Ce commentaire dans le Volkskrant correspond parfaitement à ce que je pense. Souvenez-vous quand je disais qu'en allant à la soupe de Fortuyn le VVD gagnait momentanément des voix mais vendait son âme? Nous y voilà. Le VVD est en crise majeure pour plusieurs raisons:
- ils n'arrivent pas à choisir entre un libéralisme apatride en perte de vitesse et un nationalisme réactionnaire amenant de nombreux électeurs (mais est-ce les bons?)
- leur libéralisme libertarien a été pris en otage par le néo-libéralisme américain reposant sur la loi du plus fort, le démantellement de l'Etat et le profit monopolistique
- la présence de l'extrême-droite a cassé leur européanisme
- ils n'ont pas réussi à trouver un chef charismatique qui ait aussi des idées
Bref, c'est encore pire que le PvdA avec Bos.
Dans la presse néerlandaise:
En page d’opinion du Volkskrant, Hans Wansink, dans sa chronique "Nouvelles haguenoises", remarque que le VVD, sept semaines avant les élections provinciales, est toujours en perte de vitesse. "La position de départ du VVD dans la campagne pour le 7 mars est faible. On ne peut guère parler de fièvre électorale sur le site du parti. Alors que le leader du VVD, Mark Rutte, est toujours plongé dans une profonde hibernation, le VVD, sur le baromètre politique, descend de 22 à 20 sièges."
"Felix Rottenberg [personnalité critique du PvdA], durant un café politique à Amsterdam, a très bien caractérisé Rutte comme étant ’un manager de processus’ sans véritable conviction politique : ’Il ne veut rien’. C’est un handicap fondamental pour un leader politique. Rottenberg a raison : le talent politique ou le charme personnel ne suffisent pas. Pour avoir de la pertinence politique, il faut du courage politique. C’est vrai pour Rutte en tant que personne, mais aussi pour le VVD en tant que parti."
http://www.ambafrance.nl/article.php?id_article=8110