Cinq militaires ont maltraité les 10 et 11 juin six hommes sur un parking connu pour être un lieu de drague, entre Ede et Arnhem, au centre du pays, où les bases militaires sont nombreuses. Les militaires ont été suspendus mais la Maréchaussée (police militaire) ne veut pas dire s'il s'agit d'un acte homophobe. C'est par hasard qu'elle aurait découvert les faits: interrogé sur la détention d'armes illégales, un militaire aurait avoué les violences nocturnes. La Maréchaussée a distribué des flyers sur place pour retrouver d'éventuelles victimes ou des témoins.
"C'est du cassage de pédé en bonne et dûe forme" a déclaré le président du COC (CGL néerlandais), Frank van Dalen. "Un seul homme a fini par porter plainte, les autres ont peur. C'est une histoire récurrente dans ce genre d'affaires."
L'armée néerlandaise n'est plus l'armée pacifique et tolérante qu'on a longtemps cru qu'elle était devenue: après des histoires de drogues naturelles et synthétiques, d'abus d'alcool alcool, d'abus de pouvoir mêlé à des intimidations sexuelles sur des hommes et des femmes, de beuveries violentes à l'étranger et le tabassage d'un clochard à Eindhoven, voici le cassage de pédé.
http://www.tetu.com/rubrique/infos/infos_detail.php?id_news=11574
jeudi 28 juin 2007
Accord signé ou darkroom fermée
A un mois de la Gay Parade amstellodamoise, la gauche et la droite s'étrippent sur la question des darkrooms. Alors que les libéraux du VVD, derrière le très pro-gay business Robert Flos, veulent "laisser faire le marché", les travaillistes, derrière l'activiste sida Jelle Houtsma, veulent que les établissements qui ne respectent pas les accords concernant le sexe sans risque voient leur darkroom fermée. La Schorer Stichting pousse les tenanciers de bar à signer un accord sur la promotion du sexe sans risque, avec la bénédiction des autorités amstellodamoises: les darkrooms avaient été légalisées à la conditions qu'elles respectent les règles d'hygiène et de prophylaxie. Houtsma: "Les accords doivent être respectés, parce que la scène gay amstellodamoise le demande, tout simplement. Si les accords ne sont pas signés par certains établissement, les autorités devraient selon moi fermer les lieux le temps des festivités." Sept des quatorze bars équipés de darkrooms ont signé l'accord à ce jour.
http://www.tetu.com/rubrique/infos/infos_detail.php?id_news=11571
http://www.tetu.com/rubrique/infos/infos_detail.php?id_news=11571
"Motion" arrive bientôt
La musique avance... D'après notre boss à Detroit, Aaron-Carl (co-fondateur de Cherry Juice Recordings, patron de Wallshaker et diva de la House blaque américaine), le vinyl de "Motion" devrait être présent d'ici peu dans quelques bacs des magasins de disques les plus sélectes du monde, à commencer par ceux de la branchissime boutique Colette à Paris.
Le design impeccable de la pochette est dûe à Pierre Marly un protégé de Geneviève Gauckler (et oui, pas mal hein?). Nous n'aurons malheureusement pas de copie à donner à l'ouverture de Transplant vendredi, en Norvège, c'est bien dommage. Pour nous rattraper, Lewis chantera live les pistes qui vont probablement figurer sur le prochain disque, un e.p. intitulé "Überlove". Mais là encore, notre boss doit faire le choix final.
Le label, Cherry Juice Recordings, est encore relativement invisible, mais ce n'est que temporaire: Patrick Thévenin signe déjà des sets pour Colette avec le label dans lequel il est impliqué; le site internet devrait être fini par Babozor et Marly d'ici quelques semaines (ils sont très occupés, les pauvres); nous avons l'imprimatur de Didier House-connoisseur-en-chef Lestrade en ce qui concerne le remix de "Motion" mixé à Detroit; et nous avons une flopée de remixes plus dansants les uns que les autres à sortir... Mais que demande le peuple?
Libellés :
Laurent et Lewis
Propreté, milieu: on y vient
Le Conseil municipal de ce soir s'est terminé par des votes en série (une cinquantaine) sur les motions et amendements que nous voulons adopter pour la "note de printemps" qui va déterminer la route des échevins en 2008. La totalité de nos propositions ont été adoptées. Facile, hein, d'être en majorité!
Une dont je suis fier, car elle a été votée par l'unanimité du Conseil, est celle que nous avons présenté ensemble avec le D66 (co-signées par Alper Tekin-Erdogan, Jan Witting, Simone Kukenheim et moi-même) sur la propreté du quartier: nous y demandons que les rues autour du marché soit nettoyées tous les jours. Cela paraît évident aux parisiens ou aux niçois, mais c'est loin de l'être ici. Il a fallu poser les bonnes questions, parler aux bonnes personnes, dépasser les automatismes pour faire accepter un nettoyage quotidien du quartier.
Avant le Conseil, les politiques chargés de l'économie ont été invités par les échevins travaillistes (Eddy Linthorst et Egbert de Vries) pour parler des terrasses. Est venue la question du chauffage des terrasses en hiver, et alors que la discussion menaçait de virer à l'opposition gauche-droite, la solution que j'avais vue à Oslo (offrir des couvertures à ceux qui veulent rester dehors) a plu à tout le monde et on s'est promis de réfléchir de façon créative au problème. Alors qu'on dépense des millions pour améliorer le "milieu" (expression néerlandaise ayant trait à la pollution), je trouvais ridicule de gaspiller toute cette énergie pour rester dehors boire un thé glacé en plein hiver. L'argument bateau qu'il faut des chauffages de terrasse pour attirer les touristes de luxe m'a énervé: on devrait commencer par la propreté des rues, l'hygiène des cuisines et la politesse des serveurs.
C'est une petite victoire, mais significative: les autres membres de la commission ont compris que nous n'étions pas contre les cafés, et que des alternatives existaient. Odette Taminiau, du VVD, jamais a court d'idées, a déjà visualisé des couvertures de toutes les couleurs sponsorisées par les grandes marques de bière. Comme quoi, on va y arriver...
Pour finir... une discussion qui a été tentée par notre fou du roi local, Theo Keijser, est celle de notre utilité. D'après lui, il faut suivre les traces de Charlemagne et... abolir les arrondissement, à commencer par le nôtre pour donner l'exemple. Cela a fait beaucoup rire, et je ne suis pas d'accord avec ses conclusions, mais je partage une partie de ses questions sur notre utilité. La vraie question n'est pas si nous devons disparaître, mais par quoi on serait remplacés. Si c'est pour centraliser un peu plus les décisions et les laisser à la merci d'un conseil du Grand Amsterdam à la botte d'un maire non-élu (et oui, je vous rappelle que les maires sont nommés, et que le maire d'Amsterdam concentre historiquement beaucoup de pouvoir), je n'en vois pas trop l'intérêt. Si c'est pour revenir à des micro-structures de représentation, genre conseil de quartier, autant réinstituer les soviets: les petites communes françaises ne s'illustrent pas franchement par leur fonctionnement démocratique.
Je pense au contraire qu'un arrondissement équilibré (entre 60.000 et 100.000 habitants) devrait accorder à son Conseil un pouvoir plus large encore, au point que toutes les décisions qui ne concernent pas le Grand Amsterdam devraient être prises au niveau local. Un peu comme le concept allemand fait européen de subsidiarité: la décision doit être prise aussi près du peuple que possible, à la condition que le système reste démocratique et pluraliste, donc qu'il ait une taille critique. Je pense que les Néerlandais ont une culture politique assez développée pour qu'un tel système fonctionne. La vraie question est de savoir si les détenteurs du pouvoir, à La Haye ou à l'hôtel de ville, soient d'accord avec cette vision. Etant donné les derniers développements centralisateurs et autoritaires de leur part, on en est vraiment très très loin.
Une dont je suis fier, car elle a été votée par l'unanimité du Conseil, est celle que nous avons présenté ensemble avec le D66 (co-signées par Alper Tekin-Erdogan, Jan Witting, Simone Kukenheim et moi-même) sur la propreté du quartier: nous y demandons que les rues autour du marché soit nettoyées tous les jours. Cela paraît évident aux parisiens ou aux niçois, mais c'est loin de l'être ici. Il a fallu poser les bonnes questions, parler aux bonnes personnes, dépasser les automatismes pour faire accepter un nettoyage quotidien du quartier.
Avant le Conseil, les politiques chargés de l'économie ont été invités par les échevins travaillistes (Eddy Linthorst et Egbert de Vries) pour parler des terrasses. Est venue la question du chauffage des terrasses en hiver, et alors que la discussion menaçait de virer à l'opposition gauche-droite, la solution que j'avais vue à Oslo (offrir des couvertures à ceux qui veulent rester dehors) a plu à tout le monde et on s'est promis de réfléchir de façon créative au problème. Alors qu'on dépense des millions pour améliorer le "milieu" (expression néerlandaise ayant trait à la pollution), je trouvais ridicule de gaspiller toute cette énergie pour rester dehors boire un thé glacé en plein hiver. L'argument bateau qu'il faut des chauffages de terrasse pour attirer les touristes de luxe m'a énervé: on devrait commencer par la propreté des rues, l'hygiène des cuisines et la politesse des serveurs.
