Les Pays-Bas ne parlent plus que du meurtre de Theo van Gogh. Le pays a changé, la liberté de parole est violée. On a peur de parler, c'est inacceptable aux Pays-Bas. Blablabla...
En fait, pour être honnête, je pensais qu'Ayan Hirsi Ali serait la première à être assassinée. Non que je le souhaire, loin de là. Rien ne justifie un meutre, surtout en Europe. Mais vu l'ambiance qui règne ici depuis le meurtre de Pim Fortuyn (voire un peu avant, en fait), et vu les déclarations qu'elle fait régulièrement, j'en suis presque à me demander pourquoi on n'a pas eu plus de crises de ce genre. Meutres, incendies de voitures, de postes de police, batailles rangées. Mais non, rien ou si peu. Les minorités oppressées des Pays-Bas semblent aussi moutonières que les autochtones.
L'élite batave est tellement ivre de populisme qu'elle n'a pas compris qu'elle ne pouvait pas à la fois promouvoir des idées racistes, islamophobes et haineuses, et pouvoir encore se ballader en vélo à Amsterdam sans risque. La liberté de parole c'est chouette, mais ce n'est pas sans effets secondaires.
En parlant de liberté de parole... Si Hirsi Ali ou van Gogh avaient dit 10% de ce qu'ils ont déclarés sur les musulmans à propos des juifs, des femmes ou des homos, ils auraient non seulement été victimes de la vindicte populaire, mais ils se seraient probablement retrouvés devant le juge. Mais comme il s'agit de musulmans, ce n'est qu'une expression de la liberté de parole chère aux Bataves, rien de plus.
Le pire, c'est que le syndrome W risque de frapper: tout comme Bush Junior a utilisé le 11 Septembre pour renforcer l'impérialisme et l'unilatéralisme américain, les Néerlandais risquent d'utiliser le meurtre de van Gogh pour humilier encore un peu plus es musulmans néerlandais.