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dimanche 27 novembre 2005

Remous sur l'échiquier politique °

Je me trompe peut-être (ça arrive, heureusement), mais j'ai comme l'impression que nous sommes, en Europe, en pleine recomposition des échiquiers politiques nationaux. En France, l'UMP se droitise (avec Sarko comme chef de fil des pro-Le Pen) alors que l'UDF tente de s'imposer comme nouveau parti chrétien-démocrate, centriste, anti-libéral. Le PS drague sur sa droite et est en compétition pour ravir le vote des bobos et de l'élite branchée, et oublie que sa base est ouvrière et de la classe moyenne inférieure (60% de la population). Plus à gauche, les verts ne savent plus trop quoi penser, l'extrême-gauche est la seule à avoir des idées (quoiqu'on pense de celles-ci), et beaucoup prédisent une remontée du PC.
En Israël, ça chauffe aussi: les travaillistes virent à gauche, le Likoud à droite et Sharon crée son propre parti. En Allemagne, le SPD est l'allié de la nouvelle chancelière ultra-libérale et sa gauche se réveille, en particulier avec die Linke.
Aux Pays-Bas, la droite (VVD et CDA) se radicalise et s'approche de l'extrême-droite (avec Verdonk et Hirsi Ali en Sarkos néerlandais), le PvdA semble se retrouver au centre, surtout depuis sa conversion à l'économie de marché totale, GroenLinks est déchiré depuis qu'Halsema est néo-libérale, et le SP se retrouve seul à gauche, déchiré entre les trotskistes de l'ancienne génération et une jeunesse altermondialiste.
Dans tous les cas, de la gauche traditionnelle à la droite le public visé est un électorat riche et plutôt âgé, l'extrême-droite et l'extrême-gauche se partageant le vote populaire quand l'abstention n'est pas trop élevée.
Quel gouvernement, quelles réformes, avec une telle mutation? Si seulement je savais...