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mercredi 18 avril 2007

Sarko a peur des gens qui se lèvent tôt

Nicolas Sarkozy se veut le candidat de l'ordre et des gens qui se lèvent tôt. Les mésaventures de travailleurs menacés de chômage dont les bus ont été bloqués pour les empêcher de demander des comptes au candidat de l'UMP montrent que (1) les libertés individuelles ne pèsent plus grand chose face aux désirs de Monsieur Sarkozy, (2) si on en est déjà là, que va-t-il se passer quand il aura aussi l'armée et la gendarmenie, (3) il est prêt à museler quiconque n'est pas d'accord avec lui, que ce soit dans la presse, dans la justice, à l'éducation nationale, dans la haute fonction publique, et maintenant dans la rue.
J'espère que les Français de gauche vont se mobiliser pour Royal, et que les gens de droite qui ne veulent pas voter à gauche préfèrent Bayrou à ce dangereux Poutine à la française.

Extrait de 20 Minutes:
"Témoignage de Michèle Guzman, responsable du Parti communiste, qui se trouvait avec les salariés de LSG, dans le bus qui devait les emmener à Meaux: "Une voiture de police nous attendait à la sortie de l'usine. Cinquante mètres plus loin, trois motards nous ont demandé de nous mettre sur le bas-côté".
Le bus n'a été autorisé à repartir que deux heures et demie plus tard...
Même topo exactement chez JDC, où un deuxième bus a été "stoppé dans une petite commune, où des renforts policiers avaient été postés, notamment une compagnie républicaine de sécurité" (CRS).
Témoignage d'un délégué intersyndical: "On a eu le droit pendant deux heures et demie à une garde à vue en pleine campagne, sans aucun motif".
Sans.
Aucun.
Motif.
Et pour cause: il n'est pas encore interdit aux futurs chômeurs, que l'on sache, de se rendre aux meetings de Nicolas Sarkozy.
C'est à ces minuscules petits riens totalement arbitraires, comme "une garde à vue en pleine campagne sans aucun motif", que se reconnaissent notamment les Etats policiers..."

Des détails? L'article du Monde. Agoravox. Bellaciao. 20 Minutes...