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vendredi 29 septembre 2006

Une néerlandaise pro-homo nominée

L'eurodéputée néerlandaise Sophie In 't Veld a été nominée par European Voice pour le prix de l'eurodéputé de l'année. Elle s'est illustrée dans la défense des gays et lesbiennes, mais aussi des libertés publiques de tous (en particulier les prisons secrètes de la CIA) et du droit à l'euthanasie. Cette hétérosexuelle se bat pour une égalité totale entre homos et hétéros en Europe, en particulier contre les discriminations, les violences homophobes, le droit au mariage au niveau européen, et le droit de séjour pour les compagnons étrangers des gays et lesbiennes. Elle est membre du D66, parti centriste en déperdition pour avoir participé à une coalition de droite sans obtenir qu'un seul des points de son programme ne soit réalisé. Sa réelection est loin d'être assurée.

jeudi 28 septembre 2006

Immigration: un mariage homo ne vaut rien

Les fonctionnaires des services d'immigration néerlandais (IND, longtemps digiré par Hilbrand Nawijn, désormais politicien d'extrême-droite) ont décidé de renvoyer Chang, de nationalité taiwanaise, marié légalement à Herman, néerlandais, depuis mai 2001. Motif: "il y a des doutes sur la légitimité d'un mariage homosexuel".
L'ambassade taiwanaise refuse de renouveler le passeport de Chang car il n'a pas effectué son service militaire, qui risque 5 ans de prison et 2 ans de soins psychiatriques parce qu'il est homo. L'IND considère qu'il doit retourner à Taiwan et refuse de considérer le mariage comme ce serait le cas pour un couple hétérosexuel.
La presse néerlandaise s'en émeut mais après les différents scandales touchant le gouvernement Balkenende, il ne reste plus de ministre responsable: la ministre de l'immigration et celui de la justice ont déjà démissionné.
http://www.tetu.com/rubrique/infos/infos_detail.php?id_news=10268

mercredi 27 septembre 2006

De retour

Je suis de retour de Paris. Pleins de nouvelles choses à raconter, donc... Soyez patients.

lundi 18 septembre 2006

Complot néo-nazi contre les étrangers et les homos

La Belgique vient de démanteler un complot néo-nazi visant à démanteler le pays et promouvoir une Flandre "sans étrangers et sans homos". 17 personnes ont été arrêtées, dont de nombreux militaires. Ils avaient l'intention d'assassiner Filip Dewinter (leader du Vlaams Belang, ex-Vlaams Blok) et Abou Jahjah, président de la Ligue Arabe Européenne, avec l'aide logistique de l'extrême-droite néerlandaise, en particulier la Nationale Alliantie, très bien implantée à Rotterdam.
Organisés en réseau international, Blood & Honour, interdit en Allemagne et en Espagne, ils accumulaient du sperme congelé pour sauver la race blanche et s'entrainaient dans des casernes militaires belges sans que la hiérarchie ne soit au courant. Des armes et des explosifs ont été retoruvés chez eux, leurs avocats parlent de "collectionneurs d'armes" et décrivent ce complot comme "des discussions de café". Ils risquent 10 ans de prison.

http://www.tetu.com/rubrique/infos/infos_detail.php?id_news=10195

Paranoïa à Rotterdam

Les homos rotterdamois sont sur le qui-vive et se sentent menacés par les "allochtones" (terme qui désigne les immigrés, surtout d'origine turque et marocaine). D'après une enquête du COC de Rotterdam, beaucoup ont opté pour des stratégies d'adaptation, le plus souvent le retour dans le placard. "Cela va dans la mauvaise direction, nous rentrons dans le placard" déclare son président, Bram Anker (photo).
Personne n'a cependant réussi à montrer que la situation se déteriore réellement à Rotterdam. Anker: "C'est une impression, basée sur des histoires. Peut-être qu'il y a eu six abus, ou bien que le même incident a été rapporté six fois".
Le COC pointe du doigt le nombre de plus en plus élevé d'allochtones à Rotterdam, une stratégie générale d'affrontement entre "autochtones" et "allochtones" qui n'est pas étrangère à Leefbaar Rotterdam, le parti de feu Pim Fortuyn et de Marco Pastors.

