Ces dernières semaines, j'ai essayé de me faire pousser les cheveux histoire de faire plaisir à ma mère. Ben ouais, pour Noël il n'y a pas que les cadeaux qu'on achète, il y a ceux qu'on fait pousser. Cela m'a permis de découvrir à quel point veillir est cruel: je perds mes cheveux, c'est officiel. Résultat, un peu déçu quand même, j'ai dû tout couper. Mieux avoir avoir le poil ras qu'une coupe de clown (rien dessous, long autour).
Cette nouvelle ne me surprend pas outre mesure: papa Chambon a sa coupe d'empereur romain depuis au moins trois décennies, et mon (petit) frère Olivier sera probablement chauve avant moi. Le médecin que j'avais consuté il y a dix ans m'a assuré que je ne serai pas complètement chauve, juste de plus en plus dégarni. Il n'empêche, cela confirme ce dont je me doutais depuis un moment: je vieillis.
Je vous épargnerai les poils dans le dos, le gragras qui ne s'en va plus, l'impossibilité de faire des nuits blanches, le fait que je préfère un bon lit à une bonne soirée ou l'irritation que provoque de la musique au bout de quelques heures. On se surprend déjà à écouter Nostalgie en voiture et à commencer des phrases par "quand j'étais jeune". Tu vas voir qu'un de ces jours on va finir par voter au centre.
En attendant, les premières vérités officielles de 2008: (1) les cheveux courts c'est vraiment tendance, ces mômes avec leurs tignasses sauvages sont déjà complèment ringards, les pauvres, ils dansent sur de la tecktonik (2) au moins on ne me prendra plus jamais pour une fille (ça m'est arrivé quand j'étais tout petit) (3) une légère calvitie c'est vachement viril, d'abord, plus butch tu meurs.
Des questions? (Martin, attaque!)