C'est une petite victoire, mais significative: les autres membres de la commission ont compris que nous n'étions pas contre les cafés, et que des alternatives existaient. Odette Taminiau, du VVD, jamais a court d'idées, a déjà visualisé des couvertures de toutes les couleurs sponsorisées par les grandes marques de bière. Comme quoi, on va y arriver...
Pour finir... une discussion qui a été tentée par notre fou du roi local, Theo Keijser, est celle de notre utilité. D'après lui, il faut suivre les traces de Charlemagne et... abolir les arrondissement, à commencer par le nôtre pour donner l'exemple. Cela a fait beaucoup rire, et je ne suis pas d'accord avec ses conclusions, mais je partage une partie de ses questions sur notre utilité. La vraie question n'est pas si nous devons disparaître, mais par quoi on serait remplacés. Si c'est pour centraliser un peu plus les décisions et les laisser à la merci d'un conseil du Grand Amsterdam à la botte d'un maire non-élu (et oui, je vous rappelle que les maires sont nommés, et que le maire d'Amsterdam concentre historiquement beaucoup de pouvoir), je n'en vois pas trop l'intérêt. Si c'est pour revenir à des micro-structures de représentation, genre conseil de quartier, autant réinstituer les soviets: les petites communes françaises ne s'illustrent pas franchement par leur fonctionnement démocratique.
Je pense au contraire qu'un arrondissement équilibré (entre 60.000 et 100.000 habitants) devrait accorder à son Conseil un pouvoir plus large encore, au point que toutes les décisions qui ne concernent pas le Grand Amsterdam devraient être prises au niveau local. Un peu comme le concept allemand fait européen de subsidiarité: la décision doit être prise aussi près du peuple que possible, à la condition que le système reste démocratique et pluraliste, donc qu'il ait une taille critique. Je pense que les Néerlandais ont une culture politique assez développée pour qu'un tel système fonctionne. La vraie question est de savoir si les détenteurs du pouvoir, à La Haye ou à l'hôtel de ville, soient d'accord avec cette vision. Etant donné les derniers développements centralisateurs et autoritaires de leur part, on en est vraiment très très loin.
Questions écrites sur le système informatique
J'ai envoyé des questions écrites à l'échevin sur la migration informatique. Ces questions étaient prêtes depuis des mois mais comme peu de gens les comprennent dans mon parti, chacun a fait traîner ça... Il a fallu une discussion un peu agitée pour que mes camarades comprennent l'importance des logiciels open source. Vous savez à quel point je déteste que l'argent public soit gaspillé dans des monopoles contre-productifs, surtout quand il s'agit d'un monstre comme Microsoft. En voici une traduction sauvage:
Questions écrites aux échevins de l'arrondissement australovicien concernant la migration vers un système informatique ouvert
Le parti travailliste trouve qu'il est très important que l'arrondissement donne l'exemple lorsqu'il s'agit d'utiliser les bons logiciels. On a parlé de migration de Microsoft Windows vers un système Open Source, comme cela a déjà eu lieu dans de nombreuses grandes villes du monde.
Nos questions aux échevins:
1. Quel système a été choisi pour la migration de Microsoft Windows vers un système Open Source?
2. Quand cette migration sera-t-elle réalisée?
3. Combien d'heures sont consacrées à la maîtrise du système par ses utilisateurs?
4. Un choix a-t-il été fait concernant les document ouverts (.odt par exemple) et propriétaires (.doc par exemple)?
Les membres du conseil australovicien
Laurent Chambon (Parti travailliste)
mercredi 27 juin 2007
Terreur locale
Aujourd'hui j'ai parlé avec quelques personnes du quartier. Comme beaucoup savent que j'ai été celui qui a voulu que la fête de la musique ait lieu enfin à Amsterdam (j'ai suffisamment couru le quartier le mobiliser), on vient me voir dès que quelque chose concernant cette fête ne va pas. J'ai ainsi appris que les plaintes se font de plus en plus nombreuses.
Sans rentrer dans les détails sordides, la coordinatrice s'est paraît-il illustrée par ses mensonges et sa violence verbale à l'égard de certains habitants et cafetiers (on a envoyé le même genre d'insultes qu'à moi, comme quoi il y a ici une certaine habitude), et je commence à me demander s'il n'y a pas eu tentative de chantage dans certains cas. En gros, les cafés qui n'ont pas voulu payer se sont retrouvés avec une scène qui leur tournait le dos ou qui empêchait d'atteindre leur terrasse. C'est d'autant plus scandaleux que l'arrondissement a débloqué suffisamment d'argent pour que tout aille comme sur des roulettes.
Après avoir viré les étrangers du projets, s'être mis à dos l'essentiel des volontaires, n'avoir fait aucune publicité pour ne pas avoir à recruter des volontaires et des artistes, avoir refuser de débloquer un peu d'argent pour les musiciens venant de loin, avoir transformé un projet de quartier en une fête vulgaire, commerciale et bruyante, nous voilà confrontés à une organisation qui terroriserait les cafetiers, les racketterait et se ferait malgré tout payer par l'arrondissement... pour promouvoir le lien social. Un comble!
C'est au delà de la honte, cela tourne au scandale. L'évaluation que m'a promise l'échevin va très certainement tirer tout cela au clair. Que mon nom et celui mon parti puisse être associés à de telles pratiques, même de façon indirecte et involontaire, et qu'un événement a priori festif et collectif devienne une chose violente et confisquée par quelques uns me révolte profondément. A suivre, donc.
Sans rentrer dans les détails sordides, la coordinatrice s'est paraît-il illustrée par ses mensonges et sa violence verbale à l'égard de certains habitants et cafetiers (on a envoyé le même genre d'insultes qu'à moi, comme quoi il y a ici une certaine habitude), et je commence à me demander s'il n'y a pas eu tentative de chantage dans certains cas. En gros, les cafés qui n'ont pas voulu payer se sont retrouvés avec une scène qui leur tournait le dos ou qui empêchait d'atteindre leur terrasse. C'est d'autant plus scandaleux que l'arrondissement a débloqué suffisamment d'argent pour que tout aille comme sur des roulettes.
Après avoir viré les étrangers du projets, s'être mis à dos l'essentiel des volontaires, n'avoir fait aucune publicité pour ne pas avoir à recruter des volontaires et des artistes, avoir refuser de débloquer un peu d'argent pour les musiciens venant de loin, avoir transformé un projet de quartier en une fête vulgaire, commerciale et bruyante, nous voilà confrontés à une organisation qui terroriserait les cafetiers, les racketterait et se ferait malgré tout payer par l'arrondissement... pour promouvoir le lien social. Un comble!
C'est au delà de la honte, cela tourne au scandale. L'évaluation que m'a promise l'échevin va très certainement tirer tout cela au clair. Que mon nom et celui mon parti puisse être associés à de telles pratiques, même de façon indirecte et involontaire, et qu'un événement a priori festif et collectif devienne une chose violente et confisquée par quelques uns me révolte profondément. A suivre, donc.
Dernier conseil municipal avant les vacances
Bien que je sois malade comme un chien, ce soir je serai au Conseil municipal australovicien: on va y décider de ce qui va se passer en 2008. Depuis une semaine, les motions et les amendements circulent par dizaines par email, presqu'une centaine si on compte les corrections, les ajustements et les coalitions temporaires sur tel ou tel sujet. Et encore rien ne nous protège des amendements de dernière minute, souvent très nombreux.
Notre parti, le plus grand du Conseil, ne présente pas l'essentiel des motions et amendements, pour plusieurs raisons: c'est notre programme qui est appliqué par les échevins, il s'agit donc de corrections ou d'ajustements, pas de changements majeurs; avant de lancer une idée on la teste auprès des nos collègues et des échevins, ce qui fait qu'une de nos motions définitives (comme la plupart de celles de nos partenaires de GroenLinks) peuvent être considérées comme adoptées avant même de les soumettre au vote; enfin, nous n'avons pas besoin de faire de la surenchère pour exister politiquement.
Les petits partis, des plus sérieux aux plus loufoques, présentent beaucoup de motions. Cette année, Daphna Brekveld voit le nombre de ses motions qui sont pré-approuvées par les échevins augmenter: elle a le nez pour les sujets chauds du moment et surtout elle n'hésite pas à transformer toute tendance politique locale en motion ou amendement. On pourrait lui reprocher de surfer sur les vagues populaires, mais n'est-ce pas l'essence même du politicien que de sentir ce que veut la foule? Elle en agace certains à vouloir transformer chaque problème en polémique politique, mais comme elle est la seule élue de son parti, et qu'elle est dans l'opposition, elle n'a rien à perdre.
Les sujets dominants du moment: la propreté, le stationnement, les finances et la cohésion sociale. Rien de vraiment sexy, mais des sujets tout de même essentiels...
Demain, par contre, impossible d'y être: je serai dans un coucou à survoler les montagnes norvégiennes. Ça m'embête vraiment de ne pas être présent au dernier Conseil avant les vacances mais je n'y peux rien...
Bastille day
Je n'aime pas trop utiliser mon blog comme un panneau publicitaire, mais comme c'est la fabuleuse Natasha Cloutier d'Oh là là qui organise cette fête et que j'ai bien l'intention de m'y rendre, je cite:
Enfants de la party, le jour de groove est arrivé ! Le tout premier party de Radio Oh la la aura lieu samedi, le 14 juillet à l'occasion de la Fête de la Bastille. Dans le foyer, le jazz français se fera entendre, tandis que le twist, yéyé et groove à la française vous attendent sur la piste de danse.
