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mercredi 11 avril 2007

La méthode latine remise au goût du jour

Juste au moment où les Latins des Pays-Bas essayent de redorer leur blason (j'ai parlé cet après-midi avec une copine portugaise qui se sent à la fois latine, ibérique et européenne et qui trouve paradoxal l'amour des Néerlandais pour les contrées latine et leur mépris des méthodes de travail latines et de leur joie de vivre) paraît un article qui nous réchauffe le coeur... Les latins peuvent apprendre de la débrouillardise des nordiques, mais le Nord de l'Europe peut aussi apprendre des latins. C'est ça l'Europe idéale, non? Conjuguer le meilleur des Européens, quels qu'ils soient. Ah me voilà encore à faire preuve d'eurôlatrie.

Dans la presse néerlandaise d'aujourd'hui: Coopération néerlando-française
"Les Néerlandais ont toutes sortes d’opinions erronées sur les Français", écrit Taco Mulder à la une du journal d’affaires Het Financieele Dagblad. "Selon Edo van den Assem, qui est depuis deux ans directeur général de l’entreprise technique GTI - reprise par la société française Suez il y a six ans -, c’est dû à des souvenirs de vacances. ’En comparaison des Américains, des Britanniques et des Allemands, les Français sont top.’"
"Bien qu’une forte majorité de la population française ne soit guère partisane du marché libre, les entreprises françaises jouent un rôle de premier plan dans le monde entier, dans beaucoup de secteurs. De la navigation aérienne (Air France-KLM) à l’alimentation (Danone) et aux infrastructures (Veolia) les entreprises françaises sont actives au niveau international le plus élevé. C’est vrai aussi pour les managers français. Excellemment formés par l’ENA, les universités et les écoles de management, ils se hissent à la direction d’entreprises internationales."
"’Les Français sont forts en stratégie et pragmatiques. Ils ne perdent jamais de vue le but final, mais la voie qui y mène est pleine de méandres. Les Néerlandais veulent une ligne droite’, résume Fons Trompenaars, consultant culturel du secteur privé. Il parle d’un choc, qui peut d’ailleurs déboucher sur un résultat très positif, à condition que le dirigeant français ait de grandes qualités. ’Cela peut aussi rater lamentablement, comme le montre la folie des grandeurs de Jean-Marie Messier à Vivendi’, ajoute Trompenaars. C’est ’la gloire ou la catastrophe’."
"La reprise de KLM par Air France est un exemple de gloire. Son président, Jean-Cyril Spinetta, allie de grandes qualités stratégiques à une intelligence sociale. C’est ainsi qu’il a su transformer Air France, qui était régulièrement en grève, en un groupe de navigation aérienne souple qui n’a plus connu de grande grève depuis 2002."
"Van den Assem : ’Les Français sont plus attentifs au long terme que les Américains et plus minutieux que les Allemands. Une présentation PowerPoint soignée ne suffit pas. Ils entrent dans les détails. J’ai dû vraiment m’habituer à la technique de réunion française. C’est une pagaille. Quelqu’un fait une présentation, les autres parlent entre eux. Il n’y a pas d’orchestration comme aux Pays-Bas. Après, au déjeuner, on communique les décisions. C’est hiérarchique, mais il n’y a aucun impérialisme. Je n’ai jamais ressenti une pression pour nommer des Français à des positions-clés. Chez les Américains c’est différent, ils auraient installé leur propre contrôleur depuis longtemps’."
Cet article de fond s’inscrit dans le cadre du projet de fusion entre Rodamco Europe et la société immobilière française Unibail, dont parle l’ensemble de la presse aujourd’hui. Unibail offre au total 11,2 milliards d’euros pour Rodamco. "Ce serait la plus grande reprise étrangère d’une entreprise néerlandaise jamais réalisée", remarque le Financieele Dagblad à ce propos.
http://www.ambafrance.nl/article.php?id_article=8404

Cultuurclash met mooie kansen
TACO MULDER
Nederlands-Franse cultuurclashes kunnen iets moois opleveren.

AMSTERDAM - Nederlanders hebben allerlei misvattingen over Fransen. Volgens Edo van den Assem, sinds twee jaar ceo bij technisch installatiebedrijf GTI dat zes jaar geleden werd ingelijfd door het Franse Suez, komt dat door vakantie-ervaringen. 'Vergeleken met Amerikanen, Britten en Duitsers zijn Fransen ''top of the bill''.'

Hoewel een forse meerderheid van de Franse bevolking weinig heil ziet in de vrije markt, spelen Franse bedrijven wereldwijd een hoofdrol in veel sectoren. Van luchtvaart (Air France-KLM) tot voeding (Danone) en infrastructuur (Veolia) draaien Franse ondernemingen mee op het hoogste internationale niveau. Dat geldt ook voor het Franse management. Uitstekend opgeleid op de eliteschool ENA, universiteiten en managementopleidingen hebben zij hun weg gevonden naar de top van internationale bedrijven.
'Fransen zijn strategisch sterk en pragmatisch. Het uiteindelijke doel wordt scherp in de gaten gehouden, maar de weg ernaartoe verloopt via allerlei bochten en kronkels. Nederlanders willen een rechte lijn', zo vat Fons Trompenaars, cultuuradviseur van bedrijven, samen. Hij spreekt van een clash. Waar overigens iets moois uit kan opbloeien, mits de Fransman aan de top grote kwaliteiten heeft.

'Het kan ook vreselijk verkeerd gaan, zo bewijst de grootheidswaanzin van Jean-Marie Messier bij Vivendi', licht Trompenaars toe. 'Het is "la gloire ou la catastrophe".' Messier overspeelde zijn hand door mediagigant Vivendi met een schuldenlast van euro 37 mrd op te zadelen na honderden acquisities.
De overname van KLM door Air France is een glorievoorbeeld. Bestuursvoorzitter Jean-Cyril Spinetta paart een groot strategisch inzicht aan sociale intelligentie. Zo wist hij het frequent stakende Air France om te toveren in een soepel draaiend luchtvaartconcern waar sinds 2002 geen grote staking meer heeft plaatsgevonden.

Van den Assem: 'Fransen kijken veel meer naar de lange termijn dan Amerikanen en zijn grondiger dan Duitsers. Met alleen een gelikte PowerPoint-presentatie red je het niet. Ze gaan diep in de details. Waar ik aan moest wennen, was de Franse vergadertechniek. Het is een rommeltje. Iemand houdt een presentatie, anderen zitten met elkaar te praten. Een strakke regie, zoals in Nederland, bestaat niet. Later bij de lunch worden de besluiten meegedeeld. Wel hiërarchisch, maar van imperialisme is geen sprake. Ik heb nooit druk ervaren om Fransen op sleutelposities te plaatsen. Bij Amerikanen is dat anders. Die hadden al lang een eigen controller neergezet.'
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