vendredi 15 septembre 2006

D'après FEM Business, le 'Quotient G' détermine le succès des leaders du XXIème siècle

Le magazine FEM Business, le plus important du secteur aux Pays-Bas, les leaders néerlandais font inutilement souffrir l'économie en restant dans le placard. Parmi les directeurs des 125 entreprises néerlandaises quotées en bourse, un seul est sorti du placard. D'après Kirk Snyder, professeur à l'Université de Californie et interviewé par le magazine, les gays maîtrisent un forme de management très prisée au XXIème siècle: plus investis dans leur travail, plus heureux aussi et avec une moralité plus élevée que leurs collègues hétérosexuels. Par ailleurs, l'acte de transparence que constitue la sortie du placard conforte la confiance des marchés et des employés, ce qui est essentiel à la réussite à long terme de l'entreprise. Dans son dialecte managérial, Snyder appelle cela le "facteur G" avec... sept principes, of course: implication, créativité, capacité d'adaptation, capacité de socialisation, communication, intuition et coopération. Les leaders gay donnent à leurs employés la confiance d'entreprendre de façon créative et de s'épanouir. Ce style de management est, d'après lui, propre aux homos qui ont dû suivre une voie compliquée qui n'est pas nécessairement jalonée par le mariage, la famille, les enfants et un rôle déjà déterminé par la société. Par ailleurs ils ont déjà beaucoup vécu en sortant du placard et leur statut de minorité leur donne une fraîcheur précieuse pour l'entreprise. Cependant, malgré ce plaidoyé pro-homo, FEM Business rappelle que cette forme de management n'est pas nécessairement propre aux gays et que les hétéros peuvent être aussi parfois attentifs à leurs employés.

jeudi 14 septembre 2006

Draguer les fondamentalistes?

J'étais en train de me plonger dans les détails techniques de la politique de parking de l'arrondissement (commission "Transport et Entreprise" hier soir) lors que Mehmet m'a envoyé cet article: "Donner n'exclut pas la charia". Ah, pas mal.
En fait, Piet Hein Donner, ministre CDA de la justice, dit en substance que les musulmans doivent s'investir en politique et que si les deux tiers des Néerlandais voulaient la charia, il faudrait l'appliquer. Outre le fait que Donner ne prend pas beaucoup de risques (il va falloir en convertir, des Croisés et des Mécréants, pour qu'ils acceptent la Loi du Prophète), il déraille complètement: le mise en place de la Charia serait en contradiction avec de nombreux traités internationaux ratifiés par les Pays-Bas, en particulier sur l'égalité entre les sexes, le respect des minorités et des libertés religieuses.

Mais ce n'est pas là qu'il faut le chercher: à deux mois des élections, on est dans une course au siège près entre les travaillistes et les chrétiens-démocrates. Soit le PvdA gagne et c'est Bos qui devient premier ministre (coalition probable avec le CDA anyway), soit c'est le CDA et c'est Balkenende qui reste à la primature (coalition probable avec le PvdA anyway). Et si le PvdA a gagné les élections municipales en mars dernier, c'est essentiellement avec les voix des "allochtones" qui ont rejeté la politique néo-nationaliste et xénophobe de Rita Verdonk. Les travaillistes font de leur mieux pour mobiliser leurs électeurs, le CDA a les siens toujours prompts à aller voter, et la différence se fera par la marge, donc aussi par les "allochtones".

En fait, je ne sais pas si la tactique de Donner va marcher: (1) beaucoup d'allochtones qui ont voté aux municipales n'ont pas la nationalité néerlandaise et ne peuvent donc pas voter aux législatives, (2) les allochtones qui ont la nationalité requise sont plutôt jeunes et plutôt enclins à voter PvdA ou SP, à la limite VVD pour les plus capitalistes (mais avec Verdonk en n°2, c'est pas gagné) (3) la religion n'est pas nécessairement un thème qui mobilise, même les plus religieux (la politique de Verdonk, par contre, va en mobiliser plus d'un, tout comme les discriminations au travail et au logement), (4) Donner se plante en pensant que les électeurs musulmans veulent la Charia: beaucoup sont progressistes et préfèreraient une laïcité où les musulmans sont moins montrés du doigt, plus protégés, et où les chrétiens intégristes se tiennent à carreau.
Allez, encore deux mois et on saura qui a eu la meilleure tactique.