Invité spécial : DJ Waikiki Wilf du fameux Amsterdam Beat Club. DJ Natashka (moi-même) se joindra à lui pour faire jouer des tubes de jazz et de jerk. Il y aura également des t-shirts Radio Oh la la en vente pour femmes et hommes ainsi que des prix à gagner et fort probablement un petit spectacle de dance.
Radio Oh la la Bastille Party / Samedi, 14 juillet 2007, dès 21h / Entrée EUR 5
De Nieuwe Anita / Frederik Hendrikstraat 111 / 1052 HN Amsterdam / http://www.denieuweanita.nl/ / Pour plus d'infos : natasha@oh-la-la.nl / Site Web : http://www.oh-la-la.nl
Enfants de la party, le jour de groove est arrivé ! Le tout premier party de Radio Oh la la aura lieu samedi, le 14 juillet à l'occasion de la Fête de la Bastille. Dans le foyer, le jazz français se fera entendre, tandis que le twist, yéyé et groove à la française vous attendent sur la piste de danse.
Invité spécial : DJ Waikiki Wilf du fameux Amsterdam Beat Club. DJ Natashka (moi-même) se joindra à lui pour faire jouer des tubes de jazz et de jerk. Il y aura également des t-shirts Radio Oh la la en vente pour femmes et hommes ainsi que des prix à gagner et fort probablement un petit spectacle de dance.
Radio Oh la la Bastille Party / Samedi, 14 juillet 2007, dès 21h / Entrée EUR 5
De Nieuwe Anita / Frederik Hendrikstraat 111 / 1052 HN Amsterdam / http://www.denieuweanita.nl/ / Pour plus d'infos : natasha@oh-la-la.nl / Site Web : http://www.oh-la-la.nl
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mardi 26 juin 2007
En voilà une sacrée victoire
Je suis malade comme un chien, à me traîner péniblement d'une pièce à l'autre, mais je suis assez en colère pour écrire un petit truc sur ce qui vient de se passer lors du dernier sommet européen. D'abord, même si je comprends que beaucoup de gens ont voté contre la constitution, avec de bonnes ou de mauvaises raisons, je vois bien que le "plan B" dont nous avait parlé l'extrême-gauche a fait long feu: Fabius, Bové ou Marijnissen sont bien silencieux ces derniers temps alors qu'ils nous avaient promis monts et merveilles. L'Europe sociale n'est pas là, mais l'Europe ultra-libérale (mais avantageant les grands groupes amis de Sarkozy, pas les petits entrepreneurs) a bien été renforcée avant-hier. En voilà une victoire: les symboles effacés (plus de drapeau ni d'hymne européen), pas un mot sur l'Europe sociale, la Grande-Bretagne fait son shopping institutionnel, un Polonais a au final plus de poids qu'un Allemand parce que les jumeaux polonais homophobes (dont un pédé dans le placard) sont germanophobes, et Sarkozy a gagné un grand marché vidé de tout début de politique sociale européenne.
Les Belges sont furieux. Les Néerlandais essayent de se convaincre qu'ils ont gagné ce sommet. Mais ils savent que c'est une fausse victoire: en quoi les Pays-Bas sortent grandis de l'absence de la couleur du drapeau dans un traité? Les Néerlandais ont voté "non" contre un processus autoritaire, contre l'absence d'Europe sociale, et contre leur gouvernement. Le processus est plus autoritaire que jamais, l'Europe sociale n'a jamais été aussi peu évoquée, et Balkenende en est à son quatrième gouvernement, avec mon propre parti comme alibi de gauche.
Que ce soit un ministre travailliste qui se déclare heureux de ce résultat, ça me dépasse!
Allez, je vais me recoucher...
Les Belges sont furieux. Les Néerlandais essayent de se convaincre qu'ils ont gagné ce sommet. Mais ils savent que c'est une fausse victoire: en quoi les Pays-Bas sortent grandis de l'absence de la couleur du drapeau dans un traité? Les Néerlandais ont voté "non" contre un processus autoritaire, contre l'absence d'Europe sociale, et contre leur gouvernement. Le processus est plus autoritaire que jamais, l'Europe sociale n'a jamais été aussi peu évoquée, et Balkenende en est à son quatrième gouvernement, avec mon propre parti comme alibi de gauche.
Que ce soit un ministre travailliste qui se déclare heureux de ce résultat, ça me dépasse!
Allez, je vais me recoucher...
lundi 25 juin 2007
Illégal ou pas?
Je viens de passer 27 minutes au téléphone avec à peu près tous les départements de l'IND, le service d'émigration et naturalisation néerlandais. On m'avait raconté que Verdonk a mis un désordre indescriptible et que Nawijn (ancien directeur, et depuis hérault de l'extrême-droite xénophobe, quel racourcis gênant!) a laissé une ruine en partant à la Deuxième Chambre. Là je crois qu'on sème du gros sel pour éviter que ça repousse...
Bref, après ces 27 minutes surtaxées, pendant lesquelles j'ai beaucoup appris, on m'a simplement... raccroché au nez. L'histoire? J'ai voulu renouveler ma carte de séjour, procédure qui devrait être toute simple puisque je suis européen et n'ai aucun casier judiciaire. J'ai rien entendu pendant un an, et puis j'ai reçu une lettre ultra-compliquée (seul un juriste pourrait la comprendre entièrement) me disant que ma demande avait été rejetée car je n'avais pas pu prouver mon séjour discontinu. Après de nombreux coups de fils de Lewis, il est apparu qu'il fallait que j'envoie une photocopie de mon pasport et fasse objection à cette décision. J'ai envoyé une copie de TOUTES les pages de mon pasport ainsi qu'une déclaration des impôts (ceux là aussi s'illustrent pas leur nullité, mais je le raconterai une autre fois) pour prouver que non seulement je réside aux Pays-Bas depuis de nombreuses années, mais que j'y exerce aussi une activité professionnelle régulière.
J'ai alors reçu une lettre m'invitant à quitter le pays immédiatement en attendant de voir si mon objection était opportune ou pas. Lewis a appelé les services concernés: il fallait que j'oublie cette lettre, c'est une erreur. Aujourd'hui, j'ai appris que l'IND a bien reçu mon objection, mais pas les autres papiers, pourtant envoyés dans la même enveloppe. Conscient que ça merdé, les employés m'ont balladé de service en service, me faisant répéter mon numéro de dossier de nombreuses fois, pour finalement me raccrocher au nez.
Pendant ce temps, je suis resté calme, poli, gentil, et ai même tenté d'en faire rire certains. Sans effet aucun, bien sûr. A ces normes et valeurs que les étrangers doivent partager avant d'émigrer, je crois qu'il faudrait ajouter incompétence, irresponsabilité, impolitesse et inculture. En plus c'est facile à retenir, elles commencent toutes par un "i"...
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Semaine infernale
C'est la dernière semaine importante en politique avant la rentrée de septembre, et c'est une semaine infernale. A cause de notre vol pour la Norvège, je vais rater le dernier conseil municipal, mais je serai présent à celui de mercredi. Entretemps, un million de choses à faire. Des motions à lire et commenter, un concert à préparer, un bouquin à continuer à écrire, des activités politiques diverses... Vivement les vacances que j'aie le temps de travailler!
Papamôman
Papamôman, alias DJ Janine et Jeannot-la-marche, sont passés nous voir à Amsterdam. C'est pour cela que le blog a ralenti: les priorités étaient ailleurs. Il a beaucoup plu, on a beaucoup cuisiné, bavardé, on s'est balladés et ils sont rentrés sains et saufs hier soir.
Samedi on a aussi été acheter à Digital Delay pour la voix de Lewis (le concert est vendredi): il faut que ça soit disco, et on rigole pas sur les effets!
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samedi 23 juin 2007
Un concert au Transplant vendredi
Ça y est, notre billet pour la fête au fin fond d'un fjörd norvégien est réservé. Un vol Amsterdam-Oslo suivi d'un autre jeudi prochain, Oslo-Førde, après quoi il nous faudra rejoindre notre fjörd en voiture. Retour dimanche.
Entretemps, il y aura une soirée vendredi lors de laquelle je serai DJ (d'abord coule, ensuite plus dansant), et puis nous donnerons un concert exclusif de Laurent & Lewis, lors duquel nous présenterons notre prochain mini-album (j'en reparlerai). On doit encore bosser sur le concert, et je dois aussi m'entraîner à mixer sur Traktor (un logiciel permettant de mixer depuis le Mac) et préparer mes listes de chansons, dont des versions personnelles (j'adore préparer des mixes exclusifs avec des chansons adaptées à la situation).
Nous sommes vraiment ravis et honorés d'avoir été invités à aller jouer là-bas et sommes très impatients de découvrir l'endroit dont on nous parle depuis si longtemps... c'est une usine à idées, un lieu où les artistes (chefs, peintres, musiciens, designers, écrivains, sculpteurs...) sont invités à venir créer, seuls ou en compagnie d'autres artistes. Alexandre et sa femme, tous deux designers ayant quitté Paris pour ce village norvégien perdu dans la nature, ont monté cet immense projet dont je vous parlerai plus longuement plus tard.
