vendredi 27 juillet 2007
La police recrute des homos, sur fond de montée de l'homophobie
Réunis sous le nom de «roses en bleu», les agents gays de la police d'Amsterdam ont mis en place un numéro de téléphone pour permettre aux victimes de violences homophobes de témoigner. Et ces violences sont en forte augmentation: des groupes de jeunes hommes, sûrs de leur immunité, vont de plus en plus souvent en centre-ville d'Amsterdam casser du gay. Mais faute de plainte, la plupart des suspects arrêtés doivent être relâchés. Les lieux de drague, surtout en banlieue, sont devenus dangereux, et des attaques spectaculaires ont eu lieu en pleine ville, sans intervention de la police, suscitant beaucoup d'émotion dans l'opinion publique hollandaise. Diverses initiatives ont été lancées: flyers pour inciter à porter plainte, questions écrites de députés, des posters de footballeurs enlacés sous le titre «Tolerance United» (photo) par certains cafés, autocollants roses à coller sur son tee-shirt ou son vélo avec «I am ashamed» (en référence à la campagne de promotion «I amsterdam»).
Dans ce contexte, la police néerlandaise fait sa révolution: elle cherche à recruter massivement des homos, mais surtout à le faire savoir. «Quand on part du fait que 10% de la population néerlandaise est homo, il devrait y avoir au moins 5.000 agents homos, a déclaré Wim Rueck, porte-parole d'un syndicat policier. Par notre réseau, on les estime à moins de 500. En ces temps de reprise des violences homophobes, la police doit montrer qu'elle soutient les homos, aussi bien en les employant qu'en prêtant attention à leur place dans la société.»
http://www.tetu.com/rubrique/infos/infos_detail.php?id_news=11669