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samedi 6 décembre 2008

Quand l'humain se fait machine



L'autre jour, ma copine Tamiyo m'a envoyé des liens vidéos d'un groupe qui cartonne au Japon, Perfume. J'en ai parlé à Rodrigue qui m'a pris pour une pauvre cloche: "oui, l'album est génial", comme si tout le monde l'avait déjà. Pour ceux qui sont encore plus cloches que moi, allez voir les vidéos de ポリリズム et de マカロニ.
Le succès de ce groupe doit beaucoup au poids de la culture des jeux vidéos au Japon: les voix sont travaillées pour ressembler le plus possible à des voix synthétiques. Le producteur, un jeune Tokyoïte, avait expliqué dans un reportage sur Arte qu'il essayait de les faire sonner comme de gentilles poupées synthétiques. Ils avaient commencé avec une reprise d'un thème de Mario (ici, mais attention, c'est hardcore), et en sont maintenant à leur deuxième album, GAME. À la longue, les voix passées à la moulinette fatiguent un peu, mais c'est le disque du mois chez les Chambon-Marques, avec le dernier Grace Jones. J'aime beaucoup la façon de penser les arpèges et les sons, tellement totalement nippone. Merci Tamiyo... (ton EP est presque fini).
Ceci dit, la virtualisation a de beaux jours devant elle parce que la nouvelle génération de kids a grandi avec ces jeux, et Mario est aussi réel pour eux que l'a pu être Madonna pour nous. Je m'y étais vaguement essayé dans In My Life (la chanson préférée d'Eddy de Clercq), mais je n'avais pas trop osé pousser le bouchon trop loin. Comme quoi, il faut parfois suivre ses intuitions sans hésiter...