Artis, le zoo d'Amsterdam, offre une visite guidée spéciale pendant la semaine de la gay pride, baptisée «L'homosexualité dans le monde animal». À partir d'aujourd'hui, vendredi 1er août, un spécialiste s'occupera ainsi de montrer aux visiteurs des taureaux, singes, chèvres et éléphants homosexuels, tous issus de sa ménagerie du zoo.
D'autres visites sont organisées spécialement pour les festivités de la marche dans différents musées: Musée historique de la ville, Musée historique juif et Musée Van Gogh. On pourra chaque fois y faire le tour de l'aspect «gay» des collections.
Les chars de la gay pride d'Amsterdam remonteront comme chaque année les canaux de la capitale néerlandaise, et l'édition 2008 comportera d'autres originalités. Des organisations chrétiennes y vogueront pour la première fois –le thème de l'année étant «Foi, espoir et amour». La police nationale y sera représentée officiellement avec le bateau des policiers du «Réseau rose». Le bateau des «moins de 16 ans» est tellement populaire auprès des jeunes qu'il y a une longue liste d'attente au cas où certains participants se désistent. Enfin, l'association Hivos présentera un bateau vide, afin de représenter les persécutions d'homos à l'étranger. Par ailleurs, le maire Job Cohen et le ministre de la Culture Ronald Plasterk ont déjà annoncé leur présence au défilé.
http://www.tetu.com/rubrique/infos/infos_detail.php?id_news=13284
mercredi 30 juillet 2008
samedi 26 juillet 2008
Des robots pour vous servir
Je profite des vacances et de la chaleur (impossible d'être dehors en milieu d'après-midi) pour bouquiner un peu. Une révélation: "La tyranie technologique", un livre collectif dirigé par Cédric Biagini et Guillaume Carnino, paru à l'Échappée fin 2007. En gros les auteurs déconstruisent le mythe d'une science neutre et au service des hommes, et montrent que les grandes avancées sont au service d'un colonialisme occidental au service d'une seule classe, et que pour l'instant la technologie a surtout servi à mieux asservir le peuple. J'en reparle bientôt...
Je lis aussi un roman énauurme (plus de mille pages écrit petit) que Rodrigue m'a offert, je vous en parle quand j'ai fini. Et quand je suis d'humeur, quelques mini-choses de sociologie qui remettent les idées en place: "L'insécurité sociale" et "La discrimination négative" de Robert Castel, et le désormais classique "Sociologie des 'quartiers sensibles'" de Cyprien Avenel.
Libellés :
Discussions,
Europe,
Média,
Minorités,
Musique,
Technologie
samedi 19 juillet 2008
Pierre Marly for the People
Quelques pochettes par Pierre Marly en ligne pour le Peuple:
http://www.cpluv.com/www/gallery/dataselected/11761
Libellés :
Laurent et Lewis,
Média,
Musique,
Technologie
mercredi 16 juillet 2008
Sur France 24
lundi 14 juillet 2008
Les grenouilles sont partout
Parfois, un bon dessin vaut mieux qu'un long discours. Dans le statistiques municipales, il apparaît que les "allochtones occidentaux" sont de plus en plus nombreux dans mon arrondissement. En me balladant sur "copains d'avant", la machine m'a demandé de me situer sur la carte de ma ville. Une fois l'opération terminée (en vert ci-dessus), les autres Français inscrits sur le site sont apparus. Surprise! Ils sont partout. Quand on sait qu'il ne s'agit que des Français inscrits sur le site (ceux que je connais n'y sont apparemment pas inscrits), et que les Français ne représentent qu'une infime partie des Européens d'Amsterdam, cela vous donne une idée de leur importance dans le quartier...
Et une vue d'ensemble de la ville à l'intérieur du périphérique...
dimanche 13 juillet 2008
En librairie
Hier en me balladant j'ai été vérifier que mon livre se vend bien. Très bonne surprise au Virgin Megastore sur les Grands Boulevards (photo ci-dessus): il est sur le présentoir le mieux placé pour les livres politique d'actualité.
Grosse déception aux Mots à la bouche, la librairie gay du Marais: le livre n'est nulle part. Les livres les plus insignifiants y sont, mais pas le mien. Why?
Libellés :
Genre,
Le grand mélange,
Média,
Minorités,
Paris
jeudi 10 juillet 2008
Casser la hiérarchie des quartiers
Une des discussions qui préoccupent le plus les Amstellodamois en ce moment porte sur la réforme des arrondissements amstellodamois. Mon parti, le PvdA, a ainsi décidé que d’ici quelques années ne devraient survivre, au plus, que dix arrondissement. Il y a de grandes chances que ce souhait devienne réalité. Pour une ville d’environ 800.000 habitants, cela veut dire des arrondissements de la taille d’Oud-Zuid, c’est à dire environ 80.000 habitants.
La question qui taraude tout le monde est de savoir s’il va suffire de faire fusionner les arrondissements les moins peuplés ou s’il va devoir remettre à plat l’ensemble de la ville. Je pense que, vu l’énergie et l’argent que coûte une simple fusion, une remise à plat est de facto exclue.
Un des problèmes d’Amsterdam est la hiérarchisation croissante des quartiers, avec au centre les blancs privilégiés, et au-delà du périphérique, les pauvres et les migrants. Le nom des arrondissements est en soi révélateur de ces disparités : le centre historique s’appelle Centrum, le nom de mon arrondissement se réfère à cet ultra-centre, et à l’inverse le nom des arrondissements excentrés puent la campagne, avec des noms de lacs, de champs et de systèmes hydrauliques. Un peu comme ces cités pourries de banlieues qui ont des kolis noms bucoliques, mais dès qu’on sort « cité des Myosotis » ou « Quartier du puits joli », tout le monde sait qu’il s’agit de barres oubliées, de voitures brûlées et des centres commerciaux désertés. Je trouve que repenser les arrondissements d’Amsterdam devrait aussi passer par certains changements de noms.
