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mercredi 3 janvier 2007

Buma-Stemra est dure de la feuille

L'équivalent néerlandais de la Sacem, la Buma-Stemra, est dure à la détente. J'ai pris contact avec eux pour parler de la fête de la musique. En effet, dans tous les pays, ce jour est particulier puisqu'il n'est pas nécessaire de payer une redevance.
Pour l'instant, ils ne comprennent pas où je veux en venir. Ils n'ont jamais entendu parler de la fête de la musique (une événement tellement essentiel pour les artistes et le public, à tel point que la Sacem distribue ce jour son prix et est officiellement partenaire officiel de la journée).
La Buma-Stemra m'a d'abord envoyé un email très sec dans lequel ils disaient ne pouvoir faire aucune exception. Après leur avoir répondu qu'ils devraient peut-être s'informer avant de dire 'non', ils on accepté l'idée d'un éventuel rendez-vous. Je leur ai envoyé quelques informations sur le sujet. Ils sont sensés m'appeler la semaine prochaine.
J'espère que j'aurai des interlocuteurs moins coincés et bureaucratiques que ceux qui m'ont répondu jusque là.

La Sacem comme la Buma-Stemra sont de toutes façons voués à changer ou disparaître. Le fait qu'ils soient en monopole absolu dans leur pays était justifiable il y a 10 ans, quand Internet était marginal. Désormais, il s'agit plutôt d'organisations semi-parasitaires qui ont des coûts de fonctionnement ridiculement élevés, qui sont sur la défensive et attaquent les petits (une institutrice qui fait chanter ses élèves, des internautes ayant stoqué des fichiers dans leur PC il y a 5 ans...), et surtout qui entravent la diffusion de musique.
Sur iTunes, on n'est autorisé à acheter des titres que dans le pays où l'on est domicilié (attesté par la carte de crédit). La plupart du temps, les titres qu'on peut acheter sont aussi présents en magasins. Mais si on veut quelque chose d'un peu particulier (j'aime la House de Detroit et Chicago, la pop japonaise et je cherche parfois des vieux titres français ou internationaux), on est interdits d'achat parce que les artistes ne sont pas enregistrés à la Buma-Stemra ou que les maisons de disques ne veulent pas que tel ou tel titre sorte aux Pays-Bas. Après ces mêmes agences vont vous poursuivre pour avoir acquis illégalement une musique qu'il vous est impossible d'acheter légalement.

Je pense que ces organisations ont pour fonction la défense des auteurs et interprètes, pas des maisons de disques. Il faudrait déjà qu'elles perdent leur monopole national pour les inciter à réduire leurs coûts de fonctionnement (énaurmissimes), et il faudrait qu'elles s'investissent vraiment pour favoriser la qualité et la diversité de la musique, au lieu de favoriser les monopoles et le contrôle du marché par les maisons de disques.
La fête de la musique est clairement sur la liste des choses qu'elles doivent soutenir, et auxquelles elles devraient participer activement. La Sacem l'a compris. On verra dans les prochains mois si la Buma-Stemra l'aura aussi compris.