Comme je ne sais plus trop où j'en suis politiquement, j'ai appelé mon mentor, Didier Lestrade. Je sais, pleins de pédés le détestent, il a des prises de positions bizares pour certains et les hétéros lui reprochent encore d'avoir mis sur pied Act Up, mais bon, il a toujours des éclairs de fraicheur qui me ravivent.
Selon Lestrade, il ne faut pas désislamiser les problèmes, mais au contraire placer l'Islam au centre du débat. Une religion spéciale, qui monte en puissance, décentralisée et victime depuis 50 ans d'une haine incroyable. Il semble adorer l'initiative de Blair d'inviter les grands noms de l'Islam (Tariq Ramadan inclu, à la grande fureur de la gauche française) à voir comment sortir du terrorisme. Selon lui c'est la prodécure à suivre.
Par ailleurs, selon lui, les Pays-Bas ont eu raison d'expérimenter le multiculturalisme [même si à mon avis ils n'ont pas été assez loin en refusant de déconstruire la prédominance des chrétiens protestants blancs] et on ne peut pas comparer le meutre de van Gogh avec les attentats de Madrid ou Londres.
C'est vrai que la joie morbide de Libé à l'égard des problèmes du multiculturalisme anglais ou du 'mutliculti' hollandais, accouplé à des articles sur la "réussite" de l'intégration à la française me fait beaucoup douter de pleins de choses. Lestrade va plus loin et raconte que le seul à se poser des questions en France est Sarkozy alors que les autres partis se gargarisent encore des succès du modèle français. C'est vrai que les défenseurs aux Pays-Bas du modèle à la française sont Sylvain Ephimenco (devenu officiellement réac) et Paul Scheffer (qui a écrit des choses tellement bêtes sur l'Islam que j'ai honte pour lui), pas de quoi pavoiser!
Bref, une débat est une bonne chose, mais la question c'est maintenant: désislamisation ou au contraire islamisation du problème? Comme dit ma mère, Bretonne élevé dans le catholicisme le plus réactionnaire, quand elle ne sait pas ce qu'il adviendra: Inch' Allah!