Dans la presse:
"Le ministre de la Justice Donner déplore le ’malentendu’ suscité par sa déclaration selon laquelle la charia doit être introduite si une majorité de deux tiers le souhaite", note le Volkskrant à la une. "Le ministre CDA a dit mercredi qu’il juge la loi islamique ’tout à fait condamnable’."
"Selon le PvdA, le ministre doit investir son énergie dans la lutte contre ce genre d’opinion, au lieu de suggérer que ces idées pourraient faire partie de notre démocratie. Le CDA est satisfait de l’explication de Donner selon laquelle ses remarques étaient un exercice théorique. Le VVD comprend l’argumentaire de Donner, mais ne voit pas quelle contribution il apporte au débat aux Pays-Bas."
"Inutile de dire qu’en tant que ministre de la Justice je lutterai toujours contre l’introduction d’un tel système, qui serait tout à fait contraire à notre ordre juridique", a déclaré Donner hier.
La Deuxième Chambre tient aujourd’hui un débat d’urgence sur la question.
"Donner dit implicitement qu’à terme le nombre de musulmans aux Pays-Bas qui prônent la loi islamique peut être suffisamment grand pour créer la situation théorique qu’il évoque - en tout cas il ne l’exclut pas explicitement", commente l’éditorialiste du Volkskrant. "C’est une idée effrayante, qui est en outre blessante pour les nombreux musulmans néerlandais qui adhèrent aux principes démocratiques du système néerlandais acquis de haute lutte." "Les citoyens qui se rendront aux urnes le 22 novembre auraient dû entendre du ministre que l’introduction de la charia ne sera jamais une option pour les Pays-Bas."
Pour le Telegraaf, au lieu d’envisager la possibilité théorique de l’introduction de la charia, le ministre "aurait mieux fait d’en souligner les atrocités". "Il a aussi oublié de dire que si la charia est introduite ici, ses règles seront contraires aux traités internationaux auxquels les Pays-Bas sont tenus et qu’ils devront alors dénoncer." "Au demeurant, il faudra examiner de près la possibilité d’interdire des partis politiques dont l’action est contraire aux principes de base de notre Etat de droit démocratique."
"La question fondamentale est de savoir si nous acceptons un parti qui prône un ordre qui est contraire à l’Etat de droit démocratique", estime le commentateur du Trouw. "La réponse, en ce qui nous concerne, doit être affirmative, tant qu’un tel parti reste dans les limites de la loi."
Lien: http://www.ambafrance.nl/article.php?id_article=7692

Acceptation: "Prière de se conduire normalement"

Si les homos se tiennent convenablement, les Néerlandais sont prêt à les accepter. C'est ce qui ressort d'une étude publiée par le Sociaal en Cultureel Planbureau (SCP), une organisation gouvernementale néerlandaise. A base d'enquêtes poussées, de statistiques et d'entretiens avec des homosexuels hommes et femmes dans le sport, les cafés-restaurants, les banques, assurances, l'armée et la police, le SCP a essayé d'obtenir une image aussi complète que possible de l'acceptation de l'homosexualité aux Pays-Bas.
Il en ressort que les hommes gay peuvent plus ou moins vivre comme bon leur semble. Chez les "allochtones" (terme regroupant Turcs, Marocains et Antillais), le sujet est plus délicat mais une majorité reste tolérante. Seuls les chrétiens fondamentalistes (regroupés pour l'essentiel dans quelques petites villes de province) restent profondément homophobes.
Le mariage et l'adoption restent des thèmes difficiles: 22% des Néerlandais sont toujours contre l'ouverture du mariage aux couples du même sexe. Chez les Marocains ce chiffre atteint 48%, et chez les Turcs 55%. Un tiers des Néerlandais est contre le droit des gays à adopter.
Les chercheurs du SCP ont découvert que les Néerlandais se montrent très positifs quand les homos sortent du placard, mais qu'ils demandent que ceux-ci se comportant de manière "normale".

