Si la LPF est morte, la droite nationaliste et xénophobe est bien vivante. la LPF est morte, vive Geert Wilders?
Le parti politique Leefbaar Nederland (Pays-Bas vivables) va cesser définitivement d’exister, annoncent plusieurs journaux. Le parti qui, en 2002, voulait secouer la politique néerlandaise avec Pim Fortuyn est criblé de dettes. "Il serait absurde de vouloir continuer", selon son président, Fons Zinken. "C’est la fin."
Leefbaar Nederland, après avoir rompu avec le charismatique Fortuyn en 2002, a tout de même réussi à obtenir deux sièges à la Deuxième Chambre, mais les a de nouveau perdus en 2003. Les bonzes du parti, Jan Nagel, Broos Schnetz, Henk Westbroek et Willem van Kooten, l’avaient déjà quitté à ce moment-là. La plupart des membres ont rapidement suivi le mouvement de défection. "Nous avons encore cinq membres payants en ce moment", dit Zinken. "Ils font tous partie de la direction du parti."
La cause directe de la dissolution de Leefbaar Nederland est une réclamation du ministère de l’Intérieur. Celui-ci exige le remboursement de 108 000 euros de subvention versés en 2003, alors que le parti n’avait plus le nombre de membres payants requis pour y avoir droit (NRC Handelsblad d’hier soir pp.1 et 3, de Volkskrant p.3).
"Le parti qui s’est dissous hier a effectivement tourné les sangs à l’establishment politique à l’automne 2001, avec Pim Fortuyn comme figure de proue", rappelle l’éditorialiste du Volkskrant. "Fortuyn a exploité une question cruciale que l’on avait soigneusement tenue à l’écart de l’agenda haguenois : l’échec de l’intégration à la société néerlandaise des immigrés non occidentaux."