Je vous soumets mes idées, qui ne restent que des idées, bien sûr….
- Centrum : pour casser le centralisme et permettre au reste de la ville d’exister en toute légitimité, il faudrait trouver autre chose. « Grachten » (Canaux), par exemple. Tout le monde sait de quoi on parle, sans qu’une hiérarchie autre qu’historique ou architecturale s’impose.
- Oud-Zuid est un nom terrible, qui réfère à une légitimité historique vis-à-vis des banlieues (le « vieux » par opposition aux nouveaux quartiers d’après-guerre), mais aussi qui doit son nom au Centre. Le logo de l’arrondissement (une part de camembert qui pointe vers le Centre qu’Oud Zuid n’est pas) en est l’illustration la plus tangible. Deux possibilité : jouer sur l’histoire avec « Pijp & Olympisch » par exemple (le Pijp est connu dans tout le pays, et le reste a été conçu et construit essentiellement pour les Jeux olympiques), ou carrément draguer les touristes avec « Musea » (« Musées »)… Si on veut absolument rappeler qu’on est au sud, on peut aussi opter pour le très latin « Midi », qui semble déjà beaucoup plus ensoleillé. Une manière subtile de vendre nos terrasses…
- Pour « West », je propose le très beau « Ponant »
- Pour l’arrondissement de « Noord » (au nord de l’IJ), je pense que s’ils veulent casser l’image d’une arrondissement isolé et froid, il faut se débarrasser du nom, comme les Côtes-du-Nord sont devenues les Côtes-d’Armor, ce qui semble l’avoir rendu moins pluvieux. Avec « Overij » par exemple (« au-delà de l’IJ »), ou une version moins effrayante comme « Boreaal ». Le risque est que les décideurs trouvent cela trop arctique…
- Pour Zuid-Oost (« Sud-Est », aussi connu sous les noms « Bijlmer » ou « Bijlmemeer »), toujours cette référence au centre, qui souligne son côté excentré. On pourrait imaginer utiliser « Bijlmer », que je trouve un joli nom. Tout le monde connaît la gare de Bijlmer, autant s’y tenir. Ou « Arena », puisque le stade du même nom y est situé.
Mais bon, ce ne sont que des noms. Lutter contre la ségrégation spatiale va coûter beaucoup plus d’efforts qu’un changement de noms.
Allo docteur?
Aujourd'hui je suis allé voir ma docteure (elle me coûte une fortune en assurance alors que je ne suis presque jamais malade, mais je ne vais pas parler de la privatisation du système d'assurance maladie néerlandais sinon je vais me chopper un ulcère). Me faire prendre la tension ("comme un jeune homme de vingt ans") et vérifier que le processus de perte de poids enclenché il y a 6 semaines avec Lewis se passe bien. Fastoche: pas de miracle, il faut dépenser plus d'énergie qu'on en consomme, et perdre plus d'un kilogramme par semaine ne sert à rien. Car soit on se déshydrate, soit un perd du muscle. En passant, d'ailleurs, la poudre de protéine c'est le meilleur moyen de construire non pas du muscle, mais des bourrelais. Mais ce n'est pas vraiment ce qu'ils mettent sur l'emballage.
Je lui ai aussi parlé de mes cheveux qui me désertent. Ce n'est pas encore une piste d'aéroport international pour mouches, mais il est clair que la toison que j'avais à vingt ans ne reviendra jamais. Tout le monde me fout la pression, de Lewis aux magazines, des copains aux gens à qui j'en parle: "désormais la calvitie est un choix, personne n'est plus obligé d'être chauve, il suffit de prendre du Propecia™." En gros, si t'es chauve, t'es un pauvre navet trop bête. Ben si c'est si simple, pourquoi ne pas essayer, hein?
Réponse de ma docteure, toujours très no non sense: "ben si tu veux être condamné à cracher 50 euros par mois pour avoir des troubles de l'érection, des seins de filles, moins d'énergie, des fesses molles et probablement un perte de masse musculaire pour garder des cheveux, je te signe une ordonnance. Ah oui, et dès que tu arrêtes, tout ce qui n'était pas tombé va tomber rapidos, en quelques mois. Alors?"
Euh, vu comme ça, effectivement. Donc il va falloir accepter que le temps des longues boucles sur le front, c'est fini. Le pire dans cette histoire, c'est que je trouve les mecs chauves souvent très sexy. Mais entre ce qu'on trouve sexy chez les autres et sexy sur soi, ce n'est pas toujours la même chose...
Dans cette histoire, ce qui me frappe, c'est la force du marketing chez les laboratoires qui fabriquent Propecia™: en arriver à ce que ceux qui perdent leurs cheveux soient l'objet de l'opprobre public, c'est très très fort. J'ai essayé de lire avant mon rendez-vous avec ma docteure, sur internet, ce qu'il en était de ces pilules. Il a fallu que je regarde vraiment attentivement avant de comprendre que cela influe sur le niveau de testostérone, et que les conséquences à long terme sont encore largement inconnues. Bref, que ce n'est pas forcément super dangereux, mais que ce n'est pas la chose miracle fantastique qu'ils nous promettent. Non, vraiment, ils sont très très bons.
