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dimanche 11 mars 2007

Chaos organisé

Je commence à me reposer un peu: la fête de la musique commence à décoler sérieusement, et je vais pouvoir enfin commencer à bosser sur mon bouquin. Cette dernière semaine, rien de spectaculaire n'a été réalisé, car l'essentiel du travail a été mental.
Le concept de la fête de la musique est quelque chose que beaucoup de Néerlandais mettent du temps à comprendre: ce n'est pas un festival, ce n'est pas payant, ce n'est pas organisé par le privé, ce n'est pas organisé par les autorités, ce n'est pas centralisé, ça n'a aucun but lucratif, et c'est de facto démocratique.
Heureusement, notre coordinatrice, Claudia, a très vité pigé l'idée, celle du chaos organisé. Un peu comme ce qu'on essaye de nous vendre comme du Web 2.0, sauf qu'il n'y a aucun milion facile à gagner. En fait, c'est une idée assez latine de séparation des responsabilités: les gens fabriquent eux-même le spectable, et les autorités (ici via la Stichting Feest der Muziek) gèrent le chaos et coordonnent cette spontanéité créatrice sans contrôle artistique.
Nous avons déjà trois podiums gérés par des volontaires, et la semaine prochaine nous sortons du placard via internet et la presse locale et espérons que d'autre volontaires se présenteront pour coordonner d'autres podiums et des rues. Il y a des projets de ticheurtes, de fête préparatoire pour rassembler de l'argent...
La coordination mondiale, à Paris, veut cette année mettre en valeur New-York et Amsterdam (qui toutes les deux inaugurent leur fête locale) et nous demande de trouver une radio partenaire pour diffuser en direct la fête partout dans le monde (via leur site internet). Heureusement que désormais tous les volontaires et la coordinatrice se retrouvent tous les mardis pour coordonner tout ça. Si NYC s'y met, ça nous fait une sacré concurrence!
"No pressure" comme dit Lewis, qui maîtrise le sarcasme à merveille...