.

mardi 16 mai 2006

Le VVD et ses allochtones

Le scandale Ayaan Hirsi Ali/Magan (son vrai nom) enfle et va bientôt atteindre son paroxisme. A vue de pif je dirais qu'elle va se faire inviter par une université américaine et s'illustrer au sein du lobby straussien conservateur. On verra.
La vraie question, qui m'obsède depuis plusieurs années, est la manière d'agir du VVD vis-à-vis de ses allochtones. Depuis qu'Hirsi Ali est une des stars du parti libéral, j'annonce, à la grande incrédulité de mes interlocuteurs, qu'une fois bien utilisée, Hirsi Ali sera jetée par le VVD sans autre forme de procès, et sera remplacée par un(e) autre allochtone-alibi. C'est arrivé avant avec Oussama Cherribi (désormais aux Etats-Unis, tiens, tiens), Patricia Remak (Leefbaar ZuidOost, moins bien, donc) et Laetitia Griffith (aucune nouvelle), il n'y a pas de raison que le scénario ne se répète pas. Mes seules questions étaient: quand, en comment?
Quand, on le sait: dès maintenant. Rita Verdonk se profile en tête de liste et ne veut pas s'embarrasser d'une Hirsi Ali de plus en plus incontrôlable et qui perd la tête (on me raconte des histoires croustillantes sur les monologues délirants de la dame à la Chambre). Comment? Probablement à travers un petit scandale bien monté (alors que le VVD connaît tout cela depuis des années) résultant en une neutralisation en beauté: on ne vire pas aussi facilement Hirsi Ali, qui a fait la "une" des journaux du monde entier et a été proposée pour le prix Nobel de la paix, que les discrets Cherribi ou Remak.
Après on viendra me dire que le VVD est le parti de l'émancipation individuelle. C'est peut-être vrai, mais uniquement pour les blancs riches, c'est évident.

Un article dans Libé aujourd'hui: http://www.liberation.fr/page.php?Article=382302