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mercredi 21 février 2007

Mariage symbolique à Notre-Dame: procès du recteur contre Act Up-Paris

Je viens de recevoir cette niouze par le Quotidien de Têtu: le recteur de Notre-Dame poursuit Act Up pour avoir utilisé le lieu pour marier symboliquement un couple de femmes. Je rappelle que le lieu est propriété de l'Etat français, entretenu par tous (y compris les musulmans, les juifs, les athées et les gays, à travers leurs impôts) et est en principe accessible à tous. L'Eglise catholique peut l'utiliser pour ses services religieux, mais techniquement elle n'est ni propriétaire, ni usufruitiaire unique du lieu. A priori, l'endroit pourraît être utilisé par d'autres religions, mais aussi d'autres activités (qui ont en partie lieu, comme des concerts d'orgue). Je rappelle aussi que l'Eglise n'a rien à dire en ce qui concerne la seule forme de mariage reconnue par l'Etat, à savoir le mariage civil, qui je l'espère sera bientôt ouvert aux couples de même sexe. Le mariage religieux est une affaire de l'Eglise et ne jouit d'aucune reconnaissance. Personnellement, que l'endroit puisse être réservé par d'autres groupes pour célébrer de façon personnelle une union ne me choque pas. L'Eglise se sert bien de l'endroit pour célébrer ses noces particulières, pourquoi pas d'autres groupes...
Je suis révolté par cette interprétation tendancieuse de la position de l'Eglise dans cette cathédrale qui appartient à tous. Je ne parle même pas de la position rétrograde de l'Eglise sur la question des couples de même sexe tellement j'ai honte pour eux.

Mariage symbolique à Notre-Dame: procès du recteur contre Act Up-Paris Aujourd'hui, mercredi 21 février, va s'ouvrir au tribunal de grande instance de Paris le procès que Patrick Jacquin, recteur de Notre-Dame-de-Paris, a intenté au civil à Act Up-Paris et à ses membres, dans l'affaire du mariage symbolique de deux femmes, devant l'autel de la cathédrale, le 5 juin 2005 (lire Quotidien du 7 juin 2005). Patrick Jacquin réclame un euro de dommages et intérêts, 10.000 euros de frais d'avocat et la publication de la décision judiciaire dans cinq organes de presse, à hauteur de 10.000 euros chacun. «Nous pouvons donc être condamnés à payer 60.000 euros, ce qui revient à ruiner l'association» affirme l'association de lutte contre le sida, qui rappelle qu'elle n'a pas bafoué la religion («Aucun croyant n'a été interpellé, aucune prière n'a été interrompue») et, surtout, qu'il ne s'agissait en rien d'une «parodie» de mariage, terme sur lequel reposerait l'ensemble de l'accusation et qui serait repris par le Parquet. «L'État considère donc, comme l'Église, qu'une union symbolique de deux femmes est forcément une parodie, une caricature. Les demandes légitimes des couples homosexuels sont ainsi rabaissées.» «Cette démarche juridique du prêtre est une preuve du bien-fondé de notre action», conclut Act Up-Paris.
http://www.tetu.com/rubrique/infos/infos_detail.php?id_news=11069