Finalement, il reste certaines poches de résistance où les homos restent au placard: dans les milieux d'extrême-droite nationaliste, chez les islamistes et les protestants fondamentalistes. Plus grave, les homos sont encore obligés de se cacher dans les milieux sportifs et militaires: 25% des interviewés ont déclaré ne pas pouvoir y sortir du placard.
http://www.tetu.com/rubrique/infos/infos_detail.php?id_news=10199

Les programmes électoraux à la loupe des associations

A quelques mois des élections législatives, diverses organisations gay se penchent sur les programmes des différents partis politiques en lice. Les libéraux du VVD (29 sièges possibles sur 150 d'après les derniers sondages, en baisse) veulent s'attaquer aux discriminations, en particulier via l'article 1 de la Constitution néerlandaise qui interdit toute forme de discrimination. Cela concerne aussi les écoles religieuses dont certaines discriminations envers les homos sont toujours tolérées. Les travaillistes du PvdA (45 sièges) ont un paragraphe entier sur l'émancipation gay: lutte contre la discrimination et les violences au travail, dans la rue et à l'école. La prévention de la haine homophobe chez les jeunes doit être une priorité, en particulier à travers des programmes appropriés dans les collèges et lycées. Les chrétiens-démocrates du CDA (dont le leader est permier ministre (39 sièges mais hausse annoncée) n'ont pas un mot sur le sujet. Les gauchistes du SP (17 sièges, en forte hausse) soutient l'émancipation des gays mais rien dans leur programme n'en parle ouvertement. Les verts de GroenLinks (6 sièges) veulent des Pays-Bas où les jeunes homos osent sortir du placard, mais les moyens nécessaires à cette révolution ne sont pas précisés. Les centristes du D66 ont aussi un paragraphe entier mais les sondages leur prévoient une présence très limitée (2 sièges, une vraie dégringolade). Les chrétiens progressistes de la ChristenUnie (6 sièges, en hausse) n'abordent pas l'homosexualité, ni les protestants fondamentalistes du SGP (2 sièges), mais ce n'est pas vraiment une surprise. Le COC (CGL néerlandais) trouve que les partis politiques ne proposent pas assez ou sont trop vagues en ce qui concerne les gays pour la prochaine législature. Ils devraient favoriser plus activement l'acceptation de l'homosexualité sur tous les terrains: éducation, sport, sécurité, etc. Le COC a d'ailleurs mis à la disposition du public le site gayvote.nl (en néerlandais) pour permettre aux électeurs de faire leur choix en toute objectivité.

lundi 11 septembre 2006

Débat mardi sur l'identité

Le débat que les Nieuwe Amsterdammers mettent sur pied approche. Aysel Sabahoglu a accepté de diriger le débat (avec l'aide dans la salle de Rachid Jamari, Letje Lips et moi-même). Entretemps, les flyers et affiches sont partout dans le quartier. J'espère que le public se montrera nombreux et mélangé.
Nous avons eu une pub dans Allochtoon Weblog (très lu): http://allochtonen.web-log.nl/allochtonen/2006/09/debat_in_septem.html

Le débat a lieu une semaine avant le journée du dialogue dont le thème est... l'identité. J'ai donc pu suivre un cours de dialectique socratique organisé par l'association se chargeant d'organiser les dialogues. Rien que je ne connaisse pas déjà, mais c'est toujours bien de s'exercer et de rafraîchir ses techniques...
A visiter: http://www.denieuweamsterdammers.org
A lire avant le débat: http://www.denieuweamsterdammers.org/index.php?chap=2

