) et droit à l'euthanasie.

S'il est une forme de nationalisme positive, c'est ce sentiment de faire quelque chose de grand qui va faire de vous, en tant que membre d'une grande nation, l'instrument d'un destin hors du commun. Non? C'est ce qui rend les Français si fiers de leur langue, de leur culture et de leur histoire. C'est ce qui pousse les Amerloques à s'enrichir. Les Suédois à être plus égaux encore, les Allemands à conduire trop vite sur les autoroutes.
Malgré des problèmes certains, des ratés réguliers (mais qui n'a pas ses politiciens incompétants, ses fonctionnaires corrompus et ses beaufs idiots?) et un égo minuscule en ce moment, les Pays-Bas pourraient quand même devenir un pays fabuleux, non?
Il suffirait de se remémorer ce qui en fait un endroit à part: un paysage fait main, une tolérance superficielle mais tenace, un progressisme social encore rare, et un Etat-providence qui maintient les pauvres hors de la clochardisation. N'est-ce pas un bon début?

Allez, votez la LLC, la Lijst Laurent Chambon. Bonheur collectif pour tous garanti. Grandes réalisations en vue et avec tous les impôts que vous payez, on mettra des policiers musclés dans la rue, pas ces crevettes maigrichonnes qui n'inspirent aucun respect!

mardi 4 janvier 2005

Un holocauste de bébés innocents? °

Ce soir, Max Westerman, le correspondant star de RTL Nederland aux Etats-Unis, a présenté sa dernière trouvaille: la bataille de Fox News et des Pro-Life américains (mais aussi pour la peine de mort) contre la loi néerlandaise sur l'euthanasie.
Dans un reportage télé suivant des articles de presse (voir en particulier http://www.ruddynews.com/archives/articles/2004/12/15/103952.shtml et http://www.gamebanshee.com/forums/archive/index.php/t-54065.html) la Hollande est présentée comme le nouvel allié objectif de Ben Laden, avec des putes dans les vitrines, des meurtres politiques et des bébés euthanasiés en série. "Parce qu'ils ne sont pas parfaits, ces bébés vont être tués, et les médecins sont protégés par la loi".
"Dans ce pays qui a accueilli des milliers de musulmans intégristes, un réalisateur a été tué parce que son film ne leur plaisait pas." Par qui? "Les Hollandais qui ont tué Anne Frank parce qu'elle était juive". Bien sûr. Mais le pire...? "on y fume des joints en public". Ouh là là!

Vous savez bien, en lisant Kreukreuscopie, que les Pays-Bas ne sont pas encore un paradis, et qu'il reste du travail à faire: on y mange encore ses crottes de nez, on n'y est pas toujours poli et on met de la mayonaise sucrée sur les frites (quoique ça se révèle être délicieux si on a faim). Mais là il me faut défendre le pays où je vis: les putes dans les vitrines c'est mieux que les putes de folie au crack dans les rues de n'importe quelle ville américaine. Elles ont chaud, sont protégées et contrôlées. Anne Frank a été tuée par les nazis et sur dénonciation, mais c'est aussi des Kreukreux qui l'ont hébergée avec sa famille. Et nous donner des leçons sur la drogue alors que Bush a sniffé comme un fou pendant des années, faut quand même pas pousser. Je n'ai jamais vu autant de gens fumer de la beuh qu'en Amérique (plus qu'à Paris dans le métro, c'est dire)!
La loi sur l'euthanasie est non seulement un accès à la dignité (si on a le droit de voter et d'aller en prison on doit pouvoir choisir sa fin quand on n'a plus aucun espoir) mais c'est aussi une pratique des plus encadrées du monde. Mais bon...

Ce qui est quand même fascinant, c'est que Fox News, qui soutient la guerre en Irak (combien d'enfants tués par l'armée américaine?), qui soutient la peine de mort et est soutenu par les chrétiens les plus intolérants (les mêmes qui se disent victimes d'un complot visant à les brimer, voir http://www.newsmaxstore.com/nms/showdetl.cfm?&DID=6&Product_ID=1469 comme publicité à côté de l'article) donne des leçons de morale aux Pays-Bas, qui pourtant ont tout fait pour soutenir Bush: troupes en Irak, cheval de Troie des USA en Europe, américanisation du néerlandais...
Non seulement ils détruisent la crédibilité de leur seul allié continental, mais ils banalisent la shoah (d'une pierre deux coups?): le "meurtre légal" de bébés hollandais serait un holocauste, rien que ça. Ben voyons.

Ce sont ces mêmes Amerloques culs-bénits qui vont crier "God hates fags", ont lynché les Noirs, qui viennent baver sur les vitrines du quartier rouge à Amsterdam, acheter des DVD pornos hardcore à la pelle, qui font avorter leur maîtresse enceinte, qui votent pour que les budgets consacrés aux enfants pauvres soient supprimés ("ça les rend paraisseux") et qui consacrent des centaines de milliards de dollars à des guerres injustes et coloniales pour pouvoir tuer encore plus de gens sur les routes avec leur Humvee, et qui vous font la morale. Et bien s'ils pensent que c'est l'enfer ici, qu'ils ne viennent pas, on ne veut pas d'eux non plus. Ils sont moches, mal habillés, parlent trop fort, sont trop bêtes et si on a viré leurs ancêtres il y a un siècle ou deux, on avait peut-être de bonnes raisons. Et on en a marre de les retrouver dans les boites homos alors que leur femme pionce à l'hôtel, défoncés à la cocaïne, puant la bière, et touchant le cul de mon homme en lui susurrant qu'il va avoir du plaisir avec eux cette nuit.
Bref, je souhaite bien du courage à leurs compatriotes (Scott, Aaron-Carl et Doug: hello!) qui doivent se les taper au quotidien...

