Jeudi soir, avec Lewis nous avons donné un concert lors de la journée contre le sida. Je sortais de scène, un peu épuisé, et je suis allé me cherché une crêpe arabe dans un café arabisant supersympa (Amr Diab est un très bon choix de musique!).
Le mec derrière le bar m'accoste: "Hey, je te connais". J'allais lui dire: "Oui, je viens de boucler un concert ici même" lorsqu'il a continué: "Tu es le sociologue français. Je t'ai vu à la télé. Tu as un accent ravissant". Et paf pour HP/De Tijd... Tout en me serrant la main des deux mains, il a continué: "Ce que tu as dit était très intéressant, et très vrai, ça m'a fait beaucoup de bien d'entendre quelqu'un nous sortir de ce blabla inutile autour de l'Islam".
Ce n'est que la ènième fois que cela m'arrive depuis que je suis passé à la télé: apparement, ma présence fait office de thérapie collective pour les étrangers et allochtones. Un autre, un blaque dans l'entrée, qui distribuait des préservatifs gratuits, m'a dit: "Eh, je t'ai vu à la télé. Tu parles bien néerlandais pour un Français, avec un accent supersexy". Résultat: des capotes et un bisou.
S'il y a un tel besoin pour des choses aussi simples, peut-être est-ce que les Pays-Bas on vraiment un problème: l'Autre n'est pas imaginable dans l'idéal kreukreu. Il est temps d'y remédier, non?