Niouzes contradictoires

Cette semaine aux Pays-Bas il y a deux niouzes contradictoires qui font l'objet de réactions d'amis ou de connaissances. La première est sur les femmes enceintes: une femme qui travaille en freelance n'a le droit à aucune aide si elle tombe enceinte, c'est ce qu'un juge a décidé. Soit elle souscrit une assurance privée (hors de prix), soit elle laisse tomber son business et devient une chômeuse-parasite, soit elle ne fait pas d'enfants. Vu les chiffres de natalité, la dernière solution paraît la plus populaire parmis les femmes néerlandaises. Même les gens du Nouveau Monde sont choqués: "mais si les Hollandais ne font pas d'enfants, le pays cessera d'exister!". Je préfère ne pas m'attarder sur la question, on va encore m'accuser de collectivisme pro-soviétique. Je me suis déjà assez grillé avec mes projets de cantines pour les élèves de primaire.
En même temps, niouze positive: Amsterdam veut étendre les cours d'intégration à tous les Amstellodamois, et donc aussi (surtout, je dirais, dans mon quartier) aux hommes blancs autochtones. Quand j'en parlais il y a un an, on me prenait pour un malade mental qui confondait tout. Pourtant, l'intégration est un processus complexe qui nécessite le travail de tous, pas seulement des Noirs et des Musulmans. Comme quoi, on ne doit pas perdre tout espoir. Certaines choses changent, et de façon satisfaisante.