Libellés :
Discussions,
Technologie
mercredi 9 juillet 2008
Nouvel apartheid
Ah, la politique de la ville... Plus j'ai le nez dedans, plus j'ai l'impression qu'on dépense des milliards vraiment n'importe comment. On joue à l'urbaniste tout puissant alors que la plupart des problèmes dépassent largement la question de l'habitat: ségrégation sociale, discrimination sexuelle et ethnique, ethnocentrisme (aussi de classe) des décideurs, précarisation des classes moyennes et inférieures, mondialisation, crise de l'énergie... Pire, en voulant "libéraliser" le "marché" immobilier, on accélère le blanchisation des centres-ville et l'ethnicisation des banlieues.
En gros, en privatisant l'immobilier en centre-ville, on s'assure que seules les classes plus ou moins privilégiées (classes moyennes supérieures, massivement blanches) ont accès au centre historique, et on repousse les autres dans les banlieues lointaines. Ici, à Oud Zuid, malgré tout ce qu'on nous dit (même au sein de mon parti), on continue à remplacer des logements sociaux mixtes par des logements réservés aux classes moyennes supérieures blanches: soit on rénove et les nouveaux loyers sont tels que la plupart des habitants sont obligés de partir plus loin du centre, soit on privatise complètement, et là, la totalité des habitants originels en est exclue définitivement.
On parle d'intégration, de politique de la ville, de cohésion sociale, mais pour l'instant je vois surtout une parisianisation d'Amsterdam: les privilégiés et les ultra-pauvres qui les servent au centre, les classes moyennes fragilisées et les immigrés en banlieue. Plus on est loin (comptez la distance en temps de transports en communs, pas en kilomètres), plus on est pauvre et exclu.
J'essaye d'alerter les gens de mon parti, leur expliquer qu'on est en train de faire les mêmes conneries que les Français depuis 30 ans, mais personne n'est prêt à m'écouter. C'est vraiment cause toujours tu m'intéresses.
Ce qui me choque, c'est le degré de violence exercée: on vire les gens d'un quartier qu'ils ont contribué à rendre sympa pour les remplacer par d'autres qui "achètent" leur confort, non pas aux précédents locataires, mais aux agences locatives (autrefois dépendant des pouvoirs publics et financés par l'État, désormais privatisés et extrêmement rentables). Les malheureux sont non seulement exilés dans des quartiers lointains, mais il payent aussi la médiocrité de l'urbanisme européen depuis la guerre, en vivant dans des quartiers laids, mal conçus, et où la voiture est une nécessité absolue. Exclusion sociale, exil forcé, nouvelles charges de transport...
Pour ceux qui ont lu mon bouquin, Le grand mélange, c'est un truc que j'explique sur pas mal de pages. Mais c'est de toutes façons un thème qui commence à être enfin compris par le grand public: ségrégation spaciale, ségrégations sociale, ségrégation ethnique... Combien de temps faudra-t-il aux décideurs pour percuter, je ne sais pas.
Allez, un peu de presse hollandaise pour changer:
Le Volkskrant publie à la une les résultats d’une étude de l’université d’Utrecht qui montrerait que « les quartiers limitrophes des 40 quartiers prioritaires de la ministre de l’intégration et des quartiers, Mme Vogelaar, sont les prochains quartiers prioritaires » (…). « Les chercheurs ont étudié durant trois ans les effets des grands projets de restructuration urbaine à Leyde, Utrecht et la Haye, et ont constaté que les habitants quittent les quartiers en rénovation pour se réinstaller dans un cadre comparable à leur ancien habitat : beaucoup de logement social, d’allochtones non occidentaux et de revenus faibles. Ces ‘quartiers d’accueil’ se dégradent ensuite rapidement : ‘l’objectif de la restructuration est souvent d’éviter les concentrations, par exemple de logement social et de familles à bas revenu, mais la politique menée favorise justement ces concentrations dans d’autres parties de la ville’, commente un des chercheurs du NICIS Institute. (…) ‘Beaucoup de responsables croient qu’il suffit de raser des quartiers pour résoudre la concentration de problèmes. Nous n’y croyons absolument pas. Il est extrêmement onéreux et radical de vouloir résoudre des problèmes sociaux par des mesures d’aménagement urbain ».
http://www.ambafrance.nl/spip.php?article9858
En gros, en privatisant l'immobilier en centre-ville, on s'assure que seules les classes plus ou moins privilégiées (classes moyennes supérieures, massivement blanches) ont accès au centre historique, et on repousse les autres dans les banlieues lointaines. Ici, à Oud Zuid, malgré tout ce qu'on nous dit (même au sein de mon parti), on continue à remplacer des logements sociaux mixtes par des logements réservés aux classes moyennes supérieures blanches: soit on rénove et les nouveaux loyers sont tels que la plupart des habitants sont obligés de partir plus loin du centre, soit on privatise complètement, et là, la totalité des habitants originels en est exclue définitivement.
On parle d'intégration, de politique de la ville, de cohésion sociale, mais pour l'instant je vois surtout une parisianisation d'Amsterdam: les privilégiés et les ultra-pauvres qui les servent au centre, les classes moyennes fragilisées et les immigrés en banlieue. Plus on est loin (comptez la distance en temps de transports en communs, pas en kilomètres), plus on est pauvre et exclu.
J'essaye d'alerter les gens de mon parti, leur expliquer qu'on est en train de faire les mêmes conneries que les Français depuis 30 ans, mais personne n'est prêt à m'écouter. C'est vraiment cause toujours tu m'intéresses.
Ce qui me choque, c'est le degré de violence exercée: on vire les gens d'un quartier qu'ils ont contribué à rendre sympa pour les remplacer par d'autres qui "achètent" leur confort, non pas aux précédents locataires, mais aux agences locatives (autrefois dépendant des pouvoirs publics et financés par l'État, désormais privatisés et extrêmement rentables). Les malheureux sont non seulement exilés dans des quartiers lointains, mais il payent aussi la médiocrité de l'urbanisme européen depuis la guerre, en vivant dans des quartiers laids, mal conçus, et où la voiture est une nécessité absolue. Exclusion sociale, exil forcé, nouvelles charges de transport...
