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jeudi 5 octobre 2006

Le marché d'Albert Cuyp au centre des préoccupations

Ces derniers jours, le marché d'Albert Cuyp (je vis juste à côté) est partout dans la presse néerlandaise et amstellodamoise. On y lit que les marchands se plaignent que le nombre de clients baisse, en particulier à cause des travaux de la nouvelle ligne de métro (Nord-Sud) et à la soudaine disparition de places de parking. On a pu lire que 2000 places ont disparu, et que le marché risque de cesser son activité d'ici un an.
Franchement, ces histoires montrent soit la mauvaise foi, soit le manque de professionalisme des journalistes. Ils n'ont eu pour seuls interlocuteurs une association de marchands qui, d'après ce que j'ai compris, n'est pas franchement représnetative et raconte pas mal de salades.

En fait, il y a plusieurs choses à comprendre...
La première est que la loi qui fixe les attributions des stands date du moyen-âge et suit la règle du premier arrivé-premier servi. Il y a environ 35 ans de liste d'attente, et il y a une structure quasi-mafieuse qui sous-loue illégalement les stands aux entrepreneurs. Il y a parfois plusieurs niveaux de sous-location, qui fait qu'entre le prix officiel du stand (assez faible) et le prix réel, on a de grosses différences. Mais le fait que ce système perdure montre bien que les marchands sont prêts à payer pas mal pour être sur ce marché. Si ce n'était pas rentable, ils seraient partis.
Beaucoup de vieux marchands qui ont très peu déclaré aux impôts ou même pas cottisé du tout se font payer leur retraite en sous-louant leur stand. Je comprends que cela représente une source de revenus importante pour eux, mais cela ne correspond pas vraiment à l'idée originelle du marché, qui est de proposer des produits frais et donner aux jeunes entrepreneurs l'occasion de développer leur business avant d'investir dans une boutique en dur.
A côté de ce système de sous-location, il y a un système de tirage au sort pour les places qui restent. Comme me l'a expliqué une marchande jeune, il ne vaut mieux pas avoir un stock de produits frais: un ou deux tirages au sort malchanceux et on se retrouve avec un stock totalement invendable. Mieux vaut donc vendre des t-shirts faits en chine et des bâtons d'encens.
Le problème est que les gens vont sur un marché pour trouver des produits frais, des produits nouveaux ou exotiques, des prix bas et un système d'émulation de prix et de qualité. Plus ça va, plus Albert Cuyp est cher, sans produits frais dignes de ce nom (c'est moins chimique et moins cher au supermarché du coin!), on se fait arnaquer par les vendeurs (deux trois fruits bien frais au dessus du sac, et arrivé à la maison il faut jeter le reste, complètement pourri), et une partie des vendeurs (qui vit à Almere ou dans les banlieues blanches d'Amsterdam) est xénophobe et raciste. Dans un quartier aussi mélangé, quelle ineptie.
Le moindre marché de village en France, en Italie ou même en Belgique offre plus de diversité et de fraîcheur que ce marché de plus d'un kilomètre de long. Ce n'est pas sérieux!

