Après des polémiques sur la montée des violences homophobes en ville, la lutte contre l'homophobie est désormais une des priorités officielles du gouvernement néerlandais.
Ainsi, le ministre de l'Education, Ronald Plasterk, a fait adopter en Conseil des ministres un budget de 2,5 millions d'euros sur 2008-2011 pour favoriser l'intégration des homosexuels.
Même s'ils sont juridiquement et politiquement égaux, les homosexuels et les lesbiennes "socialement, l'acceptation ne va pas d'elle-même auprès de certaines minorités ethniques ou de gens au mode de vie plus orthodoxe". L'argent est destiné notamment à des actions en direction des jeunes, singulièrement musulmans, dans les écoles, les clubs sportifs ou les associations de quartier.
Par ailleurs, l'aide au développement est désormais conditionnée à des avancées sur la question des droits des homosexuels. Des instructions ont été envoyées aux ambassades dans le monde entier à cet effet, dans des pays où l'homosexualité peut mener à la prison ou l'échafaud. Les Pays-Bas sont un des principaux donateurs internationaux, y consacrant 0,8% de leur PNB à cette aide, soit 4,2 milliards d'euros en 2006.
Selon le directeur du COC (CGL néerlandais), Frank van Dalen, la tâche est "immense", même aux Pays-Bas. "Selon des enquêtes, 48% de la population est choquée par deux hommes s'embrassant et 75% des immigrés pensent qu'un enseignant devrait cacher son homosexualité".
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