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mercredi 7 décembre 2005

Amsterdam se déchire sur les “établissements sexuels” *

Les élus de l’arrondissement Amsterdam-Centrum se déchirent sur une proposition d’un élu libéral, soutenu par son parti et les Verts pour réformer le code municipal et contrôler les « établissements sexuels ». Les associations homos dénoncent un projet « servant de paravant à une opération moralisante ». Le COC a peur que de nombreux établissements soient désormais considérés comme des « établissements sexuels » (un terme technique signifiant ‘bordel’) et soient fermés ou contrôlés par les politiques : les magasins de « jouets », les librairies vendant des revues ou des vidéos pornos (dont le très respectable Vrolijk), voire même des appartements comme RoB’s où les amateurs de cuirs peuvent louer une chambre équipée pour les activités SM. « Une nuit d’amour dans un hôtel 5 étoiles deviendra une opération sexuelle dont l’établissement sera responsable » dénoncent certains élus.
C’est surtout le futur des darkrooms amstellodamoises qui est en question. Les libéraux et les Verts pensent que ce projet leur premettra de sortir de la zone grise et d’assurer leur hygiène, alors que le travailliste Jelle Houstma, directeur de HIV Nederland, pense qu’il s’agit d’un cache-sexe juridique pour mieux les fermer : « il s’agit d’une opération réactionnaire visant à empêcher l’ouverture de darkrooms ».
Ce combat arrive au moment où la tête de liste travailliste, Lodewijk Asscher, parle de fermer le quartier rouge. Ces discussions sont à remettre dans un contexte de droitisation de la politique néerlandaise, avec une tolérance de moins en moins évidente pour les identités diviantes, en particulier certains groupes gays. Le futur d’Amsterdam comme capitale gay semble donc relativement compromis.