Pour ceux qui ont lu mon bouquin, Le grand mélange, c'est un truc que j'explique sur pas mal de pages. Mais c'est de toutes façons un thème qui commence à être enfin compris par le grand public: ségrégation spaciale, ségrégations sociale, ségrégation ethnique... Combien de temps faudra-t-il aux décideurs pour percuter, je ne sais pas.
Allez, un peu de presse hollandaise pour changer:
Le Volkskrant publie à la une les résultats d’une étude de l’université d’Utrecht qui montrerait que « les quartiers limitrophes des 40 quartiers prioritaires de la ministre de l’intégration et des quartiers, Mme Vogelaar, sont les prochains quartiers prioritaires » (…). « Les chercheurs ont étudié durant trois ans les effets des grands projets de restructuration urbaine à Leyde, Utrecht et la Haye, et ont constaté que les habitants quittent les quartiers en rénovation pour se réinstaller dans un cadre comparable à leur ancien habitat : beaucoup de logement social, d’allochtones non occidentaux et de revenus faibles. Ces ‘quartiers d’accueil’ se dégradent ensuite rapidement : ‘l’objectif de la restructuration est souvent d’éviter les concentrations, par exemple de logement social et de familles à bas revenu, mais la politique menée favorise justement ces concentrations dans d’autres parties de la ville’, commente un des chercheurs du NICIS Institute. (…) ‘Beaucoup de responsables croient qu’il suffit de raser des quartiers pour résoudre la concentration de problèmes. Nous n’y croyons absolument pas. Il est extrêmement onéreux et radical de vouloir résoudre des problèmes sociaux par des mesures d’aménagement urbain ».
http://www.ambafrance.nl/spip.php?article9858
Carrément dans l'espace
Grâce au site "Copains d'avant", j'ai pu revoir des photos de classes qui doivent traîner dans un tiroir quelque part chez moi en France. Années scolaires à La Briaude, à Châtenay-Malabry, dans une école "provisoire" (qui a été utilisée des années durant, au mépris des normes de sécurité ls plus élémentaires), une école mélangée et plutôt sympa, où ma mère et ses collègues formaient une équipe dynamique et bon enfant. Violence et racisme interdits, brassage social obligatoire.
Ce qui me frappe, c'est que j'ai à chaque fois l'air complètement dans l'espace. Lewis va probablement dire que rien n'a changé. Allez, mini-visite guidée (cliquez sur l'image pour l'agrandir)...
En CE1, avec tout à gauche la mère de Cécile (aussi meilleure copine de ma mère, appelée Janine elle aussi) en instite à mi-temps. Tout en bas à droite, Philippe qui entretemps est devenu militaire au Portugal, à côté de lui Olivier qui, après l'Afrique, vit aux Antilles, et moi tout en haut, avant-dernier à droite. On y voit aussi mes copines Georgina (troisième rang, 7e en partant de la gauche) et Nathalie (à côté, à notre droite). Janine nous a quittés pour accoucher d'Anne-Lise, ce qui a été un choc majeur pour moi qui étais toujours attaché à mes maîtresses (je les appelais souvent "maman").
Ah, le CE2. L'instite n'était autre que... ma propre mère, DJ Janine. Comme je n'avais pas le droit de l'appeler maman, j'avais décidé de l'appeler "Madame Chambon" et de la vouvoyer, ce qui bien sûr faisait rire tout le monde. Ce fut une année formidable. Cécile Dee nous a rejoints, tout en haut au milieu, avec un gilet rouille. On est amis depuis plus longtemps que notre âge officiel, puisqu'on s'est connus alors que nos mères étaient enceintes de nous. Je ne vais pas tous les nommer, ces camarades de CE2, mais j'ai une mémoire assez vivide de cette années assez exceptionnelle à La Briaude. Je suis au deuxième rang, antépénultième, l'air complètement explosé, une fois de plus.
Ces deux photos datent du CM1. En haut, avec "Blanche Neige", une instite complètement à la masse qui était du genre à encore croire au père Noël. On étaient tous amoureux mais on ne la respectait pas vraiment. Elle n'a pas eu de chaos parce qu'on avait pitié d'elle. Je me demande encore où elle trouvait ses robes assorties à son serre-tête. Je suis assis, tout à gauche, l'air un peu mou de genou, like always.
Ci-dessous, avec Madame Lenfant, tout aussi dans l'espace, mais d'une autre manière, genre un peu incompétante, mais incompétante oldschool. C'était ma dernière année à La Briaude, et la dernière année d'enfance insouciante. Pour le CM2, mes parents m'ont inscrit à Massy, où l'enfer a commencé. Le plan était de m'aider à m'adapter au collège local, cela a seulement eu pour conséquence de m'exposer à la violence, au racket, à l'indifférence des adultes et à la haine de soi.
Conseil aux parents de 2008: un seule gramme de violence à l'école de vos enfants, et il faut changer d'école, directement, sans se poser de questions.
Saut dans le temps... ci-dessous, en 2e année Science Po Strasbourg, en 1994. Je n'ai pas encore retrouvé des photos du collège Diderot de Massy ou du Lycée Lakanal à Sceaux (appel à ceux qui en ont peut-être!), on passe donc une décennie en une ligne.
C'est assez drôle d'y voir des amis avec lesquels je suis encore en contact. La plupart sont au 3e et 4e rang: Émilie, Laurent V, Claire, laurent D (qui a totalement disparu: Lolo où es-tu?), Liza, Jérôme... Je suis presque méconnaissable, à gauche d'Émilie (la rouquine), avec des lunettes, très maigre. Si on m'avait alors dit que j'aurais des problèmes à rester mince, je n'y aurais pas cru. Je vois aussi plein de petits bourgeois déjà chiraquiens à l'époque. Sont-ils entretemps devenus sarkozystes? Va-t-on devoir les tondre à la libération?