Stedeling/Dorpeling

Hier j'étais invité par Schorer à venir discuter avec l'échevin amstellodamois Maarten van Poelgeest (GroenLinks), d'Amsterdam "machine à émanciper". Ce fut une discussion passionnante, et l'analyse de Poelgeest recoupait largement la mienne. Une bonne compréhension du phénomène émancipatoire ne peut pas se faire selon la ligne allochtoon/autochtoon (d'origine étrangère/de souche) mais stedeling/dorpeling (citadin/villageois). Les villageois arrivant en ville (d'où qu'ils viennent) apportent avec eux une culture réactionnaire et intolérante qu'ils cherchent à maintenir aussi longtemps que possible (autrefois à travers les mouvements ouvriers, désormais grâce à la religion, le satellite et les organisations communautaires).
La ville comme lieu d'émancipation individuelle (pour les gays, mais pas seulement) est donc le lieu où entrent en conflit une culture citadine individualiste et libérale, et une autre, villageoise, collective et réactionnaire. Ces conflits sont normaux, puisqu'il montrent que les différentes populations sont en contact et confrontent leurs valeurs (avec une lente mais certaine émancipation des anciens villageois).
C'est exactement ce que j'avais essayé de faire passer pendant le conseil municipal, lorsque l'élu D66 (l'ancien échevin Joep Blaas) avait demandé à ce qu'on émancipe de force les "hommes allochtones". Je sais bien à quoi il pensait, mais en se trompant de cadre d'analyse, il se trompait de cible. Lors des travaux de commission, quelques semaines auparavant, j'avais demandé à ce qu'on donne des cours d'intégration à ceux qui manquaient de culture citadine, quelle que soit leur origine, au lieu de stigmatiser les allochtones (et surtout les "musulmans") et on m'avait regardé comme un extra-terreste, mon intervention ayant été accueillie par un silence gêné.
Mais bon, je ne suis plus seul en politique à vouloir m'éloigner du modèle allochtoon/autochtoon. C'est déjà ça.

Vais-je trop loin?

Quand je parle en public (comme hier à Schorer Live), il m'arrive d'utiliser des termes qui peuvent choquer le public... Il y a un an, j'avais été invité à parler à Paris de la politique du gouvernement Balkenende, et j'avais choqué la directrice de l'Institut néerlandais parce que je disais qu'il y avait des tendances crypto-fascistes aux Pays-Bas, autour de la coalition de droite et des nouveaux partis qui gravitent autour. Elle m'a reproché d'exagérer, un reproche qui revient souvent.
Prenons la définition du fascime (au sens politique, non italien tu terme): "Au sens large, le terme fascisme a pris un sens générique. Le modèle italien s'étant exporté dans toute l'Europe, le terme s'est ensuite étendu à tout mouvement politique s'appuyant sur (1) un pouvoir fort, prônant (2) un État policier extrêmement sécuritaire, (3) les métiers organisés en corporations (ceci au moins jusqu'en 1945), (4) la défiance envers les étrangers, (5) l'exaltation du sentiment nationaliste et (6) une politique réactionnaire." (Source: http://fr.wikipedia.org/wiki/Fascisme)

La politique de George W. Bush est clairement d'inspiration fasciste. Les 5 ans du 11 Septembre sont une occasion pour les journaux européens d'en rendre compte en détail. Qu'en est-il de celle de Balkenende et ses amis du CDA et du VVD? Prenons les 6 conditions posées par la définition du terme.
(1) Maintenant que je suis élu, je peux vous dire que la tendance à un gouvernement fort et centralisé est une réalité assez effrayante, et le phénomène est bien plus poussé qu'en France. Malgré les votes hostiles (municipales), les sondages d'opinion (nombreux) et les manifestations (nombreuses pour le pays) à propos de la guerre en Irak, en Afghanistan, les différents scandales entourant Verdonk et ses sbires, le gouvernement n'en fait qu'à sa tête et se veut fort. Tiens donc.
(2) La construction d'un Etat policier est bien avancée aux Pays-Bas. La police va être centralisée et mise sous tutelle du ministère, une nombre incroyable de règles de contrôle des personnes ont été votées, au nom de la guerre contre le terrorisme, bien sûr: carte d'identité obligatoire, contrôles non justifiés et poussés où que ce soit, règles d'exception dès qu'il y a soupçon de terrorisme, actions pour le moins étranges des services secrets envers les gauchistes et les islamistes...
(3) Pour ce qui est des corporations, c'est assez compliqué. L'idée maîtresse d'un capitalisme sauvage avec un démentellement des syndicats mais avec de nombreux avantages pour les riches, les gros industriels et certaines corporations (ce qui s'est passé en Italie entre 1922 et 1945) domine la droite batave. L'Etat social est démantelé pour faire place à des grandes corporations semi-privées profitant de situations de quasi-monopole. Un corporatisme du XXIème siècle, dont le modèle s'inspire largement de ce que les amis de George W. Bush font aux Etats-Unis.
(4) La défiance envers les étrangers. Ai-je besoin d'insister? Je nommerai, pour les plus lents: Rita Verdonk, Geert Wilders, Pim Fortuyn, mais aussi tous leurs suiveurs au VVD et au CDA (lisez leur programme!).
(5) Exhaltation du sentiment nationaliste. Ai-je là aussi besoin d'insister?
(6) Enfin, politique réactionnaire. Ce n'est pas un hasard si ni le CDA, ni le VVD ne se penchent vraiment sur l'émancipation des gays dans leur programme: ils sont bien trop occupés à draguer les familles chrétiennes avec leur nouvelle version de 'Travail, Famille, Patrie'. L'émancipation est allée assez loin, retour aux vraies valeurs. Punissons les chômeurs, les pauvres, les étrangers, les homos, les gauchistes et les féministes. Achetez une maison, une voiture, regardez la télé, et ne venez pas nous parler de multiculturalisme et autres thèmes gauchistes!