Le reportage de Fox: http://www.foxnews.com/story/0,2933,140612,00.html
Sur les forums néerlandais: http://forum.fok.nl/topic/636906
Sinon... http://www.minorites.org/article.php?IDA=5812

lundi 3 janvier 2005

Paf! Boum! Bonne année! Aïe! Quoiiiii? °

Si les Néerlandais sont souvent des moutons, il leur arrive de se rebeller. Ecrasés sous des tonnes de règlement plus absurdes les uns que les autres pour mieux les protéger et dirigés par une coalition contre laquelle ils ont voté, les Kreukreux se révoltent parfois à leur manière: en mangeant gras et en fumant beaucoup trop, en pleurant aux funérailles de chanteurs vulgaires et dépressifs, en votant pour des politiciens égocentriques et impolis, en se traitant de juifs et de nazis pendant les matches de foot, mais surtout en mettant la vie de leur famille en danger tous les ans à la même époque.
Car le nouvel an, c'est la période des pétards et des fusées. Pas comme en France lors de feux d'artifices organisés par chaque commune le 14 juillet, avec les pompiers jouant aux héros protégeant des citoyens faibles et inflammables, mais chacun chez soi, dans la rue, dans le jardin, sur le Dam. Bourrés, à jeun (c'est rare!), hommes, femmes, adultes, vieillards, enfants de moins de 6 ans, peu importe: tout le monde a le droit d'allumer ces monstres bruyants et dangereux.
Le Néerlandais moyen dépense 200 euros à cette occasion. Et les doigts, les yeux, voire des mains entières partent en fumée lors de la nuit la plus bruyante de l'année. Il y a quelques années, une annonce du gouvernement pour inciter les gens à être prudents montrait un compte à rebours à la télé. "Dix!" Deux mains ouvertes. "Neuf!" Oups, il manque un doigt. "Huit" Oh il en manque deux. "Sept"... Et ainsi de suite. Très gore, mais très efficace?
Pas vraiment... Cette année, la vente de pétards est réservée à des boutiques qui assurent que 100% de leur came est légale et garantie. Au grand damme de l'Union des consommateurs qui explique que 10% de la marchandise légale merde: ça pète trop tôt, trop tard, trop fort ou pas assez, mais il y a de grandes chances que ça vous arrache un doigt ou un oeil. Coule!

Mon 31 à minuit? Sur le Nieuwmarkt à me boucher les oreilles (qui sifflent quand même depuis), à garder un oeil sur ce Kreukreu alcoolique qui se sert d'une de ses bouteilles de bière vides pour lancer sa fusée ("Mon Dieu, faites qu'elle tombe dans le canal, pliiiiize!") ou son fils de 5 ans (et encore!) qui allume ses pétards géants avec la clope de son père, et un autre sur l'eau. Le conseil de Lewis: si tu sens le brûlé ou tu as soudain chaud, jette toi dans le canal, mieux vaut un empoisonnement léger aux métaux lourds qu'une bonne brûlure au 14ème degré sur 110% de ton corps... Dieu merci j'ai encore mes deux yeux et mes 10 doigts. Allez les membres divers et les organes externes, on se relaxe, on a encore 364 jours tranquille.



Remarque de Mathieu: 'Oui c'est vrai j'y étais, mais c'est beau ces masses avinées, beuglantes et pétaradantes. Une vraie ambiance de match de foot, sans match, ni foot. A leur décharge on peut seulement signaler que c'est le seul soir où Laurent peut péter tout son choux sans se faire entendre de ses voisins. Et ça c'est le pied!'

Le Maroc expliqué aux Barbares °

Hier nous sommes allés à l'exposition "Maroc, 5000 ans d'histoire" à la Nieuwe Kerk. Belles affiches, pub partout, et une exposition précédente sur l'art pré-colombien à couper le souffle. Et bien n'y allez pas, c'est une grosse déception.
Des pièces pas trop mal, mais tout en anglais et en kreukreu. Rien en français. Pas même les audioguides, pourtant en amazigh, en arabe marocain et en anglais, alors que la moitié des visiteurs sont français. Rien sur la période coloniale, et tout est expliqué comme à des débiles profonds. Pas de cartes dignes de ce nom. Pas de nuances.
Cette expo a une fonction, nécessaire, certes: montrer que le Maroc a une culture, que ce n'est pas uniquement un vivier de travailleurs dociles et mal payés. Car nombre de Kreukreux pense encore qu'ils sont les civilisés.
Mais non, les Kreukreux, c'est vous les Barbares: les Marocains ont été héllénisés et romanisés pendant presque mille ans, il ont accédé à la science islamique dès le début du VIIIème siècle alors que les Pays-Bas n'étaient qu'un marais quasiment inhabité. Pour le prouver? Très simple. On était assis avec Mathieu à attendre Lewis. On avait pris un petit tabouret (si l'expo était ratée, le sol vert et blanc recouvrant la nef était très réussi). Un Kreukreu arrive, prend le tabouret sans rien dire. Mathieu, fidèle à lui-même, dit "Je rêve ou quoi? Eh, ça va pas être possible, je crains que ce tabouret soit déjà occupé". Le Kreukreu malpoli finit par prendre conscience de sa barbarie et ramène le siège. Et ses potes nous regardent comme si c'était nous les méchants.
La politesse c'est pour les faibles? Non, c'est juste un signe de civilisation. Bonne nuit.



Remarque de Mathieu: 'Certes fidèle à moi-même je me suis effectivement écrié dans la langue de Goethe s'il était né à Londres : "I don't think so!".'