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mardi 30 novembre 2004

Abdul-Jabbar van de Ven promeut le meurtre d'homos*

L'imam néerlandais (converti) Abdul-Jabbar van de Ven, qui s'est fait connaître en justifiant le meutre de Theo van Gogh et souhaitant celui du député Wilders (qui a quitté le parti libéral, jugé trop mou vis-à-vis de l'Islam pour fonder un parti crédité de 26 sièges sur 150 en cas d'élection), vient encore de se faire des amis. L'agence de presse néerlandaise NOS a révélé en effet que van de Ven recommande sur son site des livres prônant l'assassinat des homos.Van de Ven, 29 ans, est originaire du sud du pays (très catholique), et s'est converti à l'Islam à 14 ans et est très actif sur internet. Le ministre de l'intérieur a déclaré qu'il allait s'assurer que van de Ven serait poursuivi pour ses déclarations.

Hirsi Ali pense aux homos dans sa planque*

De sa retraite cachée (elle est toujours menacée par le groupe revandiquant l'assassinat de Theo van Gogh), Ayaan Hirsi Ali rappelle son soutien aux homos. Dans une lettre ouverte aux Rencontres du VVD (parti libéral, droite), sans adresse pour sa protection, elle déclare: "j'ai grandi dans un monde où les femmes ne sont pas libres parce qu'elles sont femmes, où les homos ne sont pas libres parce qu'ils sont homos. Un environnement d'abus de pouvoir, d'anarchie, de folie religieuse (...) La non-violence est loin d'être une évidence pour tous. Nous devons donc nous battre, car la liberté est loin d'être évidente."Hirsi Ali, d'origine somalienne et transfuge du parti travailliste où ses idées n'étaient pas défendues, s'est illustrée par ses attaques frontales très violentes à l'égard de l'Islam. Elle a écrit le scénario du film, basé sur sa vie, que Theo van Gogh venait juste de présenter à la presse avant son assassinat. Son utilisation outrancière de la lutte pour l'émancipation des femmes et des homos contre l'Islam n'est pas sans inquiéter les associations, qui restent cependant silencieuses dans le climat actuel.

jeudi 18 novembre 2004

Compréhension sans réaction°

Hier, mes élèves se sont penchés sur le cas van Gogh/Fortuyn. Ca devient une obsession nationale. Après de longues discussions, ils ont réalisé que le discours de van Gogh ou de Fortuyn sur la liberté d'expression ressemblait beaucoup à celui du Vlaams Blok, euh, pardon, Vlaams Belang: liberté pour les blancs d'insulter les étrangers et les non-blancs, mais restriction de cette liberté pour les autres (musulmans, femmes voilées, écologistes, gauchistes, etc.).
C'est un procédé assez simple finalement, cela s'appelle du terrorisme intellectuel. Mais ce qui est fascinant, c'est que beaucoup de Néerlandais trouvent que cette "liberté d'expression" à la van Gogh, Fortuyn ou Dewinter va beaucoup trop loin, qu'elle sape les bases du consensus national (en particulier les leçons apprises de la Shoah et de l'hystérie nazie). Cependant, aucun n'ose franchir le pas de la critique publique, et encore moins de l'action.
C'est ça qui me fascine: la fascisation de la politique néerlandaise est le fait d'une minorité grande-gueule, largement relayée par les média, mais personne ne réagit. Personne ne dit qu'on va trop loin. Qu'on est en train de se fourvoyer. Qu'on a déjà connu ça dans les années 1930, avec les résultats qu'on connaît.

Je ne parle pas des associations homos, qui sont d'un silence assourdissant... Hé, les folles associatives, ne voyez vous pas qu'on utilise la lutte pour l'émancipation homo pour mieux faire passer le haine, la xénophobie et l'islamophobie? D'accord, il y a des imams homophobes, mais comment peut-on demander aux élites allochtones de se battre contre l'homophobie si vous mêmes ne vous battez pas contre l'exclusion des autres?

Allez, les kreukreus, réveillez-vous! C'est maintenant qu'il faut agir avant que Wilders (un député libéral avec une coupe de cheveux pour le moins fascinante, qui a fait céssession et qui est en train de fonder un parti néo-facho) et ses copains déportent vos voisins, légitiment les bavures policières et fasse de votre royaume submersible un camp de concentration à ciel ouvert!

