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mardi 23 mai 2006

Une ligne à suivre?

Je suis complètement d'accord avec Kalma. Hier, lors d'une réunion du parti travailliste, nous avons eu un débat sur un cas particulier qui ne rentrait pas vraiment dans les règles mais qui rendait la vie d'une habitante un enfer (je ne peux pas rentrer dans les détails, aussi parce que les discussions de fraction doivent rester privées), et l'un de nous a déclaré (ce qui a fait beaucoup rire): "les règles sont les règles, comme dirait Rita Verdonk".

Paul Kalma, directeur de la Wiardi Beckman Stichting, le bureau scientifique du PvdA, reproche à la Deuxième Chambre d’avoir omis d’exiger la démission de Rita Verdonk, la semaine dernière. "Une partie considérable de la population se sent attirée par des personnalités politiques comme Verdonk - et la soutient dans la question de la dénaturalisation de Hirsi Ali. Etre conscient de ce fait ne signifie pas que les partis politiques doivent mettre de l’eau dans leur vin. Ce n’est qu’en défendant franchement et avec conviction leurs principes, et en agissant en conséquence, qu’ils peuvent lutter efficacement contre la montée d’un populisme rectiligne et insensible. La Deuxième Chambre n’a pas agi en conséquence, la semaine dernière."

A noter qu’en page d’opinion du NRC Handelsblad, Jan Melissen, directeur du Clingendael Diplomatic Studies Programme, fait valoir que "les faiseurs d’opinion étrangers, ces dernières années, ont trop souvent été confrontés à des incidents et des tendances dans notre société qui n’ont pas grand-chose à voir avec notre tolérance typiquement néerlandaise". "La volonté du premier ministre de sauver l’image de marque des ’Pays-Bas comme pays tolérant’ ne fait pas avancer l’affaire. L’opinion publique européenne discerne de plus en plus souvent l’indifférence, ou pis encore, derrière la façade de tolérance. C’est ce que les lecteurs des quotidiens Financial Times, Le Monde, Die Zeit, El País et Wall Street Journal ont pu lire un certain nombre de fois. Si le premier ministre s’en inquiète, il doit se montrer plus vigilant dans un monde qui n’attend pas les conférences de presse hebdomadaires et qui n’a pas d’oreille pour les opérations diplomatiques rétroactives. La leçon à tirer des événements de la semaine dernière est que les membres du gouvernement devraient davantage tenir compte de certains effets de leurs actions à l’étranger."
Lien: http://www.ambafrance-nl.org/article.php?id_article=7265