Je suis en train de lire le très intéressant livre de Geert Mak (photo), Een klein geschiedenis van Amsterdam ("une petite histoire d'Amsterdam"). Je sais, ça fait déjà un moment que j'y suis mais comme je varie mes lectures du soir en fonction de mes humeurs, ça met parfois du temps, surtout en néerlandais. J'ai zappé de période en période, selon mon humeur, et en ce moment je suis en plein XVIIIème siècle, l'après-siècle d'or. Je viens de finir la première partie du XIXème siècle et je n'ai qu'un commentaire: que cela est triste.
Ce qui me fascine, c'est qu'à chaque fois que la ville est un hâvre de liberté pour les minorités et que les écarts sociaux ne sont pas trop grands, elle prospère et donne le ton. Dès que les immigrés n'arrivent plus et que les riches se croient riches de droit divin, se piquent d'aristocratie et que les pauvres se paupérisent, la ville perd des habitants et devient ennuyeuse, obsédée par la religion et son niveau de tolérance baisse.
Que cela est troublant. Amsterdam est-elle condamnée à revivre les mêmes affres encore et encore? N'est-ce pas l'utilité des historiens que de nous aider à ne pas refaire toujours les mêmes erreurs?
Depuis 2002, le fossé entre riches et pauvres s'est accru. Les riches pensent sincèrement qu'ils méritent leur richesse et les pauvres ont de moins en moins de perspectives. Les religions et les nationalismes deviennent un refuge et les habitants fuient. Comme à la fin du XVIIIème siècle et au début du XIXème.
Toute cela me renforce encore plus dans mon besoin de m'inverstir en politique et me conforte dans l'action que nous menons avec les NieuweAmsterdammers!