Chuis énervé, hein? Allez, je vais me faire une tisane...

mercredi 17 novembre 2004

3 Questions sur l'Islam aux Pays-Bas*

Réponses aux questions de Jean-Yves Camus pour le journal Actualité juive...

1)Le meurtre de Théo van Gogh est-il le déclencheur d'une remise en question du multiculturalisme?

Le meurtre de Theo van Gogh est le symptôme d’une société qui va mal, et de nombreux Néerlandais en sont conscients. De là à y voir une remise en question... d’un multiculturalisme superficiel peut-être, et ça a déjà été fait par Fortuyn lui-même, mais pas du reste. L’intégration est un processus difficile et long, et le multiculturalisme néerlandais (en fait une sorte d’appartheid ethnique) l’a ralenti. Il faudrait que les Néerlandais s’interrogent plutôt sur la notion de néerlanditude (en quoi est-on Néerlandais?), et on en est encore loin.

2)Comment la société néerlandaise a-t-elle intégré, ou n'a pas intégré l'islam? Comment est-il organisé par les pouvoirs publics?

Le développement de l’Islam néerlandais s’est fait sur deux bases: le financement public, et l’appartheid social. Le financement public au culte a longtemps été la seule politique d’intégration, les élites chrétiennes demandant aux imams de juguler le gauchisme ou la criminalité juvénile en échange de généreux subsides. L’appartheid social est l’aboutissement d’une incapacité des élites néerlandaises à penser la néerlandité autrement qu’en terme ethniques: les néerlandais sont nés de parents néerlandais, les autres sont des étrangers. Face à cela, l’Islam a semblé la seule voie à beaucoup de jeunes rejettés par les autochtones, en mal d’identité positive. Depuis le 11 septembre, la pression sur l’Islam néerlandais a augmenté: les imams sont plus que jamais sommés de rendre les jeunes pieux et obéissants, et on continue d’exclure activement les jeunes d’origine étrangère, les insultant quotidiennement. Même si juridiquement les religions sont égales (l’Etat néerlandais est aussi laïque), les écarts des chrétiens intégristes sont accueillis comme une folklore chaleureux alors que les déclarations malheureuses de certains imams font l’objet d’une médiatisation extrême, avec interventions outrées des politiques.

3)Le fait que Fortuyn ait été choisi comme "plus grand néerlandais de tous les temps" marque-t-il une crispation identitaire? Le phénomène Wilders va-t-il prendre la relève de la LPF?

Le programme de la KRO sur le plus grand néerlandais a été un choc en soi, avec des débats d’un nationalisme incroyable. On a pu assister à un déballage malsain autour d’Anne Frank, les plus nationalistes demandant qu’on lui octroie la nationalité néerlandaise post-mortem, alors qu’elle a été arrêtée sur dénonciation de Hollandais. Le fait que Pim Fortuyn ait été choisi n’est donc pas surprenant, puisqu’il s’agissait d’un exercice populiste. Il s’agit d’une crise identitaire au sens où personne n’a discuté publiquement de l’utilité d’un tel programme payé avec la redevance publique.
Quant à Wilders, on peut difficilement prévoir ce qui va arriver, mais rien ne m’étonne plus: personne n’a tiré les leçons de la crise populiste de Fortuyn. Ni les politiques qui ont pillé son programme pour se faire élire, ni la presse qui n’en revient pas de vendre autant avec des déclarations aussi croustillantes, ni le peuple qui apparemment ne sait pas faire la différence entre liberté d’expression et incitation à la haine.