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Une fête presqu'inexistante
Je suis terriblement déçu de la manière dont la fête de la musique pour laquelle je me suis tant battu a été organisée. J'en ai été malade, littéralement (une méga rhume et une terrible bronchite en plein mois de Juin!). Je ne suis bien sûr pas objectif puisque je pense depuis plusieurs mois que l'organisation n'a pas compris (ou pas voulu comprendre) l'esprit de la fête et s'est gardé d'associer les habitants de façon convenable, et surtout de s'associer aux média pour mobiliser les musiciens en herbes et le public. Je rapporte donc des témoignages choisis...
DJ Janine: "Nous avons cherché en vain des indices d'une fête à venir dans les quartiers où nous nous sommes promenés l'après-midi: aucune publicité, aucune affiche. Dans le quartier de Laurent, nous avons subi à partir de 16 heures un saxophone qui jouait toujours la même chose et seuls trois poilus qui le regardait. Sur la place Maria Heineken, où était installé un podium, vers 21 heures un orchestre pop sympa attirait une trentaine de badauds et deux ou trois excitées qui dansaient. Les percussions brésiliennes étaient intéressantes mais il n'y avait pas assez de monde pour leur faire un succès.
Aux nombreuses fêtes de la musique de Paris, les rues étaient encombrées d'une foule joyeuse et bruyante. Il était facile de trouver des musiques à son goût puisque les programmes étaient présents dans les principaux journaux. Ici, rien. Nous avons un souvenir extraordinaire de la cour du Sénat pleine à craquer de gens venus écouter l'orchestre symphonique de Paris. On a voulu aller au Concertgebouw, sur la place des musées, personne. Pas un violon, pas une trompette. Juste quelques chiens et leurs maîtres. Dans la rue Mouffetard où on avait choisi de participer lors de la dernière fête, les habitants se relayaient pour faire danser les gens. Des familles entières jouaient de la musique et chantaient, et tout le monde participait. C'était une sorte de folie collective. Les bals spontanés s'organisaient... la vraie fête, quoi.
Nous aimons aussi aller dans le quartier de la Bastille où l'ambience est un peu folle et toutes les générations et les couleurs de peux se mélangent. Même dans notre petite ville thermale de 1.200 habitants, le bal sur la place ou à la salle des fêtes, selon le temps, fait recette. Et les cafés sont pleins jusque tard. Les fanfares des villages voisins participent, et la chorale des Trois Rivières, de plus en plus connue dans la Vienne, démontre ses talents dans plusieurs endroits de la ville. C'est vraiment la fête de l'été.
Nous avons été extrêmement déçus de cette fête amstellodamoise, de ce vide, alors que nous étions venus spécialement de Paris pour cela. Le peu de public était très sage et pas franchement mélangé. On nous avait pourtant parlé d'un quartier mélangé. Finalement nous sommes rentrés tôt et avons dû subir les plaintes dissonantes du saxophone jusque tard en soirée, mais sans cris de joie ni fête digne de ce nom. Les Amstellodamois ne savent-ils pas faire la fête ou est-ce l'organisation qui a été insuffisante? Finalement, peu m'importe, je ne reviendrai pas."
Jean: "C'est de loin la fête la plus mauvais à laquelle j'ai dû participer. La pluie n'aide pas, mais je sais par expérience que quelque soit le temps les musiciens amènent leurs fans et leur famille. Les musiciens hollandais doivent être orphelins, sans amis et sans fan aucun. J'aurais eu honte de jouer devant trois pékins. Je suis très déçu."
Françoise (par SMS): "Quelle tristesse."
Un américain du quartier: "J'ai vu trois affiches: deux minuscules sur la fête du Pijp, et une autre, immense, pour la 'feest van de muziek' qui se déroule à Bijlmer samedi. Il pleuvait, c'est vrai, mais je n'ai vu aucun article dans aucun journal, aucun reportage sur AT5 (la chaîne locale, NdLC), aucune affiche dans le quartier ces derniers mois. Pas étonnant qu'on s'y soit autant ennuyé. Pas franchement à la hauteur de ce que j'espérais après Barcelonne et Paris. Si j'avais su j'aurais été à celle de New York qui avait l'air organisée de façon beaucoup plus professionnelle."
Lewis: "On est loin de ce que j'espérais. Je suis content d'être parti de la stichting, je n'aurais jamais survécu la honte de cette organisation tellement peu professionnelle. Quand je pense combien la coordinatrice a été payée (€ 12.000 NdLC) pour un tel résultat, je suis content de ne pas avoir eu à voter le budget. J'espère que la ville saura trouver une organisation plus efficace l'année prochaine, avec des vrais volontaires et pas seulement des cafés et trois groupes de blues chantant en frison. Avec tous les Européens et Américains du quartier, un seul groupe (Children Su Madre, NdLC) sur scène, c'est vraiment bizarre."
Egbert: "Het feest was leuk, we hadden meer mensen verwacht maar er was helaas veel regen. De mensen die er waren zijn erg enthousiast. Ik ben je helaas op straat niet tegengekomen." (la fête était sympa, on s'attendait à plus de monde mais, hélas, il a plu. Les gens qui y étaient étaient vraiment enthousiastes. Dommage que je ne t'aie pas vu dans la rue.)
_________________
Pour se remonter le moral, la version parisienne de la fête vue par notre adorable Japonaise:
ルカ 〜序章III
彼と会っているときのわたしはとても普通で、いつもそうだということを、彼の横にいると感じさせられる。一緒にいるときは、横にいるのを感じないくらい自 然なのに、離れるとその空気を強く思い出すのはなぜなのだろう。彼も、わたしといて、わたしがまるでいないかのようにリラックスしている。クラシックの、 屋外の、コンサートを聴いているのに、わたしは左横に座る彼のことが気になる。
わたしたちは、年にいちど開催される、フェット・ドゥ・ ラ・ミュージックの日にいっしょにでかけた。パリ20区のなか、至るところで音楽が鳴っている。ジャズ、ロック、クラシック、ワールド・ミュージッ ク・・・プロからアマチュアまでが、ストリートで、教会で、広場でそれぞれの楽器を鳴らす。
晴れて、暑い日だった。わたしは、バスケッ トに冷やしたビールを持ってでかけた。クラシックの好きなわたしたちは、リュクサンブール公園でフリーペーパーを広げ、ビールを片手に、どこに行くかじっ くり相談する。公園の横にある上院の中庭でおこなわれるオペラとオーケストラのコンサートに行くことにした。
楽しそうに楽器を弾いてい るチェロの奏者。上院の建物の上には三角で鳥の形がてっぺんについた風向計が。くるくるまわるそれを見る。きっとフランスは昔からこうして公衆の前で音楽 をやってきたところで、弾く人も聴く人もそれが当たり前で、わたしの座るシートの下は石畳で。こんなふうに、国をあげて、音楽の、すべてのジャンルの祭典 をやるのはすばらしいな、などと感じる。
足を動かすと、隣にいる彼の膝にわたしの膝があたる。
ちらっと見てもこちらを見ない彼、目を覗 きこんで、好き?と話しかけると、彼は厳正な顔で頷く。・・・集中して聴いているらしい彼を邪魔しないように、わたしはまたひとり考えごとに戻る。大勢ま わりにいる人たちからみると、きっとわたしたちは恋人どうしに見えるんだろうな。
わたしは耳半分で音楽を聴き、彼に近いほうのからだの半分で、彼を感じる、その自分の気持ちを、からだ全体で追っていた。
そんなことが、彼と映画館に行くときも、いっしょに景色を眺めるときも、いつも続いていた。
DJ Janine: "Nous avons cherché en vain des indices d'une fête à venir dans les quartiers où nous nous sommes promenés l'après-midi: aucune publicité, aucune affiche. Dans le quartier de Laurent, nous avons subi à partir de 16 heures un saxophone qui jouait toujours la même chose et seuls trois poilus qui le regardait. Sur la place Maria Heineken, où était installé un podium, vers 21 heures un orchestre pop sympa attirait une trentaine de badauds et deux ou trois excitées qui dansaient. Les percussions brésiliennes étaient intéressantes mais il n'y avait pas assez de monde pour leur faire un succès.
Aux nombreuses fêtes de la musique de Paris, les rues étaient encombrées d'une foule joyeuse et bruyante. Il était facile de trouver des musiques à son goût puisque les programmes étaient présents dans les principaux journaux. Ici, rien. Nous avons un souvenir extraordinaire de la cour du Sénat pleine à craquer de gens venus écouter l'orchestre symphonique de Paris. On a voulu aller au Concertgebouw, sur la place des musées, personne. Pas un violon, pas une trompette. Juste quelques chiens et leurs maîtres. Dans la rue Mouffetard où on avait choisi de participer lors de la dernière fête, les habitants se relayaient pour faire danser les gens. Des familles entières jouaient de la musique et chantaient, et tout le monde participait. C'était une sorte de folie collective. Les bals spontanés s'organisaient... la vraie fête, quoi.
Nous aimons aussi aller dans le quartier de la Bastille où l'ambience est un peu folle et toutes les générations et les couleurs de peux se mélangent. Même dans notre petite ville thermale de 1.200 habitants, le bal sur la place ou à la salle des fêtes, selon le temps, fait recette. Et les cafés sont pleins jusque tard. Les fanfares des villages voisins participent, et la chorale des Trois Rivières, de plus en plus connue dans la Vienne, démontre ses talents dans plusieurs endroits de la ville. C'est vraiment la fête de l'été.