Il n'y a jamais eu autant de monde dans le quartier, et on nous dit qu'Albert Cuyp dépérit. Non, Albert Cuyp se meurt de sa médiocrité et du poids financer que le système maffieux lui fait subir. L'autre jour, en commission Transports et Entreprises, j'ai demandé à l'échevin comment changer cela. Il m'a répondu qu'au niveau de l'arrondissement, le seul pouvoir était d'essayer de traquer les contrevenants, mais qu'un changement de loi ne pourrait se faire qu'à l'échelle de la ville. On a une réunion bientôt avec d'autres partis pour voir comment on peut faire changer cette loi.
En attendant, l'arrondissement va payer une campagne de publicité pour valoriser le marché. Je trouve ça un peu limite, mais bon, ce marché dynamise le quartier, malgré sa médiocrité. Moi aussi, je rêve d'un marché bien achalandé, pas cher, plein de produits frais et délicieux, de fruits bien sucrés et de légumes bien odorants, de fromages rares et de vêtements intéressants. Mais est-ce vraiment un problème de places de parking ou de travaux?
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Un lien informatif en français pour ceux qui ne suivent pas bien:
http://blog.re/me-in-amsterdam/index.php/2006/08/29/75-albert-cuyp-le-marche
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...Et la réponse de l'arrondissement aux articles de presse (reportez vous aux traducteurs automatiques si vous ne maîtrisez pas le kreukreu):
Stadsdeel betreurt opmerkingen over Albert Cuypmarkt
In de Metro van vanochtend heeft een artikel gestaan met als kop: “Albert Cuyp ten onder”. Volgens Metro beweert Martin Colmans, voorzitter van de AOV (Albert Cuyp Ondernemersvereniging ) dat de Albert Cuyp ten onder gaat als gevolg van de aanleg van de Noord/Zuidlijn. Voorts wordt beweerd dat de Gemeente c.q. het stadsdeel zijn afspraken uit een convenant uit 1998 niet nakomt en dat het slecht gaat met de markt.
Het stadsdeel betreurt het dat de Metro geen wederhoor heeft toegepast en dat de heer Colmans via de krant zijn zorgen bekendmaakt en niet via de marktadviescommissie Albert Cuyp, waarvan de heer Colmans aanvankelijk deel uitmaakte.
Volgens het artikel in de Metro gaat het slecht met de markt en de Gemeentelijke overheid zou niets doen aan de gevolgen van de aanleg van de Noord/Zuidlijn.

De opmerkingen in de Metro zijn niet op feiten gebaseerd. De Gemeente en Stadsdeel Oud-Zuid stellen van alles in het werk om de gevolgen van de aanleg van de Noord/Zuidlijn voor de ondernemers te beperken:
- In 1998 hebben de Gemeente Amsterdam, Stadsdeel Oud-Zuid, de Kamer van Koophandel en drie ondernemersverenigingen uit de Pijp een convenant ondertekend om het belang van de ondernemers in de Pijp tijdens en na de aanleg van de Noord/Zuidlijn te behartigen. De convenantpartners hebben daartoe begin 2002 een straatmanager Ferdinand Bol aangesteld. Een van haar taken is bemiddeling tussen de diverse partijen bij overlast, schadeloosstelling e.d. Tevens geeft zij uitvoering aan het promotieplan voor ondernemers in de Ferdinand Bolstraat dat door de partijen is opgesteld.
- Betrokken partijen zijn druk bezig met het ontwikkelen van een Economische Visie voor het gebied na de aanleg van de Noord/Zuidlijn.
- De gemeente en het stadsdeel hebben een omgevingsmanager aangesteld die verantwoordelijk is voor het beheer van de openbare ruimte in de directe omgeving van de bouwlocatie.

Wat betreft het vermeende verlies van de 2000 parkeerplaatsen. Er is slechts sprake van 25 à 40 minder parkeerplaatsen, die alle gecompenseerd zijn, bijvoorbeeld door het inhuren van parkeerplaatsen in een bedrijfspand. Bovendien blijkt uit onderzoek dat het overgrote deel van de bezoekers per fiets, te voet of met het openbaarvervoer de markt bezoekt.
Wat betreft het aantal bezoekers. Het stadsdeel monitort twee keer per jaar het aantal bezoekers en dat blijkt in ieder geval geen dalende lijn te vertonen. De bouw van een metrostation in de Ferdinand Bolstraat heeft blijkens deze gegevens geen invloed op de bereikbaarheid van de markt.
Ook is het stadsdeel op meerdere fronten bezig het complexe probleem van de illegale verpachting tegen te gaan, onder andere in samenwerking met Justitie.
Overigens zij vermeld, dat de afgelopen twee jaar op de tarieven van de markt slechts inflatiecorrectie is toegepast en zij niet meer in het kader van de kostendekking verhoogd zijn.
Uit het voorgaande moge blijken dat het het stadsdeel onduidelijk is waarop de beweringen in Metro zijn gebaseerd. Het stadsdeel wil in gesprek blijven met alle ondernemersverenigingen over de toekomst van de markt.