Fortuyn "plus grand néerlandais de tous les temps"*

Lors de la finale de l'émission "Le plus grand Néerlandais de tous les temps" sur une chaîne de télévision publique, Pim Fortuyn a été choisi par le public comme lauréat, devant Guillaume d'Orange (2ème position), Anne Frank (8ème), Erasme (9ème) ou Vincent van Gogh (10ème). Leader populiste assassiné par un Néerlandais défenseur des droits des animaux quelques jours avant des élections qui lui promettaient le poste de premier ministre, Fortuyn utilisait son homosexualité pour choquer et rabaisser les musulmans néerlandais.
Son "élection" arrive après le meurtre par un jeune Néerlandais d'origine marocaine de Theo van Gogh, qui utilisait sa bisexualité... pour choquer et rabaisser les musulmans néerlandais. Les thèmes éthiques comme le mariage gay, l'euthanasie ou l'avortement font l'objet d'un consensus national aux Pays-Bas, même à droite, et l'utilisation de ce consensus pour stigmatiser les étrangers considérés comme intolérants est de plus en plus fréquente. Les associations gays, apparement gênées par l'utilisation de leur combat par des politiciens de plus en plus xénophobes, se sont faites extrêmement silencieuses sur le sujet.

vendredi 12 novembre 2004

A la télévision

Je serai visible sur TV Noord-Holland toutes les 2 heures le samedi 13 Novembre. Je dois commenter l'actualité néerlandaise avec deux autres journalistes étrangers. Oh là là!



vendredi 5 novembre 2004

Art ou entertainment?°

L'autre jours, lors d'une discussion animée avec mes élèves, est survenu le thème de l'art, et surtout de l'art français. Pour beaucoup de Kreukreus, l'art français est triste, macabre, plein de passions compliquées, et n'amuse qu'intellectuellement. Bon, c'est vrai qu'ils n'ont pas dû voir "Les Visiteurs" ou "Taxi", mais bon, continuons.
Ils m'ont expliqué que ce qu'ils aiment, c'est se détendre, s'amuser, passer un moment chaleureux, et pour eux l'art sert à cela. Ah bon, ai-je républiqué, mais ne confondez vous pas art et entertainment? Ah, quel français chauvin je fais... Et là, dans une sorte de thérapie collective, ils m'ont avoué qu'ils ne pensaient alors pas aimer l'art. Un concert intéressant et beau ne les attirait pas. Ils voulaient du spectacle, du rire et des briquets agités à l'unisson. Une peinture émouvante ne les fascinait pas. Ils voulaient des couleurs, du souvenir, du balisé. Un roman introspectif ou un brillant essai ne les fascinait pas, etc. Vous avez compris...
On a alors cherché à savoir d'où ça venait. D'après eux, l'art (ou entertainment) a une fonction sociale: souder un groupe ou une nation autour de rituels. L'enterrement de André Hazes (Johnny kreukreu, beauf et alcoolique, dont la mort a été célébrée dans le mélodrame par une foule blanche et médiocre au stade municipal en direct devant 5 millions de personnes) célébrait l'unité nationale. Et ils ont raison. La France a aussi ses idoles médiocres et unificatrices, ses stars fabuleusement beauf et dont le culte est pourvoyeur d'identité collective: Cloclo, Dalida, Jean-Jacques Goldman. Mais la différence est que l'élite néerlandaise est tellement complexée et colonisée qu'elle se fait discrète, même si son élitisme prétentieux n'a rien à envier à celui de l'élite française. Alors que l'élite française semble sûre de sa supériorité culturelle, et c'est non seulement cette élite française culturellement impérialiste qui célèbre cette supériorité, mais aussi une classe moyenne avide de frisson intellectuel et de légitimité culturelle.

Aussi désolante que cette explication puisse paraître, elle me semble assez convaincante, surtout au regard d'un autre facteur mis à jour par une élève: la concurrence. Si la médiocrité néerlandaise est le résultat d'un manque flagrant de concurrence (il suffit d'être moins médiocre que les autres pour devenir une star au royaume submersible), la "supériorité culturelle française" (relative, mais décisive par rapport à ses voisins) n'est pas uniquement dû à l'adhésion nationale, mais à la quantité de projets artistiques mis en oeuvre: parmi toutes ces oeuvres prétentieuses, il va forcément finir par émerger un truc intéressant.