Cette deuxième année était assez exceptionnelle, après une première année passée à trimer comme un fou pour me rendre compte que je pouvais décrocher les meilleurs notes si je m'en donnais la peine (chose que je n'ai jamais vraiment renouvelé). Sortie du placard, amitiés qui durent toujours... on va dire que c'est cette année-là, précédant mon départ pour la Hollande, que j'ai commencé à devenir adulte. Un processus pas encore fini, d'ailleurs.
Bon, ce sera tout pour aujourd'hui... Interrogation écrite demain à 8h.
Ce qui me frappe, c'est que j'ai à chaque fois l'air complètement dans l'espace. Lewis va probablement dire que rien n'a changé. Allez, mini-visite guidée (cliquez sur l'image pour l'agrandir)...
En CE1, avec tout à gauche la mère de Cécile (aussi meilleure copine de ma mère, appelée Janine elle aussi) en instite à mi-temps. Tout en bas à droite, Philippe qui entretemps est devenu militaire au Portugal, à côté de lui Olivier qui, après l'Afrique, vit aux Antilles, et moi tout en haut, avant-dernier à droite. On y voit aussi mes copines Georgina (troisième rang, 7e en partant de la gauche) et Nathalie (à côté, à notre droite). Janine nous a quittés pour accoucher d'Anne-Lise, ce qui a été un choc majeur pour moi qui étais toujours attaché à mes maîtresses (je les appelais souvent "maman").
Ah, le CE2. L'instite n'était autre que... ma propre mère, DJ Janine. Comme je n'avais pas le droit de l'appeler maman, j'avais décidé de l'appeler "Madame Chambon" et de la vouvoyer, ce qui bien sûr faisait rire tout le monde. Ce fut une année formidable. Cécile Dee nous a rejoints, tout en haut au milieu, avec un gilet rouille. On est amis depuis plus longtemps que notre âge officiel, puisqu'on s'est connus alors que nos mères étaient enceintes de nous. Je ne vais pas tous les nommer, ces camarades de CE2, mais j'ai une mémoire assez vivide de cette années assez exceptionnelle à La Briaude. Je suis au deuxième rang, antépénultième, l'air complètement explosé, une fois de plus.
Ces deux photos datent du CM1. En haut, avec "Blanche Neige", une instite complètement à la masse qui était du genre à encore croire au père Noël. On étaient tous amoureux mais on ne la respectait pas vraiment. Elle n'a pas eu de chaos parce qu'on avait pitié d'elle. Je me demande encore où elle trouvait ses robes assorties à son serre-tête. Je suis assis, tout à gauche, l'air un peu mou de genou, like always.
Ci-dessous, avec Madame Lenfant, tout aussi dans l'espace, mais d'une autre manière, genre un peu incompétante, mais incompétante oldschool. C'était ma dernière année à La Briaude, et la dernière année d'enfance insouciante. Pour le CM2, mes parents m'ont inscrit à Massy, où l'enfer a commencé. Le plan était de m'aider à m'adapter au collège local, cela a seulement eu pour conséquence de m'exposer à la violence, au racket, à l'indifférence des adultes et à la haine de soi.
Conseil aux parents de 2008: un seule gramme de violence à l'école de vos enfants, et il faut changer d'école, directement, sans se poser de questions.
Saut dans le temps... ci-dessous, en 2e année Science Po Strasbourg, en 1994. Je n'ai pas encore retrouvé des photos du collège Diderot de Massy ou du Lycée Lakanal à Sceaux (appel à ceux qui en ont peut-être!), on passe donc une décennie en une ligne.
C'est assez drôle d'y voir des amis avec lesquels je suis encore en contact. La plupart sont au 3e et 4e rang: Émilie, Laurent V, Claire, laurent D (qui a totalement disparu: Lolo où es-tu?), Liza, Jérôme... Je suis presque méconnaissable, à gauche d'Émilie (la rouquine), avec des lunettes, très maigre. Si on m'avait alors dit que j'aurais des problèmes à rester mince, je n'y aurais pas cru. Je vois aussi plein de petits bourgeois déjà chiraquiens à l'époque. Sont-ils entretemps devenus sarkozystes? Va-t-on devoir les tondre à la libération?
Cette deuxième année était assez exceptionnelle, après une première année passée à trimer comme un fou pour me rendre compte que je pouvais décrocher les meilleurs notes si je m'en donnais la peine (chose que je n'ai jamais vraiment renouvelé). Sortie du placard, amitiés qui durent toujours... on va dire que c'est cette année-là, précédant mon départ pour la Hollande, que j'ai commencé à devenir adulte. Un processus pas encore fini, d'ailleurs.
Bon, ce sera tout pour aujourd'hui... Interrogation écrite demain à 8h.
Libellés :
France,
Le grand mélange
lundi 7 juillet 2008
Arrogance française, once again
L'autre jour, c'est l'heure du journal de France 2 sur TV5. Je zappe sur la 809 et... rien. "Cette chaîne n'existe plus". J'appelle UPC, qui est notre fournisseur de câble: envoyez un email à l'APR qui s'occupe de ça. Je vais sur les forums, tout les francophones sont en train de criser, car si TV5 monde est une chaîne de merde, c'est la seule où on peut voir des programmes en français.