Nous avons été extrêmement déçus de cette fête amstellodamoise, de ce vide, alors que nous étions venus spécialement de Paris pour cela. Le peu de public était très sage et pas franchement mélangé. On nous avait pourtant parlé d'un quartier mélangé. Finalement nous sommes rentrés tôt et avons dû subir les plaintes dissonantes du saxophone jusque tard en soirée, mais sans cris de joie ni fête digne de ce nom. Les Amstellodamois ne savent-ils pas faire la fête ou est-ce l'organisation qui a été insuffisante? Finalement, peu m'importe, je ne reviendrai pas."
Jean: "C'est de loin la fête la plus mauvais à laquelle j'ai dû participer. La pluie n'aide pas, mais je sais par expérience que quelque soit le temps les musiciens amènent leurs fans et leur famille. Les musiciens hollandais doivent être orphelins, sans amis et sans fan aucun. J'aurais eu honte de jouer devant trois pékins. Je suis très déçu."
Françoise (par SMS): "Quelle tristesse."
Un américain du quartier: "J'ai vu trois affiches: deux minuscules sur la fête du Pijp, et une autre, immense, pour la 'feest van de muziek' qui se déroule à Bijlmer samedi. Il pleuvait, c'est vrai, mais je n'ai vu aucun article dans aucun journal, aucun reportage sur AT5 (la chaîne locale, NdLC), aucune affiche dans le quartier ces derniers mois. Pas étonnant qu'on s'y soit autant ennuyé. Pas franchement à la hauteur de ce que j'espérais après Barcelonne et Paris. Si j'avais su j'aurais été à celle de New York qui avait l'air organisée de façon beaucoup plus professionnelle."
Lewis: "On est loin de ce que j'espérais. Je suis content d'être parti de la stichting, je n'aurais jamais survécu la honte de cette organisation tellement peu professionnelle. Quand je pense combien la coordinatrice a été payée (€ 12.000 NdLC) pour un tel résultat, je suis content de ne pas avoir eu à voter le budget. J'espère que la ville saura trouver une organisation plus efficace l'année prochaine, avec des vrais volontaires et pas seulement des cafés et trois groupes de blues chantant en frison. Avec tous les Européens et Américains du quartier, un seul groupe (Children Su Madre, NdLC) sur scène, c'est vraiment bizarre."
Egbert: "Het feest was leuk, we hadden meer mensen verwacht maar er was helaas veel regen. De mensen die er waren zijn erg enthousiast. Ik ben je helaas op straat niet tegengekomen." (la fête était sympa, on s'attendait à plus de monde mais, hélas, il a plu. Les gens qui y étaient étaient vraiment enthousiastes. Dommage que je ne t'aie pas vu dans la rue.)
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Pour se remonter le moral, la version parisienne de la fête vue par notre adorable Japonaise:
ルカ 〜序章III
彼と会っているときのわたしはとても普通で、いつもそうだということを、彼の横にいると感じさせられる。一緒にいるときは、横にいるのを感じないくらい自 然なのに、離れるとその空気を強く思い出すのはなぜなのだろう。彼も、わたしといて、わたしがまるでいないかのようにリラックスしている。クラシックの、 屋外の、コンサートを聴いているのに、わたしは左横に座る彼のことが気になる。
わたしたちは、年にいちど開催される、フェット・ドゥ・ ラ・ミュージックの日にいっしょにでかけた。パリ20区のなか、至るところで音楽が鳴っている。ジャズ、ロック、クラシック、ワールド・ミュージッ ク・・・プロからアマチュアまでが、ストリートで、教会で、広場でそれぞれの楽器を鳴らす。
晴れて、暑い日だった。わたしは、バスケッ トに冷やしたビールを持ってでかけた。クラシックの好きなわたしたちは、リュクサンブール公園でフリーペーパーを広げ、ビールを片手に、どこに行くかじっ くり相談する。公園の横にある上院の中庭でおこなわれるオペラとオーケストラのコンサートに行くことにした。
楽しそうに楽器を弾いてい るチェロの奏者。上院の建物の上には三角で鳥の形がてっぺんについた風向計が。くるくるまわるそれを見る。きっとフランスは昔からこうして公衆の前で音楽 をやってきたところで、弾く人も聴く人もそれが当たり前で、わたしの座るシートの下は石畳で。こんなふうに、国をあげて、音楽の、すべてのジャンルの祭典 をやるのはすばらしいな、などと感じる。
足を動かすと、隣にいる彼の膝にわたしの膝があたる。
ちらっと見てもこちらを見ない彼、目を覗 きこんで、好き?と話しかけると、彼は厳正な顔で頷く。・・・集中して聴いているらしい彼を邪魔しないように、わたしはまたひとり考えごとに戻る。大勢ま わりにいる人たちからみると、きっとわたしたちは恋人どうしに見えるんだろうな。
わたしは耳半分で音楽を聴き、彼に近いほうのからだの半分で、彼を感じる、その自分の気持ちを、からだ全体で追っていた。
そんなことが、彼と映画館に行くときも、いっしょに景色を眺めるときも、いつも続いていた。
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mercredi 20 juin 2007
Y'a marqué quoi, là?
Lors de mon catastrophique voyage Paris-Amsterdam (plus de 30 heures de retard dans mon cas), j'ai fait la connaissance de deux filles. Une Française expatriée assez sympa. Mais surtout une Japonaise mariée à un Français, vivant à Paris. Elle parle un peu français, mais surtout anglais. Elle est écrivaine et allait rendre visite à une amie à Amsterdam. C'est une fille assez spéciale, intelligente, drôle. J'ai eu beaucoup de plaisir à converser avec elle. Entretemps, elle m'a envoyé l'adresse de son blog... sauf que c'est 100% en japonais. Oups. Je vois bien aux photos qu'elle parle de Paris et d'Amsterdam, mais c'est bien tout. L'adresse, si quelqu'un comprend le japonais: http://naocaje.seesaa.net/
C'est d'autant plus frustrant que j'adorerais lire ce qu'elle écrit sur l'Europe. Mais j'ai promis qu'à mon prochain passage à Paris on irait discuter autour d'un café...
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Voyages
Laurent & Lewis @ Transplant
Ça s'est confirmé un peu à la dernière minute, mais c'est décidé: on part en Norvège pour jouer à l'ouverture de Transplant, une usine à idées et design au fond d'un fjörd pas très loin de Bergen. La fête a lieu de 29 juin à partir de 18h. A priori, je serai DJ et Lewis chantera quelques chansons live. Fabuleux, non?
Leur site: http://www.transplant.nu/
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mardi 19 juin 2007
Le premier ministre d'Aruba promet de l'émancipation gay
Oranjestad (capitale d'Aruba, une île antillaise du Royaume néerlandais, largement autonome) est ouvert aux plans des homos d'Aruba. C'est ce qu'a déclaré le premier ministre Nelson Oduber au président et vice-président du COC (CGL néerlandais), Frank van Dalen et Pascal van der Maas. "Chacun a le droit de vivre comme il ou elle l'entend" a déclaré Oduber. "Le gouvernement arubain se veut du peuple dans son ensemble et s'est donc imposé de protéger les minorités qui font partie de la société" a rapporté van Dalen.
Cette déclaration arrive trois mois après le jugement de la Haute Cour néerlandaise qui a obligé l'île néerlandaise à reconnaître les mariages entre personnes du même sexe célébrés en métropole. Le travail de Stichting Alpha, le CGL local, laisse espérer qu'à défaut d'une ouverture du mariage, le gouvernement Oduber acceptera une discussion sur la position des homos de l'île, très souvent en proie à des violences homophobes.
http://www.tetu.com/rubrique/infos/infos_detail.php?id_news=11534
Cette déclaration arrive trois mois après le jugement de la Haute Cour néerlandaise qui a obligé l'île néerlandaise à reconnaître les mariages entre personnes du même sexe célébrés en métropole. Le travail de Stichting Alpha, le CGL local, laisse espérer qu'à défaut d'une ouverture du mariage, le gouvernement Oduber acceptera une discussion sur la position des homos de l'île, très souvent en proie à des violences homophobes.
http://www.tetu.com/rubrique/infos/infos_detail.php?id_news=11534
dimanche 17 juin 2007
Tondus à la libération?
Ce ouiquenne, ma fraction était en "ouiquenne de fraction" à Noordwijk aan Zee (Quartier Septentrional sur Mer, en bon français). On a parlé de l'année écoulée et de ce qu'on devait entreprendre dans l'année qui vient. J'ai discuté avec quelques collègues et on a parlé de plusieurs sujets différents, des plus superficiels aux plus sérieux. Depuis, j'éprouve un certain malaise sur le démantèlement de l'Etat-providence et la privatisation des services publics: j'ai l'impression que je suis obligé de collaborer à quelque chose qui s'annonce catastrophique. Après avoir commencé à privatiser le système de santé (on en mesurera les conséquences réelles dans 20 ans), on est en train de démanteler le système de logements sociaux en les privatisant complètement et en augmentant activement la ségrégation sociale. On est en train de planifier la privatisation du système d'éducation, et la mise au pas des pauvres et des étrangers. A notre petit niveau, on ne fait que réparer quelques conséquences néfastes de cette politique, mais aussi faciliter certains processus d'appropriation des biens communs par des groupes particuliers, à travers une pseudo-neutralité vraiment irritante.