De fait, la question n'est pas art ou entertainment, car l'entertainment est aussi nécessaire que l'art, mais leur cohabitation. Et là, clairement, le modèle néerlandais est un échec: l'entertainment n'y est jamais aussi bon que celui des Américains, bien meilleurs, et l'art tellement restreint et médiocre qu'on préfère ne pas trop en parler. Heureusement qu'il y a la drogue et les putes, sinon le pays deviendrait vraiment insignifiant. Oh là là!

jeudi 4 novembre 2004

Le meurtre de van Gogh radicalise les positions*

Après les condamnations unanimes et la manifestation de mardi soir sur le Dam, les positions se radicalisent autour du meurtre du cinéaste et fou du roi Theo van Gogh. L'adjoint amstellodamois Ahmed Aboutaleb, lui aussi d'origine marocaine (qui pourtant avait déclaré il y a peu qu'il refuserait que sa fille épouse un non-musulman), pense que "les extrémistes doivent quitter notre pays".
Alors que les éditorialistes hurlent à la violation de la liberté de parole (grande obsession de Pim Fortuyn avant son assassinat, pour qui la loi contre les propos haineux était une atteinte à ses droits fondamentaux), des jeunes d'origine marocaine se sont attaqués à un portrait de Theo van Gogh. Cet immense peinture du graffitiste Donovan Spaanstra, dans la Warmoesstraat (bien connu des adeptes du cuir, connue aussi sous le nom, en français, de "rue de la Vaseline"), a fait l'objet de crachat sous les cris de "Hamas, Hamas!". La foule a réagi diversement: encouragements, insultes aux jeunes, dépot de fleurs au pied du portrait... Ce drame a complètement éclipsé les élections américaines et le vote anti-mariage homo de certains états, pourtant promis à des éditoriaux cinglants.

mercredi 3 novembre 2004

Qui sème le populisme récolte le meurtre?°

Les Pays-Bas ne parlent plus que du meurtre de Theo van Gogh. Le pays a changé, la liberté de parole est violée. On a peur de parler, c'est inacceptable aux Pays-Bas. Blablabla...
En fait, pour être honnête, je pensais qu'Ayan Hirsi Ali serait la première à être assassinée. Non que je le souhaire, loin de là. Rien ne justifie un meutre, surtout en Europe. Mais vu l'ambiance qui règne ici depuis le meurtre de Pim Fortuyn (voire un peu avant, en fait), et vu les déclarations qu'elle fait régulièrement, j'en suis presque à me demander pourquoi on n'a pas eu plus de crises de ce genre. Meutres, incendies de voitures, de postes de police, batailles rangées. Mais non, rien ou si peu. Les minorités oppressées des Pays-Bas semblent aussi moutonières que les autochtones.

L'élite batave est tellement ivre de populisme qu'elle n'a pas compris qu'elle ne pouvait pas à la fois promouvoir des idées racistes, islamophobes et haineuses, et pouvoir encore se ballader en vélo à Amsterdam sans risque. La liberté de parole c'est chouette, mais ce n'est pas sans effets secondaires.
En parlant de liberté de parole... Si Hirsi Ali ou van Gogh avaient dit 10% de ce qu'ils ont déclarés sur les musulmans à propos des juifs, des femmes ou des homos, ils auraient non seulement été victimes de la vindicte populaire, mais ils se seraient probablement retrouvés devant le juge. Mais comme il s'agit de musulmans, ce n'est qu'une expression de la liberté de parole chère aux Bataves, rien de plus.
Le pire, c'est que le syndrome W risque de frapper: tout comme Bush Junior a utilisé le 11 Septembre pour renforcer l'impérialisme et l'unilatéralisme américain, les Néerlandais risquent d'utiliser le meurtre de van Gogh pour humilier encore un peu plus es musulmans néerlandais.