Le fin mot de l'histoire, c'est que TV5 a été retirée par UPC parce que TV5 voulait être payée, et qu'UPC a trouvé que, vu l'audience, ça ne valait pas le coup. Du tout. C'est clair. Pire encore, TV5 va partir du satellite, et il faudra un truc cher supercompliqué pour la capter. J'adore me voir un mauvais téléfilm en français de temps en temps avec toujours les mêmes acteurs, mais pas à ce point.
Ce qui me fascine, c'est l'arrogance des Français, qui non contents de martyriser les autres francophones sur TV5 (une longue histoire de domination coloniale envers la Suisse, la Belgique et le Canada), pensent que leur télé fourre-tout est telllement bien que les étrangers vont vouloir payer pour pouvoir diffuser des extraits de France O sur la pèche au goulougoulou en Namibie supérieure, des niouzes canadiennes sur l'augmentation du prix des pelles à neige et de Question pour un champion avec Joceline et Jacky. Ils ne se rendent pas compte qu'on a accès, gratuitement, à plusieurs chaînes de la BBC, à une vingtaine de chaînes néerlandaises, aux chaînes flammandes et allemandes, à une dizaines de canaux d'info et plein de chaînes thématiques. Il débarquent d'où, ceux qui prennent de telles décisions à TV5?
Je m'étais frité à Liège avec un ponte prétentieux et ethnocentriste de la RTBF, si les copains de Sarko nommés à TV5 sont du même niveau, la francophonie est vraiment mal barrée... Une fois de plus, la honte totale. Et toujours cette impression de décalage croissant entre l'élite française et le reste de l'univers...
dimanche 6 juillet 2008
Une ville plus agréable
Je me suis rendu compte que j'avais oublié de parler du dernier Conseil municipal avant les vacances d'été... Nous avons examiné l'utilisation faite par les échevins et leur administration des fonds votés d'année dernière et avons fait quelques propositions. Une, très importante, est que le budget ne doit pas être déficitaire de façon structurelle (quelque chose difficile à réaliser mais nécessaire). Dans les détails importants, et auxquels je suis associé, plusieurs choses:
- nous avons chargé l'échevin chargé de l'économie, Eddy Linthorst, de s'occuper des petits entrepreneurs et tenanciers de boutiques qui sont victimes de la spéculation immobilière. Ils ont besoin d'information, d'aide juridictionnelle, voire d'une avance sur les frais de justice: beaucoup sont intimidés par des propriétaires qui savent qu'ils ne peuvent pas se permettre financièrement de commencer un procès. En gros, il nous faut maintenant réparer les conséquences de la désastruese loi Dekker sur la libéralisation des loyers. Franchement, les gens qui ont préparé cette loi n'ont aucune connaissance de la réalité et se sont laissés guider par leur foi en la doxa pseudo-libérale. Enfin...
- le même échevin est chargé de monter un fond pour promouvoir les activité économiques liées à la culture. Dans les détails ça se concrétise par de l'aide aux petites entreprises innovantes, aux initiatives culturelles pouvant à terme faire de l'argent... Tout le monde parle de culture, mais à part donner des subsides par ci par là, il semble que l'aide à ceux qui veulent en vivre (non pas par des subsides, mais par la commercialisation de leur art) est inexistante.
- un autre échevin, chargé du milieu et des transports, Paul van Grieken, est désormais chargé d'étudier dans quelle mesure les canaux du quartiers peuvent retrouver leur usage originel et permettre à des bateaux électriques d'apporter des biens en ville (et remplacer les camions), en complément de CityCargo, le projet de tram de marchandises (très critiqué par certains habitants). Les Verts ont voté contre car il voient les canaux comme une zone naturelle. Je suis en partie d'accord, mais défoncer la ville avec des camions pour éviter d'utiliser quelques voies navigables me semble un drôle de geste écologique. L'eau ne manque pas ici, et s'ils voulaient vraiment faire des canaux un lieu naturel protégé, il faudrait interdire les bateaux de plaisance qui polluent énormément et repenser tout le système aquatique de la ville. C'est un peu comme si on n'utilisait plus les routes parce que l'herbe y pousse et que les fourmis adorent les espaces entre les briques, et que pour compenser on défonçait les trottoirs avec des camions et des voitures pour passer.
Nouvelles aventures politiques en septembre...
- nous avons chargé l'échevin chargé de l'économie, Eddy Linthorst, de s'occuper des petits entrepreneurs et tenanciers de boutiques qui sont victimes de la spéculation immobilière. Ils ont besoin d'information, d'aide juridictionnelle, voire d'une avance sur les frais de justice: beaucoup sont intimidés par des propriétaires qui savent qu'ils ne peuvent pas se permettre financièrement de commencer un procès. En gros, il nous faut maintenant réparer les conséquences de la désastruese loi Dekker sur la libéralisation des loyers. Franchement, les gens qui ont préparé cette loi n'ont aucune connaissance de la réalité et se sont laissés guider par leur foi en la doxa pseudo-libérale. Enfin...
- le même échevin est chargé de monter un fond pour promouvoir les activité économiques liées à la culture. Dans les détails ça se concrétise par de l'aide aux petites entreprises innovantes, aux initiatives culturelles pouvant à terme faire de l'argent... Tout le monde parle de culture, mais à part donner des subsides par ci par là, il semble que l'aide à ceux qui veulent en vivre (non pas par des subsides, mais par la commercialisation de leur art) est inexistante.