Cette politique ne correspond en rien à la volonté de notre électorat, ni de la majorité des Néerlandais. On est en train d'aider des groupes à mettre la main sur les richesses nationales au nom d'une idéologie qui n'est basée sur aucune réalité tangible. Quand on voit qu'on se base sur les expériences anglaises ou américaines pour privatiser les transports ou la santé (et quand on connaît les résultats dans les deux pays), je me dis qu'on est en train non seulement de se moquer du monde, mais en plus d'être dans un déni inouï.
J'en ai parlé avec Leena, une copine anthropologue finlandaise, en me disant qu'elle me dirait que j'avais tort dans mon analyse. Pas du tout. On était complètement synchrones sur la question, ce qui n'a fait que renforcer mes scrupules.
Ce n'est pas tout: j'ai l'impression que beaucoup dans mon parti ne voient pas le problème.
Ce qui m'inquiète, c'est que seuls la Christen Unie et le SP semblent s'en préoccuper, et pas les travaillistes, à part deux ou trois collègues classés à gauche. Je suis devenu membre du parti parce que l'idée de réformer le pays en protégeant la cohésion sociale me paraissait essentielle, et là je me demande si je ne suis pas en train de devenir, de facto, un collaborateur d'un régime néo-libéral violemment-anti-classes-moyennes. Et à part un horrible sentiment de culpabilité, que va-t-il nous arriver? Va-t-on être tondus à la libération?
Cette politique ne correspond en rien à la volonté de notre électorat, ni de la majorité des Néerlandais. On est en train d'aider des groupes à mettre la main sur les richesses nationales au nom d'une idéologie qui n'est basée sur aucune réalité tangible. Quand on voit qu'on se base sur les expériences anglaises ou américaines pour privatiser les transports ou la santé (et quand on connaît les résultats dans les deux pays), je me dis qu'on est en train non seulement de se moquer du monde, mais en plus d'être dans un déni inouï.
J'en ai parlé avec Leena, une copine anthropologue finlandaise, en me disant qu'elle me dirait que j'avais tort dans mon analyse. Pas du tout. On était complètement synchrones sur la question, ce qui n'a fait que renforcer mes scrupules.
Ce n'est pas tout: j'ai l'impression que beaucoup dans mon parti ne voient pas le problème.
Ce qui m'inquiète, c'est que seuls la Christen Unie et le SP semblent s'en préoccuper, et pas les travaillistes, à part deux ou trois collègues classés à gauche. Je suis devenu membre du parti parce que l'idée de réformer le pays en protégeant la cohésion sociale me paraissait essentielle, et là je me demande si je ne suis pas en train de devenir, de facto, un collaborateur d'un régime néo-libéral violemment-anti-classes-moyennes. Et à part un horrible sentiment de culpabilité, que va-t-il nous arriver? Va-t-on être tondus à la libération?
J'aime Trop Ton Boule
Lestrade m'avait parlé de cette vidéo alors qu'on attendant notre taxi sur Constitution Hill à Johannesbourg. Je ne voyais pas trop de quoi il parlait, même si je suis d'accord sur une chose: les roux sont bien plus populaires qu'il croit. Maintenant je comprends pourquoi il était enthousiaste: ce mec est trop drôle. Mélanger humour, Gansta Rap et sexualité du Marais, fallait le faire. Fabuleux. Et puis la musique est bonne, nan?
Les paroles suivent pour ceux qui ne peuvent pas suivre...
Ouais, ce soir j'arrive dans le club en mode chacal
Ce soir dans le club ça va être bestial
J'te ripère au milieu de la piste
Comment t'es mag-nifique
Salut beauté, moi c'est Original Gangsta
Autant que Jerry Lova
Tu balances bébé ?
Hummm ça va etre chaud
Tu sais que t'es bien roulé dans ton p'tit jeans
J'aime trop ton syle quand tu te dandines
Dans ton short, t'es trop sublime
Viens chez moi, on boira pas de la grenadine
Si t'es pressé, on fait ca sur le parking,
Si t'es pas pressé, faut qu'je passe au pressing
J'vais te démonter comme une porte de camping
Ce sera tellement chaud, on va passer au Zapping
Si j'te fais trop mal, a coté y'a une clinique
Si tu veux du monde, on peut faire ça en public
Ouais, j'garde mes chaussettes , je trouve ça plus pratique
Je t'avais prévenu, j'suis un grand romantique
Quand je te mate, j'ai vraiment trop les boules
Quand je te sace, j'veux plus jouer aux boules
Quand tu veux que je t'attrapes, quand tu veux qu j'te boule
Tu sais qu'tes un beau male, tu sais qu't'as un beau boule... MEC
T'es trop mon style, t'es trop mon style
T'es trop mon style de mec
J'aime trop ton boule, j'aime trop ton boule
J'aime trop de boule de mec
T'es trop mon style, t'es trop mon style
T'es trop mon style de mec
J'aime trop ton boule, j'aime trop ton boule
J'aime quand tu bootyshakes
J'aime quand tu shakes ton booty, mec
J'aime quand tu bootyshakes
J'aime quand tu shakes ton booty shake shake shake (2x)
T'es trop mon style, t'es trop mon style de mec, mec
Vas-y laisse moi, laisse moi toucher tes pecs, pecs
Dans mon baggy c'est le plan sexe, sexe
T'as besoin d'argent,
Je peux te faire un chèque, chèque
Toi et moi ce sera Broke Ass Mountain
J'aime trop ta sueur, j'aime trop ton haleine
Que tu me fasses du mal sans m'faire de peine
Tu peux même me gifler me mettre une Golden
Je veux pas savoir ton nom, m'en fous j'suis pas flic
Vu ton matos, je t'appelle Moby le dick
Viens batifoler comme une Honda Civic
Je ferai Angelina et tu feras Brad Pitt
Moi je veux te mater, j'éteins pas l'halogène
Tu peux mettre une perruque tu peux m'appeler Madeleine
Même si j'suis un peu gros, si j'ai un peu de bedaine
Tu vas voir même en blonde je suis pas si vilaine
T'es trop mon style t'es trop mon style.. (etc.)
Shake ton booty, comme Billy cherche mec docile
Mais quel genre de mâle
25 ans, du sex appeal, c'est quoi l'idéal
25 cm pile, est-ce que tu as des poils
Tous les jours je m'épile et je m'appelle Fatal
Ouais mec, ouais
Allez tous les mec shake leur booty, là
Oh oui, vas-y baby bouge ton boule, t'es beau mec
Allez tout le monde les bruns, les blonds, les chauves, les roux
Non... pas les roux
Ah j'suis en sueur, vous êtes tous mon style de mec, les mecs
(etc.)
Les paroles suivent pour ceux qui ne peuvent pas suivre...
Ouais, ce soir j'arrive dans le club en mode chacal
Ce soir dans le club ça va être bestial
J'te ripère au milieu de la piste
Comment t'es mag-nifique
Salut beauté, moi c'est Original Gangsta
Autant que Jerry Lova
Tu balances bébé ?
Hummm ça va etre chaud
Tu sais que t'es bien roulé dans ton p'tit jeans
J'aime trop ton syle quand tu te dandines
Dans ton short, t'es trop sublime
Viens chez moi, on boira pas de la grenadine
Si t'es pressé, on fait ca sur le parking,
Si t'es pas pressé, faut qu'je passe au pressing
J'vais te démonter comme une porte de camping
Ce sera tellement chaud, on va passer au Zapping
Si j'te fais trop mal, a coté y'a une clinique
Si tu veux du monde, on peut faire ça en public
Ouais, j'garde mes chaussettes , je trouve ça plus pratique
Je t'avais prévenu, j'suis un grand romantique
Quand je te mate, j'ai vraiment trop les boules
Quand je te sace, j'veux plus jouer aux boules
Quand tu veux que je t'attrapes, quand tu veux qu j'te boule
Tu sais qu'tes un beau male, tu sais qu't'as un beau boule... MEC
T'es trop mon style, t'es trop mon style
T'es trop mon style de mec
J'aime trop ton boule, j'aime trop ton boule
J'aime trop de boule de mec
T'es trop mon style, t'es trop mon style
T'es trop mon style de mec
J'aime trop ton boule, j'aime trop ton boule
J'aime quand tu bootyshakes
J'aime quand tu shakes ton booty, mec
J'aime quand tu bootyshakes
J'aime quand tu shakes ton booty shake shake shake (2x)
T'es trop mon style, t'es trop mon style de mec, mec
Vas-y laisse moi, laisse moi toucher tes pecs, pecs
Dans mon baggy c'est le plan sexe, sexe
T'as besoin d'argent,
Je peux te faire un chèque, chèque
Toi et moi ce sera Broke Ass Mountain
J'aime trop ta sueur, j'aime trop ton haleine
Que tu me fasses du mal sans m'faire de peine
Tu peux même me gifler me mettre une Golden
Je veux pas savoir ton nom, m'en fous j'suis pas flic
Vu ton matos, je t'appelle Moby le dick
Viens batifoler comme une Honda Civic
Je ferai Angelina et tu feras Brad Pitt
Moi je veux te mater, j'éteins pas l'halogène
Tu peux mettre une perruque tu peux m'appeler Madeleine
Même si j'suis un peu gros, si j'ai un peu de bedaine
Tu vas voir même en blonde je suis pas si vilaine
T'es trop mon style t'es trop mon style.. (etc.)
