En fait, si on se promène dans la rue entre 19h et 2h du matin le soir du réveillon, on voit surtout des adolescent et des hommes jeunes qui terrorisent tout le monde avec leurs tubes rouges. Plus ils sont gros, plus ils font du bruit, plus ils sont contents. Pas besoin d'avoir un doctorat en anthropologie pour y voir un substitut phallique (un gros bâton rouge qui explose, hello people!). C'est d'ailleurs comment un de mes amis résume le réveillon à la batave: Pig Straight Pride™. La "fête de la fierté des gros porcs hétéros". C'est un peu extrême mais c'est quand même bien vu: on ne voit en effet que les hétéros complexés (les jeunes d'origine marocaine et turque, ainsi que toutes les génération d'hommes white trash), pratiquement aucune femme, aucun homo, aucun père de famille respectable.
Le reste de l'année, ils se contentent d'uriner partout dans la rue (alors que les femmes doivent faire la queue dans les cafés). Mais pour fêter la nouvelle année, faire peur à tout le monde et dégueulasser la rue (des tonnes et des tonnes de papier rouge partout dans les rues) est un must.
Dans ma rue, heureusement, il n'y a que les mômes white trash qui explosent leurs substituts phalliques rouges. Je leur ai dit qu'il faisaient peur à Martin le chien avec leurs crottes explosives, et ils sont gentiment allés les péter ailleurs. En fait, Martin n'a pas peur, c'est moi qui sursaute bêtement à chaque attaque.
Mais bon, ce réveillon à la hollandaise nous le rappelle: nous vivons en plein patriarcat hétérocentré. Même à Amsterdam, où même si les homos et les femmes sont plus libres qu'ailleurs, on sait qui commande. Bonne année. Paf!