Theo van Gogh assassiné*

Les Pays-Bas sont sous le choc depuis l'assassinat mardi matin du cinéaste et polémiste Theo van Gogh, arrière-petit-neveu de Vincent, par un homme de 26 ans portant barbe et djellaba. Après l'avoir poignardé, il lui a tiré dessus, puis égorgé, et lui a planté un message dans le torse avec un couteau. Le film polémique de van Gogh, "Submission", extrêmement critique vis-à-vis de l'Islam et très mal reçu par les musulmans néerlandais, ainsi que ses déclarations enflammées contre l'Islam, semblent avoir motivé l'assassin présumé.
Mardi soir, une foule impressionnante s'est rassemblée sur le Dam, à Amsterdam, pour une 'marche bruyante', en hommage au bruyant polémiste. L'assassinat a été unanimement condamné, aussi bien par les autorités néerlandaises que par les représentants musulmans. Cet acte est à replacer dans un contexte de violence verbale extrême contre les musulmans: la députée d'origine somalienne Ayan Hirsi Ali, co-auteure du film de van Gogh, choisie par le parti libéral pour son attachement à la libération des femmes musulmanes, avait récemment demandé l'interdiction de la circoncision, et Theo van Gogh lui-même, dans le le quotidien gratuit Metro, avait traité le prophète Mohammed d'"oncle obscène" et de "violeur de petites filles".
Theo van Gogh se revandiquait ouvertement bisexuel, et en profitait pour faire des déclarations fracassantes à la presse sur sa vie sexuelle, à la manière de feu Pim Fortuyn, dont il avait été l'ami. Il venait juste de finir un autre film sur le leader populiste, dans lequel il développait l'idée que la mollesse de la gauche néerlandaise avait provoqué son assassinat. Objet de nombreuses menaces, van Gogh avait été placé sous escorte policière qu'il prenait le plus grand plaisir à semer.

mardi 2 novembre 2004

Un club de foot pour émanciper les jeunes*

John Blankensteijn, ex-arbitre de foot et célébrité nationale, a créé un club de foot s'adressant aux jeunes homos, en particulier d'origine étrangère. Selon lui, les jeunes homos d'origine étrangère sont l'objet de trop peu d'attention (référence au COC, le CGL néerlandais, dont il n'a pu obtenir de l'aide): "Les histoires de violence physique à l'école, les crachats, les insultes, on le lit continuellement dans les enquêtes. Nous sommes bien loin du mariage homo. La rue est bien loin de l'émancipation proclamée par les politiques. Il a fallu 30 ans à ma génération pour oser marcher ensemble dans la rue. Pour la nouvelle génération, aussi bien autochtone que d'origine étrangère, il faut que ça aille plus vite." Pourquoi ce club? "Individuellement on ne peut pas résoudre tout, il faut unir nos forces."

Amsterdam aura son Homomuseum*

Après un Homomonument, Amsterdam va obtenir son Homomuseum. Sous la houlette de jelle Houtsma, le parti travailliste (bien plus populaire à Amsterdam que dans le reste du pays) a fait voter une motion demandant son installation en centre-ville. L'administration municipale a déjà fait savoir qu'elle était prêt à offrir un batiment historique avec un loyer très modéré pour accueillir l'établissement. Pour les associations homos, ce musée a un but commémoratif, mais aussi et surtout d'éducation: tout comme la visite de la maison d'Anne Frank (à deux pas du Homomonument) enseigne aux élèves hollandais le martyr des Juifs pendant la guerre, ce musée montrerait comment des homos ont été déportés et assassinés pendant la guerre, mais aussi brimés et harcelés par les autorités en temps de paix.
On saura bientôt où la ville compte installer le musée.

lundi 1 novembre 2004

Gay, le film*

Le titre est extrêmement imaginatif: "Gay". Sur l'affiche, le titre, énorme, en rose, et un logo avec quatres pieds suggérant une copulation côté jardin, et en surtitre: "Extravangant, controversé, hilarant!" Il s'agit du "premier film homo néerlandais", et si son succès semble assuré, c'est une oeuvre presque homophobe qu'a pu découvrir le public lors de son avant-première jeudi dernier. L'histoire? Pascal (acteur de série télé débile) est narcissique et vit avec Max (producteur télé de séries débiles) qui est aussi narcissique, et ils ont un mode de vie amstellodamois consitué de fêtes superficielles et de nombreuses heures à la gym. Arrive Guy, un photographe américain très beau, et le couple, forcément, parce qu'homo, ne résiste pas à la tentation. Le tout est saupoudré de blagues lourdes et de passages de folles hystériques, pour beaucoup jouées par des célébrités locales et wannabees bataves. Les différents sites homos néerlandais montrent que les premiers spectateurs sont furieux, mais le public hétéro devrait adorer. Le Telegraaf, le très populiste et trashy quotidien néerlandais, parle déjà de "vision du monde homo sous un jour favorable". Et le gay business en profite pour faire des "Gay Parties", faire gagner des places de cinéma et souligner son rôle indispensable dans le processus d'émancipation des gays. Ben voyons...
Critiques sur http://www.omroep.nl/nps/rozerijk/welcome.html