Shake ton booty, comme Billy cherche mec docile
Mais quel genre de mâle
25 ans, du sex appeal, c'est quoi l'idéal
25 cm pile, est-ce que tu as des poils
Tous les jours je m'épile et je m'appelle Fatal
Ouais mec, ouais
Allez tous les mec shake leur booty, là
Oh oui, vas-y baby bouge ton boule, t'es beau mec
Allez tout le monde les bruns, les blonds, les chauves, les roux
Non... pas les roux
Ah j'suis en sueur, vous êtes tous mon style de mec, les mecs
(etc.)
NOS: Pessimisme sur le mandat de Sarkozy
Pour le deuxième tour des élections législatives françaises, j'ai été interviewé par la NOS (l'agence néerlandaise publique qui s'occupe des niouzes). Une traduction sauvage de l'article:
Sarkozy est malin et les socialistes sont en train de merder. D'après Laurent Chambon, sociologue français et élu travailliste à Amsterdam, c'est ce qui explique le résultat des élections législatives en France.
Dimanche, les Français choisissent les membres de l'Assemblée nationale, mais après le premier tour dimanche dernier, il est clair que l'UMP du nouveau président Sarkozy va obtenir une large majorité.
"Le fait que l'UMP obtienne une majorité de sièges à l'Assemblée ne veut pas nécessairement dire que la majorité des Français a voté pour eux. C'est une majorité artificielle dûe au mode de scrutin" explique Chambon.
Mais le fait est que Sarkozy se débrouille bien. "Pas comme président, mais comme politicien. Il a détruit les arguments des socialistes" dit Chambon. "Il est le Mitterrand des années 2000. Il avait inclu le Parti communiste au gouvernement pour les neutraliser. Sarkozy a neutralisé le Front National et divisé la gauche et l'extrême-gauche. Stratégiquement, Sarkozy se débrouille vraiment bien."
Enthousiasme pessimiste
Sarkozy est populaire parmi les Français: la confiance des consommateurs français est repartie depuis son entrée en fonction et les entrepeneurs sont positifs. Mais c'est d'après Chambon un "enthousiasme pessimiste."
"La France et l'Europe sont dans un triste état. Les Français savent qu'ils ne peuvent rien changer au fait qu'il est président et espèrent donc une amélioration, surtout qu'il apporte des changements en Europe et pour l'économie."
"Même les gens qui ont voté à gauche attendent beaucoup de Sarkozy, parce qu'il annonce une politique de gauche sur certains sujets et a pris des personnalité de gauche dans son gouvernement. Ce qu'il fait est vraiment nouveau. Aux Pays-Bas c'est tout à fait normal, mais en France en général on ne voit pas ce mélange de gauche et de droite."
Pouvoir absolu
L'élu travailliste est pessimiste sur le large mandat que Sarkozy va obtenir. "Il a le pouvoir absolu avec une énorme majorité à l'Assemblée, la majorité au Sénat, il contrôle la police et le système judiciaire et veut aussi instituer une sorte de garde présidentielle. On s'oriente du côté dictatorial. Par ailleurs il contrôle indirectement les média."
Comme exemple, le sociologue nomme les images d'un Sarkozy apparemment saoûl au G8. "Elles n'ont pas été montrées à la télévision française, seulement en Belgique. Et la chaîne a dû présenter ses excuses. Sarkozy mélange alègrement Bush, Poutine et Berlusconi."
Mort
A part le fait que Sarkozy a joué très finement, il profite du fait que l'opposition ne propose plus rien. Sarkozy et son UMP vont faire face à très peu de résistance. "La socialiste Ségolène Royal a fait de son mieux aux présidentielles, mais l'opposition est morte et le communisme est mort. Le Parti communiste devra peut-être vendre son beau siège sur la Place du Colonel Fabien pour sauver le parti. C'est aussi grave que cela."
"Mes parents sont membres du Parti socialiste (PS). Dimanche, il ne voteront même pas, pour la première fois de leur vie. C'est dire à quel point ils trouvent que le parti va mal" raconte Chambon. "Il y a un problème de leadership et un problème avec l'idéologie. Le parti doit se renouveler, mais personne ne sait où aller. Chacun se bat contre tout le monde, comme Royal et son partenaire François Hollande, qui se battent pour diriger le parti."
"Il y a beaucoup de rumeurs sur leur compte, qu'ils ne vivent plus ensemble et qu'ils ont une maîtresse ou un amant. On s'en fout! Il s'agit de politique. par ailleurs, si Hollande et Royal étaient le seule problème du parti, ce serait franchement le paradis au sein du PS."
Pessimisme over mandaat Sarkozy
Source: NOS
http://www.nos.nl/nosjournaal/artikelen/2007/6/16/160607_interview_franse_verkiezingen.html
Sarkozy is slim en de socialisten maken er een potje van. Dat verklaart volgens Laurent Chambon, Franse socioloog en PvdA-deelraadslid in Amsterdam, de uitslag van de parlementsverkiezingen in Frankrijk.
Zondag kiezen de Fransen in de tweede ronde de leden van de Nationale Assemblee, maar na de eerste ronde van afgelopen zondag is al duidelijk dat de UMP van de nieuwe president Sarkozy een grote meerderheid zal halen.
"Dat de UMP straks de meerderheid van de zetels heeft in de Assemblee, betekent trouwens niet dat de meerderheid van de Fransen daarop stemt. Het is een kunstmatige meerderheid door het kiesstelsel", zegt Chambon.
Maar een feit blijft dat Sarkozy het goed doet. "Niet als president, maar als politicus. Hij maakt de argumenten van de socialisten kapot", zegt Chambon. "Hij is een Mitterrand van de jaren 2000. Die nam de Communistische Partij toen mee in de regering om ze te neutraliseren. Sarkozy heeft het Front National geneutraliseerd en links en extreem-links verdeeld. Strategisch doet Sarkozy het dus heel goed."
Pessimistische enthousiasme
Bij de Fransen is Sarkozy ook populair: het Franse consumentenvertrouwen is sinds zijn aantreden gestegen en ook de ondernemers zijn positief. Maar dat is volgens Chambon "pessimistisch enthousiasme".
"Frankrijk en Europa zijn in een slechte staat. De Fransen weten dat ze er niets meer aan kunnen veranderen dat hij nu president is en ze hopen er dus maar het beste van, namelijk dat hij nu voor veranderingen zal zorgen in Europa en voor de economie."
"Zelfs de mensen die links stemmen verwachten veel van Sarkozy, omdat hij wat betreft sommige onderwerpen een links beleid voert en hij linkse personen in zijn regering heeft opgenomen. Wat hij doet is heel nieuw. In Nederland komt het wel voor, maar in Frankrijk zie je die vermenging van links en rechts normaal gesproken niet."
Absolute macht
Het PvdA-deelraadslid is pessimistisch over het grote mandaat dat Sarkozy straks heeft. "Hij heeft de absolute macht met een supergrote meerderheid in de Assemblee, een meerderheid in de senaat, hij controleert de politie en het rechtssysteem en hij wil ook een soort presidentiële garde instellen. Dat gaat de dictatoriale kant op. Verder controleert hij de media indirect."
Als voorbeeld daarvan noemt de socioloog de beelden van de schijnbaar dronken Sarkozy op de G8. "Die werden niet uitgezonden op de Franse televisie, alleen bij de Belgen. Die zender moest excuses aan hem aanbieden. Sarkozy past in het rijtje Bush, Poetin en Berlusconi."
Dood
Behalve dat Sarkozy het slim speelt, heeft hij ook het geluk dat de oppositie niets meer voorstelt. Sarkozy en zijn UMP zullen de komende tijd dus weinig tegenstand te verduren krijgen. "De socialiste Ségolène Royal heeft bij de presidentsverkiezingen nog haar best gedaan, maar de oppositie is dood en het communisme is dood. De Communistische Partij moet misschien zelfs het mooie partijgebouw aan de Place du Colonel Fabien verkopen om de partij te behouden. Zo erg is het al."
"Mijn ouders zijn lid van de Parti Socialiste (PS). Zondag stemmen ze voor het eerst in hun leven niet. Zo slecht vinden zij dat het met de partij gaat", vertelt Chambon. "Er is een leiderschapsprobleem en een probleem met de ideologie. De partij moet vernieuwen, maar niemand weet welke kant het op moet gaan. En iedereen vecht met iedereen, zoals Royal en haar partner François Hollande, zij strijden om de partijleiding."
"Er zijn ook allerlei roddels over hen, dat ze niet meer samen wonen en een minnaar of minnares hebben. Who cares? Het gaat om de politiek. Bovendien, als Hollande en Royal het enige probleem van de partij zouden vormen, zou het een paradijs binnen de PS zijn."
mercredi 13 juin 2007
Back 2 Amsterdam
Il est temps de rentrer à Amsterdam et finir ce bouquin. C'était un voyage fabuleux, très perturbant et fatigant, mais aussi source d'inspiration. Déjà que mes apports étaient loin d'être appréciés à Amsterdam, maintenant que j'ai des idées encore plus fortes, comment cela va-t-il se passer? Combien de temps vais-je tenir ainsi en politique? Je ne peux m'empêcher d'être pessimiste.
