Quand j'étais à Paris à Noël, j'ai vu tous ces adolescents en look tecktonik qui ne pouvaient s'empêcher de faire des mouvements de dance ressemblant étrangement à ceux de la vidéo Vogue de Madonna, sortie il y a 18 ans. Son disque le plus pédé, ever, il faut le rappeler. Depuis, c'est la ruée: les mômes de sept ans prennent des cours de tecktonik, et TF1 a fait un deal avec les propriétaires de la marque, le tout sur fond de musique électro.
Je pense qu'il va arriver à l'électro ce qui est arrivé à la techno ou aux boys bands: à force de passer dans les supermarchés, il va être temps de passer à autre chose. Ça me rassure, je ne supporte plus ces chansons qui passent depuis 3 ans à la radio hollandaise où il y a juste un refrain volé ailleurs et des effets de son de plus en plus stéréotypés. Le ménage par overdose. Yeah!
Ceci dit, je ne peux qu'être fasciné par la popularité de cette danse clairement inspiré par des folles, et aussi le mélange social et ethnique qu'elle affiche. En gros il suffit d'être une crevette, d'avoir des fringues moulantes et les cheveux plein de gel pour faire partie de la communauté. Si on oublie les vieux et les gros, on touche presque à l'universalisme. La tecktonik, c'est l'expression de la fin de l'homophobie et du racisme, c'est aussi l'expression du cynisme des médias et des vendeurs, qui sont prêt à cautionner une danse de folles pour se faire de la thune. Le signe que la monoculture présente dans les médias français touche à sa fin?