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mercredi 9 juillet 2008

Carrément dans l'espace

Grâce au site "Copains d'avant", j'ai pu revoir des photos de classes qui doivent traîner dans un tiroir quelque part chez moi en France. Années scolaires à La Briaude, à Châtenay-Malabry, dans une école "provisoire" (qui a été utilisée des années durant, au mépris des normes de sécurité ls plus élémentaires), une école mélangée et plutôt sympa, où ma mère et ses collègues formaient une équipe dynamique et bon enfant. Violence et racisme interdits, brassage social obligatoire.
Ce qui me frappe, c'est que j'ai à chaque fois l'air complètement dans l'espace. Lewis va probablement dire que rien n'a changé. Allez, mini-visite guidée (cliquez sur l'image pour l'agrandir)...



En CE1, avec tout à gauche la mère de Cécile (aussi meilleure copine de ma mère, appelée Janine elle aussi) en instite à mi-temps. Tout en bas à droite, Philippe qui entretemps est devenu militaire au Portugal, à côté de lui Olivier qui, après l'Afrique, vit aux Antilles, et moi tout en haut, avant-dernier à droite. On y voit aussi mes copines Georgina (troisième rang, 7e en partant de la gauche) et Nathalie (à côté, à notre droite). Janine nous a quittés pour accoucher d'Anne-Lise, ce qui a été un choc majeur pour moi qui étais toujours attaché à mes maîtresses (je les appelais souvent "maman").



Ah, le CE2. L'instite n'était autre que... ma propre mère, DJ Janine. Comme je n'avais pas le droit de l'appeler maman, j'avais décidé de l'appeler "Madame Chambon" et de la vouvoyer, ce qui bien sûr faisait rire tout le monde. Ce fut une année formidable. Cécile Dee nous a rejoints, tout en haut au milieu, avec un gilet rouille. On est amis depuis plus longtemps que notre âge officiel, puisqu'on s'est connus alors que nos mères étaient enceintes de nous. Je ne vais pas tous les nommer, ces camarades de CE2, mais j'ai une mémoire assez vivide de cette années assez exceptionnelle à La Briaude. Je suis au deuxième rang, antépénultième, l'air complètement explosé, une fois de plus.



Ces deux photos datent du CM1. En haut, avec "Blanche Neige", une instite complètement à la masse qui était du genre à encore croire au père Noël. On étaient tous amoureux mais on ne la respectait pas vraiment. Elle n'a pas eu de chaos parce qu'on avait pitié d'elle. Je me demande encore où elle trouvait ses robes assorties à son serre-tête. Je suis assis, tout à gauche, l'air un peu mou de genou, like always.
Ci-dessous, avec Madame Lenfant, tout aussi dans l'espace, mais d'une autre manière, genre un peu incompétante, mais incompétante oldschool. C'était ma dernière année à La Briaude, et la dernière année d'enfance insouciante. Pour le CM2, mes parents m'ont inscrit à Massy, où l'enfer a commencé. Le plan était de m'aider à m'adapter au collège local, cela a seulement eu pour conséquence de m'exposer à la violence, au racket, à l'indifférence des adultes et à la haine de soi.
Conseil aux parents de 2008: un seule gramme de violence à l'école de vos enfants, et il faut changer d'école, directement, sans se poser de questions.



Saut dans le temps... ci-dessous, en 2e année Science Po Strasbourg, en 1994. Je n'ai pas encore retrouvé des photos du collège Diderot de Massy ou du Lycée Lakanal à Sceaux (appel à ceux qui en ont peut-être!), on passe donc une décennie en une ligne.
C'est assez drôle d'y voir des amis avec lesquels je suis encore en contact. La plupart sont au 3e et 4e rang: Émilie, Laurent V, Claire, laurent D (qui a totalement disparu: Lolo où es-tu?), Liza, Jérôme... Je suis presque méconnaissable, à gauche d'Émilie (la rouquine), avec des lunettes, très maigre. Si on m'avait alors dit que j'aurais des problèmes à rester mince, je n'y aurais pas cru. Je vois aussi plein de petits bourgeois déjà chiraquiens à l'époque. Sont-ils entretemps devenus sarkozystes? Va-t-on devoir les tondre à la libération?
Cette deuxième année était assez exceptionnelle, après une première année passée à trimer comme un fou pour me rendre compte que je pouvais décrocher les meilleurs notes si je m'en donnais la peine (chose que je n'ai jamais vraiment renouvelé). Sortie du placard, amitiés qui durent toujours... on va dire que c'est cette année-là, précédant mon départ pour la Hollande, que j'ai commencé à devenir adulte. Un processus pas encore fini, d'ailleurs.



Bon, ce sera tout pour aujourd'hui... Interrogation écrite demain à 8h.