Vous pensez encore que j'exagère? Mon but n'est pas d'insulter, ou de terroriser les foules, mais bien de faire comprendre ce qui se passe. Une définition, cela sert à cela: nommer les choses pour mieux les comprendre. Balky et ses amis sont crypto-fascistes. Bush n'est même pas crypto du tout, il se vautre dans le fascisme à l'américaine.
Il est temps, à deux mois des élections, de montrer aux électeurs en quoi consistent les différents programmes, et de les définir avec rigueur.

jeudi 7 septembre 2006

Elections: remous au VVD, partis exotiques...

Alors que les premières affiches électorales fleurissent doucement les murs de la ville, la guerre interne à chaque parti pour la composition des listes se poursuit... l'extrême-droite est massivement présent à travers pas mal de petits partis et de personnalités souvent issues du VVD. Le parti libéral serait-il un nid de fachos?

Les nouveaux partis qui souhaitent participer aux législatives du 22 novembre sont légion, notent plusieurs quotidiens. Au total, 74 groupements politiques se sont inscrits auprès du Conseil électoral. Parmi les nouveaux figurent des groupes comme le Kiezers Collectief (collectif des électeurs), Tamara’s Open Partij, LRVP Het Zeteltje (amour, liberté et respect pour la gauche comme la droite - le petit siège), Aanklacht Jongkind (l’accusation de Jongkind), Nederland pro Deo, le "parti des pédophiles" PNVD et Hup-Holland (allez, la Hollande). Par ailleurs la Liste Pim Fortuyn a fait changer son nom en Fortuyn.
L’enregistrement du nom d’un nouveau parti politique coûte 450 euros et nécessite un acte notarial des statuts et un certificat d’enregistrement à la Chambre de Commerce.
La présentation de la liste de candidats est également soumise à quelques formalités. Chaque parti non encore représenté à la Deuxième Chambre et n’ayant pas participé aux dernières élections doit verser une caution de 11 250 euros. Ce montant lui est rendu s’il atteint 75 pour cent du quotient électoral (le nombre de suffrages valides exprimés divisé par le nombre total de sièges), sinon l’argent revient à l’Etat. Par ailleurs, le parti doit disposer dans chaque circonscription où il se présente de 30 signatures d’électeurs déclarant qu’ils soutiennent sa liste. Les Pays-Bas comptent 19 circonscriptions électorales (NRC Handelsblad d’hier soir p.3, Trouw pp.1, 4 et 5, De Telegraaf p.5).

Le leader du groupe parlementaire VVD, Mark Rutte, a exclu avec effet immédiat, mercredi, le député Anton van Schijndel. Il est également radié de la liste des candidats aux prochaines élections législatives. Rutte juge "inadmissible" que Van Schijndel menace de rejoindre un autre parti si le VVD ne rectifie pas son programme électoral.
Le député libéral radié confirme qu’il a des "entretiens prospectifs" avec EénNL, le nouveau parti de l’ancien échevin Pastors, du parti local Leefbaar Rotterdam (Rotterdam vivable). Il juge néanmoins la réaction de Rutte "disproportionné" et "un tantinet dictatorial".
Dans une tribune publiée dans le Volkskrant d’hier, Van Schijndel a vivement critiqué le projet de programme électoral du VVD. Selon lui, les libéraux doivent se prononcer contre l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne et essayer de préserver les Pays-Bas d’obligations "bruxelloises" et internationales. Van Schijndel, dans sa tribune, a laissé entendre qu’il rejoindrait un "parti non établi" si la direction du VVD ne soutenait pas ses propositions (de Volkskrant p.1, De Telegraaf p.3, Trouw p.4, AD Haagsche Courant p.12).

