Rappel: dimanche 26 février, Akhnation (Nieuwezijds Kolk 25, près de la Centraal Stration), entrée gratuite, "de multiculturele stad en de lijsttrekkersdebat" (la ville multiculturelle et le débats entre têtes de liste). J'y parle, mais je ne suis pas le seul. Et il y aura aussi des artistes et diverses organisations.
Ce matin, je suis allé parler à MART radio, la radio surinamienne diffusée sur Salto 3. On y a parlé racisme interiorisé, élections, vote préférentiel et candidats idéals. Ce qui m'a fait mal, c'est que les Surinamiens, après tout ce qu'ils ont vécu depuis plusieurs siècles, sont toujours traités comme de la merde par les Néerlandais blancs. Ils se sentent, à juste titre, trahis. Le pire, c'est qu'ils sentent que certains de leurs "leaders" sont utilisés par les partis politiques pour détruire la société civile: économiser sur l'éducation, arrêter de soutenir les associations, faire taire les protestations.
C'est la même plainte qu'on retrouve ailleurs, en particulier chez les Amstellodamois d'origine marocaine: Aboutaleb a surtout servi à légitimer le démantellement des structures associatives non-islamiques, de sabrer dans les budgets sociaux.
Une bonne leçon si jamais j'arrive à me faire élire: la société civile, souvent sous la forme d'associations, est un bon moyen d'ausculter les habitants. Les faire taire, à long terme, c'est aussi fragiliser la démocratie, parce que la distance entre les élites et le peuple n'en est qu'agravée. Mais ça on le savait déjà, non?