Après le Danemark et la France, c'est au tour des Pays-Bas d'être critiqués pour leur manque de respect des droits de l'homme. Depuis le temps qu'on est dans la rue à manifester contre, il était temps!
"La politique d’asile néerlandaise reste contraire aux conventions européennes sur les droits de l’homme et de l’enfant", écrit le Volkskrant à la une. "C’est ce que conclut la parlementaire suisse Rosemarie Zapfl-Helbling à la suite d’une visite de travail au centre de départ de Ter Apel."
"L’année dernière, Zapfl-Helbling avait déjà conclu dans une étude pour le Conseil de l’Europe que la politique d’asile néerlandaise était contraire aux conventions européennes des droits de l’homme. La rapporteuse trouve franchement choquant que rien n’ait changé depuis."
"Le Conseil de l’Europe, auquel ressort la Cour européenne des droits de l’homme, réclame notamment une légalisation plus large des demandeurs d’asile, dans son rapport de 2005. Selon le Conseil, il faut établir des critères bien vérifiables et il faudrait manifester davantage de compréhension pour les personnes qui habitent aux Pays-Bas depuis des années, qui sont intégrées dans la société et qui ont eu des enfants ici. On doit leur accorder plus souvent le bénéfice du doute."
"La ministre de l’Intégration Verdonk a qualifié le rapport de ’positif’ fin janvier, lors d’une évocation du document à Strasbourg. La Chambre s’est interrogée sur cette remarque et a demandé un débat supplémentaire." "Les critiques de Zapfl-Helbling sont sévères. Selon elle, Verdonk donne à l’affaire ’la tournure qui lui convient le mieux’. Le Conseil de l’Europe s’inquiète par exemple beaucoup de la situation des enfants de demandeurs d’asile qui attendent leur expulsion en prison ou qui risquent d’être séparés de leurs parents. Certaines personnes sont aussi rapatriées dans des pays qui ne sont pas sûrs, selon Zapfl-Helbling. Elle critique vivement les longues listes d’attente et les circonstances dans lesquelles les demandeurs d’asile doivent attendre la décision les concernant. ’La règle veut que personne ne reste plus de douze semaines à Ter Apel. J’y ai rencontré des gens qui sont là-bas depuis déjà huit mois. Pendant ce temps ils n’ont pas le droit d’avoir une activité. J’y ai vu des jeunes gens qui ont fait des études et qui devraient préparer leur avenir. Mais ils n’ont aucune perspective’."
"Zapfl-Helbling s’entretiendra aujourd’hui de la question avec des députés de la Deuxième Chambre. De retour à Strasbourg elle a l’intention de rédiger un rapport de suivi."
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