Pour l’éditorialiste du Telegraaf, Van Schijndel s’est rendu coupable de "chantage" et devait s’attendre à une "riposte de celui qu’il essayait de faire chanter". Le journal à grand tirage soupçonne le député "d’abuser du programme électoral pour fuir le VVD qui l’a placé trop bas sur la liste, à son goût".

Lien: http://www.ambafrance.nl/article.php?id_article=7675

Les Libéraux interdisent la drague à Pijnacker

Les libéraux du VVD à Pijnacker (non loin de Rotterdam) ne veulent plus de lieu de drague pour les homos. Ils ont fait passer une motion au conseil municipal visant à décourager l'utilisation de lieux de drague, en particulier par la mise en place de mesures de prévention pour éviter toute utilisation "illégitime" des terrains un peu désertés de la ville, avec l'aide de la police et de la province de Hollande Septentrionale.
Il y a 243 lieux de drague enregistrés aux Pays-Bas. Le maire de Pijnacker n'a pas peur que le "problème" se déplace vers d'autres lieux: "Nous ferons tout pour prévenir un tel scénario".
Cette décision est d'autant plus ironique que les même libéraux du VVD, à Amsterdam, avaient proposé un fléchage des lieux de drague pour aider les amstellodamois et les touristes à s'amuser entre eux en toute sécurité. En pleines élections municipales, la droite avait terriblement besoin du vote des gays amstellodamois, et la surenchère pro-homo était alors de mise. A quelques mois des élections législatives, les libéraux néerlandais ont donc d'autres priorités: ordre et famille.

De l'amour à la banqueroute: "Robbert" peut vous aider

Un homme qui se fait appeler Robbert, Norman van Barneveld de son vrai nom, et qui avait pendant plusieurs années lesté de nombreux homos de leurs possessions matérielles et numéraires, vient de sortir de prison pour bonne conduite. Résultat: déjà cinq victimes, pour un total de plusieurs centaines de milliers d'euros. Il trouve ses victimes dans les saunas, les lieux de drague et les bars, mais aussi sur internet et s'envole avec leurs économies, leur voiture et leurs vêtements.
Une émission sur son cas à la télévision publique néerlandaise il y a quelques années avait permis son arrestation dans les dix minutes: il était chez sa femme, à Zoetermeer. Malgré une nouvelle émission cette semaine, la police n'arrive pas à mettre la main dessus. L'homme qui aide ses victimes à se détacher des viscicitudes matérielles n'a plus d'adresse officielle. La vôtre peut-être?

dimanche 3 septembre 2006

On y vient... la presse locale s'intéresse à notre débat. Trouvé dans le PijpKrant de september 2006, page 5.

Nieuwe Amsterdammers op zoek naar identiteit
Openbaar debat in de Oranjekerk

De komender Amsterdamse 'Dag van de Dialoog' en de aanstaande verkiezingen zijn gericht op het thema van de individuele en collectieve identiteit. Geen mens ontkomt aan de zoektocht ernaar. Daarom organiseert Wijkcentrum Ceintuur in samenwerking met diverse buurtgroepen op 12 september een openbaar debat in de Oranjekerk.

Wue kent zijn identiteit? De Pijp, waarin meer dan honderd nationaliteiten naast, boven en onder elkaar wonen, is dé plek on het identiteitsvraagstuk te discussie te stellen op lokaal, nationaal en internationaal niveau. Kun je je soms alleen een Nederlander noemen als je om 6 uur aan tafe gaat en aardappelen eet? En waar bestaat 'de Amsterdamse cultuur' eigenlijk uit, wat betekent die mengelmoes van Vlaamse, Joodse, Duitse en Spaans/Portugese cultuur? Zal Amsterdam in de toekomst de Marokkaanse en Turkse identiteit of erfenis vieren, zoals nu ook gebeurt met het Jiddische en Portugees joodse culturele erfgoed?
Hoe zien wij bewoners ons zelf in de buurt, in Amsterdam, Nederland, Europa, in de wereld?
Wie zijn die nieuwe Amsterdammers? Je ontdekt je identiteit door je individuele en collectieve geschiedenis laagje voor laagje af te pellen als een ui of in partjes te verdelen als een appeltaart. Wie zich verdiept in zijn of haar eigen geschiedenis, achtergrond, afkomst en opvoeding, ontdekt de identiteit: in new age termen wordt dit wel het pad neer zelfbeleving in relatie tot anderen genoemd. Identiteit wordt dan een zogenoemd sociaal metselwerk. Hoe stevig zit dit wats en hoe wrik je het weer los? Wat bepaalt onze individuele en collectieve identiteit? Wat gebeurt er als je het verdeelt in etnische, religieuze, historische, familiaire, politieke, seksuele identiteit en welke parten zijn dan belangrijk, meer legitiem en waarom? Dus, wat betekent identiteit eigenlijk precies?

