(Le commentaire que j'avais écrit a été supprimé. Veuillez vous reporter à un poste plus récent)
Dans la presse aujourd'hui:
"Une grande partie de la communauté turque envisage de boycotter les élections législatives, à la suite de ce qu’on appelle désormais la ’question arménienne’", annonce le Volkskrant dans son grand article à la une. "’De nombreux Turcs, parmi les 400 000 qui vivent aux Pays-Bas, ne s’y sentent plus bienvenus et tournent le dos à la politique’, déclare Sabri Kenan Bagci, président de l’IOT, l’organe de participation des Turcs des Pays-Bas. Bagci, dimanche, a convoqué à Utrecht les neuf fédérations nationales turques ainsi que des figures-clés de la communauté turque, pour trouver une réponse à la crise." "Selon Bagci, la minorité turque se distinguait justement par sa participation à la vie politique. Beaucoup de Turcs votaient traditionnellement pour le PvdA, ’le parti de M. Den Uyl’. Bagci espère que le réunion de dimanche permettra ’d’éviter que la question arménienne ne porte préjudice à cette grande participation politique’." "Une des figures-clés de la communauté turque est Talip Demirhan, qui a été membre de la direction principale du CDA pendant huit ans. Demirhan (63 ans) juge ’dément’ que son parti et le PvdA aient écarté de leurs listes électorales trois politiques d’origine turque, à cause de leur opinion concernant le massacre des Arméniens par les Turcs, en 1915. Demirhan : ’On nous demande par conséquent si notre arrière-grand-père a été coupable de massacre. S’il l’a été, qu’il brûle en enfer, mais pourquoi devrais-je rendre des comptes sur cette question au Batave de base ? Parce que cela correspond à ses normes et valeurs ? Alors, au diable ces normes et valeurs !’" "Demirhan s’entretient tous les jours avec des dizaines de Turco-Néerlandais qui reprochent au PvdA et au CDA de refuser la liberté d’expression à leur base turque. Plus tôt cette semaine, il a vu des gens pleurer dans la mosquée d’Utrecht. ’Des gens qui ont ramené toutes leurs possessions aux Pays-Bas et à qui on assène ça après quarante ans’." "Le conseiller municipal de quartier Yüksel Kaplan (PvdA, Amsterdam-De Baarsjes) reçoit ’des centaines de courriels et de SMS’ de Turcs en colère. Selon lui, la question est difficile à expliquer. ’Si l’on ne fait rien, cela coûtera au minimum deux à trois sièges au PvdA.’ Son collègue Aksoy, du quartier Geuzeveld-Slotermeer (où les immigrés ont permis au PvdA de remporter une énorme victoire en mars) craint que 70 pour cent des électeurs turcs ne restent chez eux en novembre. Ses collègues de Rotterdam, d’Utrecht et de Zaanstad confirment la colère et la frustration de leur base." "La député PvdA Nehabat Albayrak est au courant de la menace de boycott. ’Ce qu’on exige de nous ressemble beaucoup à une profession de foi forcée. J’appelle ça une crispation d’un pays qui ne sait pas quelle attitude adopter vis-à-vis de gens comme moi, vis-à-vis des enfants d’immigrés. Je conseille justement à ma base de rechercher le débat et de ne pas se cacher’." "Les Pays-Bas comptent 235 000 électeurs d’origine turque", rappelle le journal de centre gauche dans un encarté. "Ensemble, ces électeurs représentent un peu plus de trois sièges à la Deuxième Chambre. Il faut 70 000 voix pour un siège. Un peu moins de la moitié des électeurs turcs préfère voter pour le PvdA, ainsi qu’il ressort des sondages du bureau NIPO. Si les élections législatives débouchent sur un coude à coude entre le PvdA et le CDA, les votes turcs peuvent être décisifs." Le chroniqueur Marcel van Dam, en page d’opinion du même Volkskrant, estime que le PvdA a gaffé "en radiant de sa liste électorale un candidat d’origine turque parce qu’il refusait de reconnaître comme un fait établi que le massacre d’Arméniens par les Turcs, en 1915, était un génocide". "Le président du PvdA, Van Hulten, qui n’a encore jamais fait parler de lui sans porter préjudice au parti, l’avait exigé par SMS. La querelle parmi l’électorat d’origine turque coûtera inutilement des sièges au PvdA."
http://www.ambafrance.nl/article.php?id_article=7769