Dimanche prochain, deuxième tour des élections législatives, sans surprise. La gauche française me fait honte, Sarkozy est vraiment trop fort. Va-t-il tenir les promesses de réforme dont tout le monde parle et redonner le jus à la France et à l'Europe? Les semaines qui viennent vont être décisives. Suspense...
Dimanche prochain, deuxième tour des élections législatives, sans surprise. La gauche française me fait honte, Sarkozy est vraiment trop fort. Va-t-il tenir les promesses de réforme dont tout le monde parle et redonner le jus à la France et à l'Europe? Les semaines qui viennent vont être décisives. Suspense...
La Lestrade
Difficile de passer une semaine avec Didier Lestrade sans en parler un peu. On se connaît depuis de nombreuses années mais jamais je n'ai eu l'occasion de passer autant de temps avec lui. Pas besoin de retracer sa carrière d'activiste, de polémiste, d'amoureux de la musique, de grande gueule de la communauté sida... Beaucoup disent que Lestrade est méchante, qu'il s'est isolé dans son jardin car il déteste l'humanité. Quelles conneries. Vous savez que je n'aime pas dire trop de bien de gens, de peur qu'ils se reposent sur leurs lauriers. Pourtant j'ai découvert une personnalité rare, écorchée, généreuse, drôle, tolérante, altruiste, perspicace et extrêmement intelligente. Nos discussions ont beaucoup fait avancer mon livre. Il m'a aussi raconté plein d'histoires croustillantes sur Têtu, les média, la politique, les folles dans le placard, l'industrie musicale, le sexe...
D'accord, il ne faut pas le chercher quand il n'a pas eu son café le matin ou s'il a très faim (je suis pareil, demandez à Lewis), mais sinon on peut parler de tout, même des sujets les plus chauds. Et ça, c'est franchement génial. Didier, on repart où tu veux quand tu veux enquêter ensemble.
Miouziiic
Comme vous savez que je suis obsédé par la musique (tout comme Didier avec qui j'ai eu des discussions géniales sur le sujet). J'ai ramené plein de disques de House sud-africaine, bien lente comme je l'aime. Voilà un petit film fait sur une manifestation des enseignants devant le bâtiment de la province du Cap occidental. La musique, la danse, on connaît tous cela, après les images de manifestations anti-apartheid dont on a été abreuvés il y a vingt ans.
Pour le reste les sud-africains adorent le R&B, parfois à la limite du cucul. Les Afrikaners ont leurs stars locales, pire que les ringardes stars néerlandaises. Et le mouvement africaniste a engendré beaucoup d'artistes africanophones à côté desquels Erika Badu peut aller se coucher (une coiffe d'un mètre de haut!). J'ai aussi trouvé un disque de la musique populaire à Durban, sur la côte ouest: lente, groovy, sensuelle, mélodique. A ajouter à la liste des villes à visiter?
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Encore un peu
Quelques photos du Cap que je n'avais pas mises en ligne. Je vous rappelle que c'est l'hiver, et que pendant les autres saisons tout est beaucoup plus beau. Si j'ai la chance de revenir, je compte visiter la campagne et les réserves naturelles (qui abritent 10% de la biodiversité mondiale). Même en hiver. D'avion, les grandes prairies rouges étaient absolument magnifiques. Et puis, comme je l'ai dit, je prendrai les gens en photo, c'est promis.
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Diversité et tolérance
Je n'ai pas encore eu l'occasion de parler vraiment de la diversité sud-africaine au sens politique du terme. D'après ce que les gens m'ont dit, il y a plusieurs mouvements politiques dans chaque parti, en particulier l'ANC qui règne sur la politique sud-africaine sans partage, mais en dehors des crises des africanistes, des conservateurs et des religieux, le pays devient de plus en plus tolérant. On parle beaucoup de la "génération post-apartheid" pour qui race, religion ou orientation sexuelle ne pose aucun problème.
Les mariages mixtes sont de plus en plus normaux, même chez les Afrikaners, qui sont pourtant extrêmement conservateurs. La religion est vue comme une part de l'identité, mais limitée: la religion doit être respecté mais ne doit pas entrer en conflit avec les principes de tolérance qui sont désormais la base de l'identité sud-africaine.
J'ai eu l'occasion de parler d'homosexualité avec pas mal de gens, gay ou straight (Têtu oblige), et à part dans les communautés reculées, c'est en train de devenir une non-issue. Les jeunes ont complètement assimilé le fait qu'il s'agit d'une identité comme une autre, même dans les townships. La définition occidentale du terme "gay" est peut-être difficile à accepter pour certains, mais le concept de couple de même sexe ne semble plus effrayer grand monde.
Le contraste avec les situations française ou américaine n'en est que plus effrayant. Pendant toutes ces discussions, j'avais honte de la France, de son homophobie politique, de son racisme institutionnalisé par la police et la politique. J'avais honte d'Amsterdam et de son apartheid de fait. On était venus voir comment ce pays s'en sortait, plein de clichés coloniaux en tête, et on a trouvé un pays jeune, ouvert, tolérant, moderne, et à même de nous donner des leçons. Dommage que les différences économiques soient encore si grandes et que la sécurité (ou son manque) pourrisse la vie des gens.
Ci-dessus, une petite mosquée très mignonne en plein quartier gay du Cap. Pas en très bon état, mais le quartier est en voie de rénovation, qui sait ce qu'il en adviendra.
Sunshine sexy people
J'ai pas mal voyagé, mais je n'ai rarement vu autant de gens beaux qu'en Afrique du Sud. La palme revient bien sûr au Cap, lieu de mélanges intenses depuis plusieurs siècles. Chacun ses goûts, bien sûr, mais les gens les plus beaux étaient souvent soit des clones de Pharell Williams (je devais rappeler à Lestrade de fermer sa bouche et de ne pas oublier de respirer), des joueurs de rugby terriblement sexy (voir la photo du journal ci-dessus), soit des mélanges de Noirs et d'Asiatiques, une fille de mère noire et de père blanc avec des yeux verts et des taches de rousseur, un chauffeur de camion avec une barbe de trois jours probablement mi-zoulou mi-malaisien, soit des Afrikaners issus de tous les sangs européens possibles (bronzés, sportifs, à l'aise dans leur corps, multilingues). Bref, si j'étais resté une semaine de plus, je serais tombé amoureux.
Alors qu'à Johannesbourg les gens étaient plutôt masculins, très virils et forts (musclés presqu'en surpoids, mais de façon très sexy), au Cap les gens étaient plus doux, plus fins, plus féminins. Mais partout les gens étaient adorables. Très polis, souriants, serviables (pas serviles). On a eu parlé de "sunshine people", c'est le terme qui convient. Amsterdam et Paris pourraient en prendre de la graine. Beautiful sexy people, c'est ça.
Je n'ai aucune photo car je n'ai pas osé photographier les gens. Le prochain voyage, c'est promis, je prendrai mon courage à deux mains et fixerai les gens sur la carte mémoire de mon appareil.
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Normalité
Me voilà Massy, à attendre gentillement mon avion pour Amsterdam ce soir. J'en profite pour mettre en ligne quelques photos supplémentaires et faire le point à chaud. Cela va surprendre plein de gens, mais l'endroit d'Afrique où je me suis senti le plus à l'aise a été Soweto. Aller à la maison de Mandela m'a beaucoup touché, il est un tel saint laïc, et il a tellement changé le monde, j'étais au bord des larmes en sortant. Ce qui m'a plu, c'est le manque de barrières et de barbelés, probablement le seul de Johannesbourg.
Un chauffeur de taxi d'origine russo-bulgare très sexy nous a raconté que c'est probablement le quartier le plus sûr de toute la province du Gauteng car si un voleur y est pris, il est lapidé puis brûlé vivant dans des pneus. Ceci explique peut-être cela. Il n'empêche, c'était finalement le seul quartier normal qu'il m'a été donné de visiter.
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mardi 12 juin 2007
Cap>Joburg>Paname
Me voilà rentré à Paris. L'énergie, la nature, la lumière et la beauté des gens me manquent déjà. Demain, retour à Amsterdam, avec un paquet de travail hallucinant qui m'attend...
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dimanche 10 juin 2007
Couleurs
Aujourd’hui dimanche, presque tout est fermé au Cap. C’est un bon prétexte pour se ballader et faire des photos. Je suis un amoureux des couleurs et vois, en téléchargeant les photos sur mon ordinateur, que je suis obsédé par les maisons colorées. C’est si simple et si joli… Demain, dernière interview et départ pour Johannesbourg, puis Paris.
samedi 9 juin 2007
Le Cap gai
Le quartier gay est tellement propre et joli que c’en est gênant. Le bon goût et la thune utilisée à bon escient sont partout. Dommage que Lewis ne soit pas là, il adorerait. On a vu les maisons mais les habitants se sont fait discrets. Comme le stress de Johannesbourg nous tombe dessus maintenant, ça m’étonnerait qu’on aille où que ce soit essayer de les trouver. Ce sera télé multiculti en quatre langues (au moins) et dodo.
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