- un autre échevin, chargé du milieu et des transports, Paul van Grieken, est désormais chargé d'étudier dans quelle mesure les canaux du quartiers peuvent retrouver leur usage originel et permettre à des bateaux électriques d'apporter des biens en ville (et remplacer les camions), en complément de CityCargo, le projet de tram de marchandises (très critiqué par certains habitants). Les Verts ont voté contre car il voient les canaux comme une zone naturelle. Je suis en partie d'accord, mais défoncer la ville avec des camions pour éviter d'utiliser quelques voies navigables me semble un drôle de geste écologique. L'eau ne manque pas ici, et s'ils voulaient vraiment faire des canaux un lieu naturel protégé, il faudrait interdire les bateaux de plaisance qui polluent énormément et repenser tout le système aquatique de la ville. C'est un peu comme si on n'utilisait plus les routes parce que l'herbe y pousse et que les fourmis adorent les espaces entre les briques, et que pour compenser on défonçait les trottoirs avec des camions et des voitures pour passer.
Nouvelles aventures politiques en septembre...
Un supermarché responsable
Cela faisait un moment qu'on m'en avait parlé, et c'est un lisant un article dans un gratuit local que Lewis a décidé qu'on allait y faire un tout. Depuis plus d'un an, la presse parle de ce nouveau venu et se demande si ça va marcher, si le public est là... Ça s'appelle Marqt ("marché" en néerlandais, avec un Q remplaçant le K), le design est leché, et les produits proposés sont tous de bonne qualité, à un prix relativement raisonnable.
L'idée est que c'est un endroit où l'on trouve des produits alimentaires "responsables", dont beaucoup de produits venant de pas trop loin, et tous biologiques, bien sûr. Tout est acheté directement au producteur, et la qualité est garantie sur tout la ligne, aussi bien sur le produit que sur le social. Ils ont aussi des produits maison (j'ai adoré le packaging du lait, voir photo ci-dessous), et beaucoup de fruits et légumes très beaux et pas vraiment plus cher que sur le marché ou chez Albert Heijn. Il faut dire qu'en trouver est un sport difficile à Amsterdam, et que très souvent on nous vend des fruits pas mûrs du tout (beaucoup de Hollandais détestent les fruits mûrs car on ne leur a jamais appris à apprécier le juteux et le sucré, au lieu du croquant habituel des pommes) ou déjà pourris (je ne recommande par le marché Albert Cuyp pour ça: leur hobby semble être de vendre des produits pourris).
Niveau épicerie, je trouve tout cela un peu trop luxueux, et je ne pense pas y acheter ma moutarde ou mon poivre, à moins d'avoir des infrormations supplémentaires quant au goût exceptionnel ou l'origine.
Testé pour l'instant: le pain (délicieux), les fruits (parfaits) et la salade (fraîche). La note qui tue: les petits crochets pour attacher le chien, comme dans beaucoup de petites boutiques mignones (ici marqué "Fifi"). On va y retourner, c'est clair. Ils sont sur Overtoom, à quand une ouverture dans le Pijp?
Muxtape
La découverte coulissime du moment, c'est Muxtape, un site simplissime au design parfait pour partager vos passions musicales et découvrir celle des autres. La mienne s'appelle tout simplement laurentchambon.muxtape.com, celle de lewis lewisdejaneiro.muxtape.com, et on en a profité pour mettre notre album en écoute sur laurentetlewis.muxtape.com (le player flash sur le site uberlove.info ne marche pas chez tout le monde).
Apparement c'est une initiative soutenue par Amazon, vu qu'on peut tenter d'y acheter le mp3 en cliquant sur un lien discret. C'est bien sécurisé, puisque le renifleur de mp3 n'en détecte aucun, et c'est tellement évident que je ne comprend pas pourquoi je n'en avais pas entendu parler avant.
Si vous mettez votre muxtape en ligne, n'oubliez pas de le signaler qu'on puisse aller écouter...
Libellés :
Laurent et Lewis,
Média,
Musique,
Technologie
vendredi 4 juillet 2008
Emmener ses m€rdes en vacances avec soi
Une pub hallucinante qui passe en ce moment aux Pays-Bas: les sportifs hollandais qui sont heureux d'être en Chine pour les jeux olympiques et se mettent à la cuisine chinoise. Sauf qu'ils ont amené leurs produits de m€rde de Hollande, sous forme de produits Conimex. Non seulement c'est de la crotte industrielle sans goût, mais ça n'est pas sans rappeler tous les Bataves qui vont en caravane en France en emportant leurs pommes de terre et leur propre papier toilette. Cette tendance disparaît doucement pour la France, mais pas pour la Chine, obviously. Un peu comme si les Français de Chine ne pouvaient pas cuisiner sans Suzi Wan, ou les Allemands ne mangeraient que des pizzas Dokter Oetker ("Ristorante", bien sûr) en Italie. Vachement crédible, non?
Allez, je vous la mets en vidéo pour le fun...
Live: pix + vids
Pour ceux qui ont raté le concert à paris la semaine dernière, heureusement il y avait Steefaan qui a pris des photos et a fait deux micro-vidéos. je les ai mises à la fin de ce message.
Pour les photos, elles sont sur flickr et sur Facebook. Merci Steefaan.
Ce concert a été l'occasion de revoir Snax et de rencontrer Justus Köhncke. Coup de foudre réciproque, j'en reparle bientôt... On remarquera Bærtran qui se dandine sur le côté. Il dansait plus vite que la lumière: les photos de lui sont toutes floues!
Libellés :
Laurent et Lewis,
Musique,
Paris,
Voyages
Ça commence avec la langue
Depuis quelques jours, partout on subit une publicité qui m'agace particulièrement: "ça commence avec la langue" (het begint met taal). L'idée est de promouvoir le néerlandais comme langue commune, au travail, entre amis, dans la rue. Dès que je l'ai vu j'avais envie de crier.
Tout d'abord, les clichés des Pays-Bas travailleurs et pacifiques me rappellent ces sites américains où les gens se mélangent avec grâce entre groupes ethniques, ont tous des belles dents, travaillent fort et sont tous heureux. À croire que personne n'est moche, gros, raciste ou malheureux dans l'Amérique de George W. Bush. Ensuite, c'est un aveu de faiblesse: si on a besoin de rappeler qu'on parle néerlandais aux Pays-Bas, le pays est mal barré.
