1) Partis de droite
« La course aux électeurs potentiels de Pim Fortuyn », titre le Financieel Dagblad qui évoque « les nouveaux partis qui poussent comme des champignons à la droite du spectre politique ».
« La liste s’allonge : Eén Nederland (Pays-Bas Uns), Partij voor Nederland (Parti pour les Pays-Bas), Partij voor de Vrijheid (parti pour la Liberté) et la Liste Pim Fortuyn : tous s’adressent, pour les élections du 22 novembre, aux électeurs qui il y a quatre ans se sont enthousiasmés pour Pim Fortuyn, l’homme politique assassiné. Il y a eu, ces derniers mois, de nombreuses rencontres pour rechercher une collaboration, mais sans succès. L’ancien VVD Geert Wilders n’est pas parvenu à trouver des alliés parmi les politiciens actuels. Le résultat est que l’on se bouscule à droite. (...) Le politologue Linze Schaap, coordinateur du Center for local Democracy, s’en montre étonné : ‘il y a déjà eu dans le passé des petits partis, comme le Boerenpartij (parti des paysans) ou l’Ouderenpartij (parti des personnes âgées). Mais ces derniers temps, ils ont tendance à se multiplier. Alors qu’ils avaient commencé à disparaître ; les partis ARP, CHU et KVP se sont regroupés dans le Christen Democratsisch Appel (CDA) ; le RPR, l’EVP, le CPN et le PSP sont devenus GroenLinks. Mais actuellement, nous assistons à une multiplication des petits partis’. Schaap n’est guère optimiste sur leur espace électoral. ‘Ils essaient de jouer sur le mécontentement supposé des électeurs qui ont porté l’ascension de Fortuyn. Mais Fortuyn était un phénomène en soi et il n’avait pas beaucoup de concurrence’. Le professeur de sciences politiques Ruud Koole trouve que l’on ne peut pas comparer la situation actuelle avec 2002. ‘Fortuyn a fait irruption dans le système existant. Il ne se situait pas seulement à la droite de l’éventail politique, il a exploité un malaise politique généralisé. Pastors n’aura de chances de succès que s’il ne s’enferme pas dans une image de droite. Mais les autres partis ont tiré la leçon de 2002 et ont adapté leur comportement’. Koole, ancien président du PvdA, pense qu’il ‘y a un peu de place à la droite du VVD’. Il estime que cet espace pourrait correspondre à ‘5 à 10 sièges, et pour un parti’. Selon lui, l’éclatement de la droite sera nuisible à ces partis. ‘Les électeurs vont se demander pourquoi ils ne peuvent pas coopérer, comment ils vont pouvoir diriger le pays s’ils ne sont pas capables de collaborer entre eux. Cela jouera contre eux’. Herben partage ces craintes : ‘Il y a de la place pour une quinzaine de sièges, à la condition que la droite soit unie. Mais je crains un effet négatif, et que nous n’arrivions peut-être même pas à dix sièges ; unis, nous aurions été beaucoup plus forts’ ».
2) VVD
Le Trouw et le Telegraaf notent que « le VVD ne touche pas aux retraites ».
« Le VVD renonce à modifier le système des retraites pour les quatre années à venir. Mais les libéraux veulent faire des coupes dans la protection sociale. Le VVD est disposé à reporter à la législature suivante le relèvement de l’âge de la retraite », explique le Trouw. « Dans le projet de programme électoral qui sera présenté lundi, les libéraux demandent la suppression de l’aide sociale jusqu’à l’âge de 27 ans, la réduction de la durée de l’allocation de chômage et une simplification des procédures de licenciement. Ce projet a été rédigé par une commission dirigée par l’ancien patron des Telecom, Ben Verwaaijen ; la préférence du ministre des finances Zalm pour un relèvement progressif de l’âge de la retraite n’y figure pas. La commission veut, avant d’envisager un relèvement de l’âge de la retraite, examiner toutes les autres possibilités d’arriver à assumer les dépenses liées au vieillissement de la population. Le nouveau gouvernement devra en revanche s’efforcer d’augmenter le nombre de personnes qui continuent de travailler ; le projet de programme fait des propositions à cet effet. Zalm s’est montré réservé hier sur ce projet. Il continue de préférer un relèvement de l’âge de la retraite. Il a toutefois déclaré ‘pouvoir accepter’ que la commission recherche en première instance d’autres solutions. Le président du groupe CDA Verhagen a accueilli avec enthousiasme cette évolution. Selon le spécialiste financier du PvdA,Ferd Crone, le VVD met la tête dans le sable. »