Groep Nieuwe Amsterdammers
Een organisator van dit debat is Laurent Chambon. Pijp bewoner van Franse herkomst, die zich schaart onder de 'nieuwe Amsterdammers'. Dit is een groep, die verschilt qua leeftijd, geslacht en afkomst. Waarom een groep?
"Wij zoeken naar wegen om de Amsterdamse politiek te hervormen" aldus Chambon. "Voor de lokale verkiezingen hebben we de verkiezingslijsten van de politieke partijen in Amsterdam onder de loep genomen, gekeken of de samenstelling van de kieslijsten een afspeigeling van de diversiteit van de Amsterdamse kiezers is. De werkelijke bijdrage aan diversiteit bij politieke patijen loopt achter bij de actualiteit.
Vanaf september willen De Nieuwe Amsterdammers de 'collectieve intelligentie' van Amsterdammers aanspreken door thema's op een andere manier te bespreken en om na te denken over wezenlijke onderwerpen, die door de politici volgens ons onvoldoende worden belicht. Op de agenda staat behalve identiteit ook economie, politieke participatie, integratie/discriminatie en veiligheid. daarom werken we graag mee aan de organisatie van het debat over identiteit in de Oranjekerk."

Meedebatteren?
Wanneer: dinsdag 12 september

Hoelaat: 19.30 zaal open / 20.00 debat / 22.00 borrel / 23.00 einde

Waar: Oranjekerk, 1e van der Helststraat/Ostadestraat

Toegang: gratis

Organisatie: Wijkcentrum ceintuur, Werkgroep Dialoog De Pijp, Beste Buren Campagne, Jongerenparlement Oud Zuid en de Stichting De Levante.

www.denieuweamsterdammers.org

vendredi 1 septembre 2006

Au tour du SP...

Puisqu'on a présenté le programme du VVD, autant présenter aussi celui du SP:

Principaux points du programme électoral du SP, selon le Volkskrant :
- Investissement de 11 milliards d’euros au total dans l’enseignement, la lutte contre la pauvreté, la sécurité sociale, les transports publics et le recrutement de 1 500 agents de police supplémentaires. Pour cela, il faudra économiser sur l’armée, la bureaucratie, l’installation de nouvelles routes et sur les allocations familiales des nanties.
- Limitation de la déductibilité fiscale des intérêts sur les prêts immobiliers à une dette de 350 000 euros. Déduction maximale de 42 pour cent.
- L’AOW ne sera fiscalisée et augmentera avec les salaires. Les retraités paieront moins d’impôts.
- Les critères médicaux de la WAO (incapacité de travail) seront assouplis et l’indemnité des inaptes à cent pour cent passera de 70 à 75 pour cent.
- Augmentation du salaire minimum des jeunes.
- Suppression de la franchise dans les soins.
- Gratuité de l’accueil des enfants.
- Les électeurs auront la possibilité de renvoyer le gouvernement.
- Réduction des classes dans l’enseignement spécial et professionnel.
- Les établissements hospitaliers seront remplacés par de petites unités dans les quartiers.
- Possibilité pour les moins nantis d’acheter un appartement sous le prix du marché, à condition de le revendre au propriétaire initial en cas de déménagement.
- Gratuité des manuels scolaires.
- Transports publics gratuits pour les moins de 12 ans et les plus de 65 ans.
- Les comités d’entreprise auront un "droit d’approbation" sur les salaires des dirigeants de leur entreprise.
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