Enfin, et surtout, ce "ici, on parle néerlandais" a quelque chose de très dénigrant. Sous entendu: "vous entendez, les bougnoules, on ne parle pas arabe ici, c'est clair?" Les Hollandais à qui j'en ai parlé ne comprennent pas. Les étrangers ou les allochtones (qui parlent tous néerlandais, d'ailleurs), le prennent comme une attaque personnelle. Ça me rappelle le "ici, on n'égorge pas les
Enfin, je le rappelle, parler la langue de son choix avec ses amis reste un droit. La dernière fois qu'on nous a empêché de parler notre langue c'était au début du XXe siècle, avec mes grand-parents, auxquels on a interdit le breton, même entre eux. Croire que c'est cela qui les a francisé est une erreur: ce sont la liberté et l'ascenseur social qui ont incité ma mère à maîtriser le français, pas les humiliations qu'ont subies ses parents. Si le gouvernement veut que les gens optent pour le néerlandais, il faut d'abord mettre fin aux discriminations sur le marché du travail et faire en sorte que le batave deviennent un outil de libération, pas une obligation gouvernementale humiliante. Le Canada s'est excusé, l'Australie aussi, on attend que les Pays-Bas et la France le fassent pour l'esclavage et les ethnocides, et on veut nous interdire de parler la langue de notre choix entre amis?
Qu'une telle campagne puisse avoir lieu en 2008 me dépasse, vraiment.
mercredi 2 juillet 2008
Ils sont partout
Je le savais, ils sont partout... les robots. Pour s'en rendre compte, tapez "about:robots" dans votre butineur Firefox et vous verrez. Scary... Apparement le titre de la page a une explication (lien) aussi...
Bon, ceci dit, je viens de passer de Firefox 2 à 3 hier. Mes impressions? Comme toujours il y a plein de détails pratiques vraiment chouettes, surtout dûs aux extensions: PicLens, FireFTP, Morning Coffee, Fast Dial (pompé sur Opera), DownloadHelper ou Showcase. Le détail que j'aime beaucoup: le zoon (pomme +) ne grossit pas que la police mais la page entière, et donc ne la désorganise pas. Très bien pour les fenéants un peu bigleux comme moi.
Par contre, question rapidité et fluidité, je continue à préférer Camino, son cousin écrit spécialement pour le Mac. Et puis, question esthétique, on est encore loin des détails parfaits de Safari ou même de la classe des fenêtres latérales de Shiira (même si ce dernier semble avoir été abandonné, dommage).
Alors? Pour les neurdes: Firefox 3. Pour les humains normaux: Camino.
Ce que j'aimerais changer mais je ne sais pas si c'est possible: (1) fermer les onglets à gauche, comme sur les autres programmes Mac, et pas à droite (2) avoir un thème plus en accord avec l'univers mac (3) pouvoir accéder aux pages aussi rapidement que sur Camino (4) avoir la possibilité d'avoir des liens latéraux dans des petites fenêtres jolies comme dans Shiira (5) un gestion plus élégante et centralisée des extensions comme sur Camino ou Shiira (pourquoi pas les rassembler dans un menu cohérent et facile d'accès?). Je serais prêt à payer pour une telle chose, c'est dire...
Allo messieurs les programmateurs, vous m'entendez?
Libellés :
Technologie
mardi 1 juillet 2008
Adapter son régime
Ça fait déjà un moment qu'en plus de compacter, je m'interroge sur notre nourriture. Je suis loin d'être le seul: à part quelques imbéciles heureux, tout le monde est plus ou moins préoccupé par son régime alimentaire. Avec raison, d'ailleurs. Cela fait longtemps que je n'achète presque plus jamais de plats tout préparés: outre le fait que la plupart sont mal équilibrés et souvent riches en choses dont on ne veut pas, beaucoup sont vraiment très mauvais, surtout aux Pays-Bas, où le goût "gras" est considéré comme un délice ultime.
Je m'efforce d'ingurgiter un maximum de fruits, vu que je ne suis pas un fan de légumes. La salade, ça passe sans problème, mais les autres c'est déjà plus dur. Quand on est paresseux mais d'esprit ludique, on se fait un "fruit mix" au blender: une ou deux pommes, plus les fruits qui nous tombent sous la main, un peu de lait de soja ou de yaourt, et parfois des baies surgelées (bien plus fraîches, propres et moins cher que sur le marché), des framboises aux myrtilles, et voilà. Même les moins fructivores en raffolent.
Par ailleurs, j'ai décidé de ne plus manger de mammifères, non seulement pas empathie (nous sommes quatre mammifères à la maison, de trois espèces différentes), mais aussi parce que jusqu'à maintenant je n'ai pas réussi à trouver de la viande qui est garantie sans violence, sans stress et sans souffrance. (D'après mon ami Laurent L, fructivore hardcore, la viande c'est du poison, mais je n'en suis pas encore là.)
Je ne parle même pas de ce que les animaux mangent, ni de la façon dont la viande est traitée. On se contente donc d'œufs, d'un peu de poulet élevé en plein air et de poudre de protéine d'origine lactique (nous sommes en train d'essayer de faire fondre notre gras à la gym sans trop perdre de muscle et on nous a recommandé d'en prendre).
La trouvaille du jour (voir photo): un objet rigolo (à 1€) qui fait des tranches et zappe le trognon. À utiliser uniquement avec des pommes et des poires (je précise, on sait jamais...).
Libellés :
Bouffe,
Discussions
Inscription à :
Articles (Atom)