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Ronald Sörensen, président de la fraction Leefbaar Rotterdam (héritier politique de Fortuyn), assure, lui, qu'il s'agit de «fables», mais n'est pas surpris que l'AIVD ait suivi Fortuyn dans les bars homos de Rotterdam: «Nous nous doutions que nous étions suivis. Nous n'avons rien à cacher et nous n'avons aucune objection à une enquête. Pim nous avait dit quand il était venu à Rotterdam: "vous pouvez être sûr que tout sera fait pour nous détruire et nous diaboliser".» Pim Fortuyn avait fait savoir à des amis qu'il avait la forte impression que des jeunes gens lui étaient régulièrement envoyés par des individus qui auraient aimé le faire chanter. Fortuyn semblait très fier, d'après ces amis, d'en avoir pris conscience et de ne jamais être tombé dans le piège. «J'aime les jeunes gens, cher ami, mais pas aussi jeunes. Ils ne me plaisent pas. Je préfère les vrais hommes», leur aurait-il déclaré. Trois ans après son assassinat, le fantôme de Pim Fortuyn continue de planer sur la politique néerlandaise: populisme et xénophobie à droite, recomposition douloureuse de la gauche, et désormais discussion sur les limites légales et politiques de l'action des services secrets.
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